L'autre obscénité de Nathanaël Flamant

L'autre obscénité de Nathanaël Flamant

Catégorie(s) : Littérature => Francophone

Critiqué par Hur-leur, le 3 février 2007 (Inscrit le 3 février 2007, 44 ans)
La note : 10 étoiles
Visites : 3 571  (depuis Novembre 2007)

Intensité.

Ce livre je l’ai lu une première fois dès que je l’ai eu en mains, d’un trait, d’un jet.
Tremblante d’émotion à la vue de la couverture, de la 4ème, des dessins à l’intérieur qui m’ont déjà renversée, craquelée. J’ai reçu un coup avant même de l’avoir lu, un autre à la lecture du premier texte à l’intérieur (Qu’une prostituée de 17 ans…)
Ces coups m’ont donné soif d’entrer, d’être en contact avec cette intensité, de vivre avec.
(Quand le livre prend fin, j’en demande encore…toujours, pour toujours je veux sentir cela…)
J’ai eu envie que ce récit dure une éternité.
Emportée par une bouffée, une bouffée d’amour, de tristesse, de joie, une bouffée de vrai.
L’Autre Obscénité m’a tenue pendant plusieurs jours, me tient encore.
J’ai été l’homme, j’ai été la femme, passant de l’un à l’autre, me reconnaissant partout, j’ai pu me lire, plus profondément, oser me lire…
Un choc de beauté, un choc d’écriture. Une écriture qui transperce, qui dans la force de l’intime vérité qu’elle dévoile et qu’elle est, pénètre.
Aspirée dans le voyage de cet homme, le voyage d’une solitude pleine, qui m’a donné envie de vivre chaque expérience pour découvrir en moi la même profondeur. Il a ouvert les portes d’une plus grande acceptation de tout ce qui m’est donné à vivre.

Cette lecture assouplit de nombreux barrages de terreur vis-à-vis de la souffrance tant la beauté est prééminente.
Traverse la peur, traverse le fantasme, va au-delà du petit moi barricadé, me dépasse, m’emmène. Les mots m’emmènent dans le néant de moi.
J’en ressors transformée, bouleversée.

Puis je l’ai lu une seconde fois, avec un regard plus attentif à ce qui est dit. Il y a des phrases que j’ai relues des dizaines de fois tant elles m’ont touchée. Chaque fois que j’ai besoin d’être touchée, j’ouvre ces pages, cela me fait du bien, me pousse à vivre, ces mots me détendent
m’emmènent sur des plages d’amour, attisent en moi les flammes du sentiment amoureux, les flammes de l’élan, les flammes de l’écriture.
J’en ai besoin. Ce texte je l’ai savouré, je l’ai bu, il fait maintenant partie de moi, m’accompagne dans mon histoire, me guide, me sauve, peut être…Parfois.

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