Hannibal lecter : les origines du mal
de Thomas Harris

critiqué par Cracotte, le 13 février 2007
( - 48 ans)


La note:  étoiles
Hannibal...
J'ai découvert Hannibal Lecter au travers du Silence des Agneaux. Je l'ai suivi dans Dragon Rouge et Hannibal

Dans ce roman, l'auteur nous plonge dans l'enfance d'Hannibal Lecter.

Les origines du mal semblent se fixer sur un événement. Celui ci cristallise la personnalité d'Hannibal qui en fait surtout un être plein de souffrance. Quand le monstre s'humanise...

Thomas Harris nous invite à nous plonger dans l'enfance du monstre. Ses origines sont à l'image du personnage soit hors normes. Hannibal Lecter s'est construit à partir de la destruction et de l'horreur. Thomas Harris nous immerge dans cet univers.

J'ai passé un bon moment avec ce roman. Pour autant, j'aurais préféré garder en tête le personnage tel que je le connaissais jusqu'alors soit un individu qui inspire la peur auréolée d'une folie démoniaque et intelligente, un être mystérieux dont on ne connait pas grand chose.
Très moyen... 4 étoiles

Très nettement en dessous de la trilogie concernant le célèbre Hannibal Lecter. A certains moments, on frôle même l'ennui. Le style d'Harris en devient presque aussi lourd que son roman...
Les "scènes d'action" sont souvent confuses et écrites de telle façon qu'il faut parfois les lire une seconde fois afin de tout bien saisir. La barre était peut-être trop haute pour relever le défi. A ce titre, l'adaptation cinématographique est tout aussi moyenne.
Point positif : l'intelligence supérieure du jeune Hannibal est quant à elle bien perçue, à contrario des circonstances dramatiques (auxquelles j'ai beaucoup de mal à adhérer) qui l'amènent à devenir le monstre que l'on connaît.
Bref, le tout reste moyen et peu crédible.

Ayor - - 52 ans - 10 décembre 2008


difficile de garder le niveau ! 7 étoiles

Il est vrai qu'après avoir lu "Le silence des Agneaux", Thomas Harris avait mis la barre très haute dans l'histoire de son livre, et il lui est un peu compliqué, semble t-il, de reproduire un récit avec une même constante de qualité de roman dans un autre de ses livres. Dommage. Forcément, après, on devient difficile!! hm hm hm!

Béa44 - Nantes - 59 ans - 31 octobre 2008


A oublier... 2 étoiles

A mon humble avis, Thomas Harris, un auteur que j'apprécie, pourtant, se perd complètement avec ce roman qui, à bien des égards, sonne comme le roman de trop, hélas.

Tout d'abord, rien ne nous aura été épargné en matière de poncifs psychanalitiques (Lecteur mange ses victimes parce qu'on a mangé sa soeur et que ses ravisseurs lui en ont fait manger des morceaux à son insu) ; on se croirait dans un mauvais essai de Françoise Dolto. Ce qui était intéressant dans le cas Lecteur, justement (je pense là au Silence des agneaux, seul), ce que son profil psychologique était illisible (dans le roman précité, Clarisse Starling ne s'y frotte même pas, tout au plus demande-t-elle à Lecteur si, en qualité de psychiâtre et de psychopathe, il a entrepris de faire son propre profil... de l'ironie, bien placée, mais seulement de l'ironie, donc, pas de véritable analyse). Le mystère ainsi entretenu renforçait l'ascendant hypnotique du personnage de Lecteur.

Ensuite, et là c'est l'historien de formation qui parle, Harris se perd dans les méandres de la Seconde Guerre mondiale et multiplie les contrevérités, les raccourcis historiques et les caricatures honteusement manichéennes et antihistoriques... dommage pour un auteur d'ordinaire bien documenté. Exemples parmi d'autres : Lituanien, Lecter ? Son patronyme n'est pas lituanien (existe-t-il, du reste ?), sa soeur, Mischa, porte un prénom russe depuis la nuit des temps et son ancêtre, Hannibal, porte au XIVe siècle un prénom carthaginois pas franchement populaire... alors, Allemand descendant des chevaliers teutoniques ??? Que nenni ! ; les Hiwis lituaniens sont décrits comme des sauvages (parce qu'ils sont nazillons, opportunistes et sans scrupules ou parce que Lituaniens ? Chez Harris, ici, on ne sait pas si c'est l'auteur mal renseigné qui parle en bourgeois bouffi de préjugés de "classe" ou le raciste américano-centré) ; le cas de Lady Murasaki est peut probable, surtout dans la France des années d'après-guerre et le climat d'époque est mal reconstruit (violences policières gratuites, insultes dans la rue, pétainisme passif bien après la fin des hostilités, etc., autant de poncifs chers aux Américains dont la plupart, rappelons-le, ne peuvent pas situer Paris ou Berlin à 500km près), et j'en passe...

Enfin, l'intrigue est bâclée, le lecteur attendait un chef d'oeuvre, il n'a droit qu'à un erzatz de roman... où est passé le Harris de The Silent of the Lambs ? L'écriture est poussive, on s'ennuie, bonjour les longueurs et quel dénouement attendu ! ! !

Dommage...

Marc Legrand - Libramont - 47 ans - 30 octobre 2008


Aaargh ! 1 étoiles

Comme le film : d'une nullité affligeante.

