Marguerite Duras de Laure Adler
Catégorie(s) : Littérature => Biographies, chroniques et correspondances
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MD
J'aime Marguerite Duras depuis mon adolescence, c'est vraiment grâce à elle que je suis entrée dans la littérature. Je l'ai lue longtemps, moins ces derniers temps. J'ai lu cette biographie sans rien connaître ou presque de sa vie. Quand j'étais ado elle était déjà agée, très célèbre et très loin de mon univers, de plus quand on est ado on n'imagine pas que nos auteurs préférés vivent dans la vraie vie.
C'est une biographie très respectueuse de M D, Laure Adler n'insiste pas trop sur certains points. Elle essaye de montrer le travail au quotidien. C'est ce qui m'a le plus intéressé : le travail ininterrompu des textes.
Il manque quand même un regard critique plus érudit, une analyse plus profonde de la vie de MD. Il est difficile parfois de faire le lien entre les différentes parties de sa vie.
Les éditions
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Marguerite Duras [Texte imprimé] Laure Adler
de Adler, Laure
Gallimard / Collection Folio.
ISBN : 9782070414727 ; 3,09 € ; 04/10/2000 ; 950 p. ; poche
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Une femme dans son siècle
Critique de Alma (, Inscrite le 22 novembre 2006, - ans) - 12 juin 2010
On découvre les différentes facettes de Marguerite Duras : la fille, la sœur , l’épouse, l’amante, la mère , la militante, l’écrivain, la plus surprenante étant peut-être la femme d’intérieur , celle qui fait la popote pour la bande de l’appartement de la rue Saint Benoit sur laquelle elle règne avec convivialité .
Laure Adler jette un regard franc sur le tragique de la vie de Duras, ne cachant rien de son addiction à l’alcool , de sa fascination pour l’univers de la criminalité et de marginaux , et tente de cerner sa vérité en faisant se recouper la vie et l’œuvre, les œuvres entre elles, les témoignages de ceux qui l’ont connue .
Si elle sait analyser les composantes de son talent littéraire, elle ne cache pas non plus ses tics d’écriture, ses faiblesses « sa réputation de violeuse de règles grammaticales, d’experte du néant , de maitresse du nombrilisme de l’intelligentsia parisienne » ou ce qu’elle appelle son « autoglorification permanente »
Elle avoue parfois qu’elle ne sait pas distinguer la réalité de la fiction, comme Duras elle-même quand elle l’interrogeait « A force de réinventer sa vie et de rendre publique une fausse intimité, elle ne sait plus . Elle vit dans le rêve éveillé de ses constructions fantasmatiques » .
Attentive à toutes les variations d’un même thème , Laure Adler montre comment Duras a constamment recyclé le contenu de ses ouvrages « chez elle, pas de restes mais des accommodements divers, des recréations, des compositions différentes, variables jusqu’à la disparition des matériaux d’origine ». Cet ouvrage se révèle comme une biographie d’affinité, notamment par les passages où elle analyse finement BARRAGE CONTRE LE PACIFIQUE ou MODERATO CANTABILE .
Entre intrusion et respect, une promenade érudite au milieu des phares de l’après-guerre qui ont compté comme consciences de leur époque ou comme artistes et qui ont gravité autour de celle qui a su se construire, de son vivant , son propre mythe .
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