Ce soir l'Apocalypse
de Bertrand Acquin

critiqué par CC.RIDER, le 9 mars 2007
( - 66 ans)


La note: étoiles
Celui qui a des oreilles qu'il entende...
En ce début de troisième millénaire, on ne croit plus guère aux prophéties de la fin des temps. Sans doute par manque de cette Foi qui illuminait autrefois la vie de tout l’Occident. Sans doute est-ce également dû au fait que, malgré l’Apocalypse annoncée à chaque fin de millénaire, l’humanité s’en soit toujours sortie tant bien que mal. Mais ce livre risque de faire changer d’avis plus d’un lecteur.
Se basant sur l’Apocalypse de Saint Jean (Apocalypse signifie « Révélation »), mais également sur des textes de l’Ancien Testament, sur la « Linga Purana » (texte religieux hindouiste) ou sur les Eddas de la tradition nordique, Bertrand Acqui en arrive à la conclusion que tous les signes annonciateurs de l’Harmaguedon se sont manifestés ces derniers temps. En moins de 100 ans, l’Histoire s’est emballée : la consommation « consumante » s’est emparée des âmes, la Grande Prostituée de Babylone siège bel et bien au bord des Grandes Eaux et le règne du Mal, prévu dès la Création, est sur le point d’arriver.
L’auteur se défend de développer les thèses catastrophistes dont se régalent habituellement nos médias friands de sensationnel. Il cherche à mieux nous faire comprendre « l’entropie de la fin des temps ». (Ne pas confondre avec la fin du monde) Pour cela, il utilise tout ce dont un chercheur un peu ésotérique peut disposer : les mythes, les prophéties, l’étymologie, la cabbale, la numérologie. Le résultat de cette analyse qui confond par sa rigueur est pour le moins étonnant car confirmé par toute l’actualité récente.
Ce bouquin imposant (571 pages) se dévore avec passion. Son issue inéluctable ne doit pas nous effrayer, puisque l’Apocalypse marque la fin d’un monde et surtout la venue de temps nouveaux, plus pacifiques, plus humains. Le seul effort demandé par l’auteur à son lecteur c’est de devenir un mendiant de l’Esprit, c'est-à-dire de retrouver son âme d’enfant, libre de tout préjugé.