Bookivore - MENUCOURT - 42 ans - 1 avril 2008


vengeance 7 étoiles

Le roman est de bonne qualité, Thomas Harris est un écrivain de talent et nous plonge dans les années de guerre en Lituanie en brossant des tableaux hyper réalistes avec les basses brutalités et aussi avec des moments de pure tendresse. Le jeune Lecter, issu d'une famille aisée, est doué d'une intelligence vive et précoce, son précepteur le guide avec sagesse jusqu'au jour où la violence lui prendra sa petite sœur et le rendra muet de haine.


La seconde partie qui se déroule dans la France d'après-guerre ressemble davantage à une série de règlements de comptes et la relation subtile avec sa belle-mère ne suffit pas à m'enlever l'impression de laisser aller dans la conclusion de l'histoire. Conclusion? Non en fait, puisque c'est le début d'une autre histoire... et le Silence des Agneaux lui reste largement supérieur à tous points de vue.

Martell - - 61 ans - 23 mai 2007


à lire juste pour connaître l'origine du mal 5 étoiles

Tout est dit dans le titre. L'hsitoire est bien moins captivante que les 3 autres parues avant (mais qui racontent le après...). Ce roman est juste à lire si on est fan d'hannibal Lecter pour connaître son enfance, mais je l'ai trouvé un peu décousu du reste, comme s'il ne s'agissait plus du même personnage...

Chrisair - Yvelines - 47 ans - 26 mars 2007


Ceci expliquerait donc cela ... 4 étoiles

J'ai lu le livre d'une traite mais ne pourrais pas dire pour autant que j'étais captivée. En effet, on découvre l'enfance d'Hannibal et pourquoi il est devenu un monstre. Peut-être que l'influence du Silence des Agneaux est trop forte, ce qui expliquerait ma déception ... Enfin, "Hannibal le cannibale", il l'est à l'insu de son plein gré. La suite dans le livre!

Chris - Bruxelles - 51 ans - 20 mars 2007


Viande avariée 3 étoiles

C'est avec un peu d'appréhension que j'ai acheté (eh oui, l'accès à la culture est de plus en plus difficile pour nos finances) ce livre de Thomas Harris, car après Hannibal et son enchevêtrement de scènes toutes plus insipides et grand - guignolesques les unes que les autres, j'avais peur de me trouver à nouveau dans un univers aseptisé, faussement terrifiant... bref d'être confronté à un "mauvais" roman. Cet Hannibal avait le goût d'un steak sous plastique alors que les bibliophages tels que moi auraient vraiment préféré un peu de bonne barbaque.


Ayant entendu parler de l'adaptation cinéma et gardant en mémoire que Thomas Harris a écrit de bons livres, je me suis laissé tenter en espérant très fort que son Hannibal était une erreur de parcours, un livre écrit à la va-vite, bref quelque chose publié à des fins alimentaires.

Malheureusement, l'insupportable réel surgit dès toutes les premières pages. C'est mauvais, poussif, Harris se laisse aller a user un style qui ne lui sied pas, qui peine - à - dire, tentatives d'effets de style complètement ratées. Je reste sceptique face à ce style qui se veut faussement technique histoire de rendre un peu plus complexe l'oeuvre, lui donner un peu de relief et apporter ce petit quelque chose qui démarque un écrivain des autres.

Harris aurait mieux fait de se cantonner à élaborer de bonnes intrigues ou des personnages témoignant de plus de trois émotions. Mais là encore le bât blesse, l'histoire démarre très (trop) lentement et au bout d'un cheminement véritablement harassant, j'ai vite été confronté à l'idée d'abandonner cette tâche qu'à l'origine j' envisageais récréative. Mais mon amour propre m'empêchant de baisser les bras, j'ai persévéré et après quatre vingts pages, l'histoire commence à devenir un peu plus accrocheuse.


Car les premières pages qui racontent l'enfance d'Hannibal sont un calvaire. La suite, son adolescence, passe mieux, mais sans plus. Hannibal donc a perdu ses parents et surtout sa jeune soeur pendant la seconde guerre mondiale et a été témoin de... quelque chose d'ineffable, perpétré par d'horribles collabos. Hannibal se transforme et devient Némésis de ces (sous) hommes qui ont eh oui, dévorés sa soeur.

Là le livre pèche selon moi dans la définition que nous donne Harris de la monstruosité. Une vision simpliste: d'un côté les monstres collabos et de l'autre l'enfant innocent martyr, qui sous l'effet inconscient qui résonne en lui mute en une créature, un monstre, qui lui a une (bonne?) raison d'être un monstre. Certes ce livre n'est pas un essai sur la morale mais cela n'empêche pas l'auteur de pousser un petit effort de réflexion dépassant les platitudes manichéennes habituelles. Le schéma explicatif utilisé par l'auteur afin de justifier les actes de SA créature est véritablement pauvre, je n'en dévoile pas plus pour ne pas tout révéler du livre, dont l'histoire peut être résumée en à peu près dix mots.


A trop vouloir expliquer les choses, elles perdent bien souvent de leur charme. Il en est ainsi d'Hannibal Lecter, les origines du mal, comme le relève très justement Cracotte. Ce qui rendait Hannibal fascinant dans le silence des agneaux était peut-être bien cette absence de mots quand à ce qui le poussait à agir. Harris vient de tuer son personnage, espérons qu'il l'a fait sciemment. Il n'aurait pas dû nous donner ce livre, c'est selon moi un suicide littéraire. J'en attendais tout de même un peu plus.

Mudju - - 47 ans - 2 mars 2007