Apocalypse Mania, tome 2 : Experiment IV
de Laurent-Frédéric Bollée (Scénario), Philippe Aymond (Dessin)

critiqué par Shelton, le 18 mars 2007
(Chalon-sur-Saône - 68 ans)


La note:  étoiles
Le danger est encore là...
Pour ceux qui ne savent pas de quoi il s’agit, les éditeurs et auteurs, dans leur grande bonté, ont décidé de nous offrir quelques cases de résumé : en fait, c’est très simple, nous sommes dans un futur assez proche et la planète vient de découvrir quatre rayons lumineux et célestes qui sont venus comme des invitations à la rencontre, comme des menaces d’invasion d’extraterrestres, comme des chemins mystérieux pour nous faire réfléchir… bref, personne ne comprend ce qui se passe et tout le monde a peur ! Jacob Kandahar, l’homme le plus intelligent du monde, en tous cas, lui, il en est certain, pourrait bien être celui qui va résoudre le problème… Mais quelques militaires, eux, voudraient décréter un état de guerre, d’urgence absolue et faire régner la terreur… Nous aurons, donc, une sorte de confrontation entre force et intelligence, avec en toile de fond… la fin du monde !
Ainsi commence le second album…
Cet épisode va nous donner de très nombreux éléments pour mieux comprendre la nature de ces fameux rayons : lorsqu’un homme traverse celui du Sénégal, près de Dakar, il se transforme en monstre sanguinaire et violent… avec un petit quelque chose d’insecte…
Jacob Kandahar qui veut absolument réussir à percer le mystère est accompagné dans sa quête par la journaliste Hannah Osternik qui va connaître quelques problèmes avec sa mémoire. Heureusement, une bonne séance d’hypnose et nous allons apprendre ce qui s’est réellement passé à Dakar, lorsque l’avion du comité olympique se pose…
Cet album permet de confirmer que cette histoire est très bien construite et que les éléments sont parfaitement dosés et offerts au lecteur, toujours au bon moment… Le pauvre malheureux est alors obligé de continuer sa lecture, il ne peut plus cesser, refermer l’ouvrage, s’endormir…
Cet art du suspense me remet en mémoire cette phrase sur la bédé : C’est le graphisme qui fait acheter une bande dessinée, c’est le scénario qui fidélise à une série… Oui, mais le seul problème, c’est que je ne sais plus qui a dit cela… Avis aux chercheurs, si vous trouvez le responsable de ces mots… Il n’y a rien à gagner, mais on pourra lui dire que nous avons trouvé une illustration de son théorème !
Quant au dessin, à la narration graphique, au style cinématographique, au rythme… on frôle la perfection. Philippe Aymond démontre là toutes les qualités qu’avait décelées, en son temps, un de ses maîtres, un certain Mézières qui, côté science fiction, en connaissait un rayon aussi…
Alors, oui, cette série est bien à lire, de préférence en commençant par le premier volume, mais elle est à relire car, même connaissant la substance de l’histoire, on continue à s’y mouvoir avec bonheur et plaisir tant les personnages sont bien décrits, peints, rendus vivants…
Que du bonheur !!!