Le retour de Bernhard Schlink
( Die Heimkehr)
Catégorie(s) : Littérature => Européenne non-francophone
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Retour en Allemagne
Peter Debauer est un petit garçon, vivant dans l'Allemagne de l'après seconde guerre, entre une mère trop occupée pour l'aimer et un père qui a disparu pendant le conflit. Le petit passe ses vacances en Suisse, chez ses grands parents qui sont correcteurs de romans populaires. En farfouillant dans les livres qu'ils corrigent, Peter tombe sur le récit d'une prisonnier allemand en Russie qui rentre au pays pour découvrir que sa femme ne l'a pas attendu. Peter est persuadé d'avoir déjà lu ou entendu cette histoire, il se dit qu'elle pourrait être celle de son père, alors il mène l'enquête, mais dès qu'il pense s'approcher de la vérité, celle-ci s'éloigne à grand pas. Devenu adulte, Peter Debauer n'a pas abandonné sa quête de vérité. Les coïncidences et autres hasards se succèdent, au point d'envahir une bonne partie de la vie du jeune homme.
Magnifique récit de Bernhard Schlink qui mène deux histoires en parallèle: celle de Peter Debauer et celle de l'Allemagne obéissante puis groggy, qui se réveillera avec la gueule de bois et des bobos au coeur.
A travers les nombreuses interrogations de Peter au fil des ans, Schlink pose ces questions au lecteur et s'interroge à son tour sur ce pays meurtri, sur les notions de justice, de bien, de mal, de mensonge et de vérité. Le procédé est habile car il permet d'éviter l'écueil des leçons de morale trop savamment données ou des vérités assénées comme indiscutables. Les réflexions de Peter deviennent les nôtres, on cherche à comprendre et la quête du père devient celle de l'exil, de tous ces êtres partis au nom d'une conviction et rentrés pour croiser du vide.
En plus de cette manière de faire, j'ai également beaucoup aimé le temps que prend Bernhard Schlink pour planter son décor et ses personnages, ces vacances en Suisse dont aucun détail n'est épargné, cette atmosphère en apparence insouciante qui se retrouvera assez vite ébranlée par le besoin de savoir.
L'écriture est belle, élégante et le propos pertinent. Une vraie belle lecture!
Les éditions
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Le retour [Texte imprimé], roman Bernhard Schlink traduit de l'allemand par Bernard Lortholary
de Schlink, Bernhard Lortholary, Bernard (Traducteur)
Gallimard / Du monde entier (Paris).
ISBN : 9782070780983 ; 19,80 € ; 11/01/2007 ; 382 p. ; Broché -
Le retour [Texte imprimé] Bernhard Schlink traduit de l'allemand par Bernard Lortholary
de Schlink, Bernhard Lortholary, Bernard (Traducteur)
Gallimard / Collection Folio
ISBN : 9782070355396 ; 9,20 € ; 28/02/2008 ; 416 p. ; Broché
Les livres liés
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Les critiques éclairs (5)
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Redondances.
Critique de Sotelo (Sèvres, Inscrit le 25 mars 2013, 41 ans) - 8 octobre 2020
Partagé
Critique de Nothingman (Marche-en- Famenne, Inscrit le 21 août 2002, 44 ans) - 20 octobre 2010
Cette lecture m’a donc laissé sur ma faim. Et au final, je ne peux pas dire si j’ai aimé ou détesté le livre. Disons que je ne suis jamais vraiment rentré dans cette histoire, si ce n’est peut-être sur la fin, quand l’identité du père se dessine. Mais combien de pages avant d’en arriver là. Petite déception.
Déçu
Critique de Bernard2 (DAX, Inscrit le 13 mai 2004, 75 ans) - 26 décembre 2009
Mais qu’il me soit permis d’apporter un avis différent, et dire que je n’ai pas aimé ce livre. Tanneguy parle de passages obscurs et lents. Ils sont nombreux, et je m’y suis ennuyé.
On peut trouver un intérêt à ces histoires entremêlées, ce qui nuit à l’unité du roman. Alma le fait remarquer. On peut aussi s’en lasser assez vite. Ce fut mon cas.
Oui, un livre difficile à définir, qui peut enthousiasmer ou décevoir. Chacun réagira en fonction de ses propres attentes.
fantastique
Critique de Tanneguy (Paris, Inscrit le 21 septembre 2006, 85 ans) - 23 mars 2009
Bravo à l'auteur de nous aider à comprendre l'indicible !
Malgré quelques passages obscurs et lents, on ne lâche pas le livre avant la dernière ligne
Sous le signe de l'Odyssée
Critique de Alma (, Inscrite le 22 novembre 2006, - ans) - 7 novembre 2007
- celui d’Ulysse à Ithaque, près de Pénélope
- celui du soldat Karl prisonnier en Sibérie, près de la femme qu’il aime
- celui de John Debauer, près de la mère du narrateur
- enfin celui du narrateur parti enquêter aux USA sur son père, près de sa compagne Barbara
Cet entrelacement de récits apporte richesse et densité à l’ouvrage mais peut aussi désorienter le lecteur transporté d’un pays à l’autre, d’une période à l’autre, qui doit de plus combler les lacunes du récit de Karl découvert par fragments sur des morceaux de papier déchiré .
L’intérêt de ce roman est aussi qu’il présente plusieurs types de récits :
d’abord un récit d’enfance à l’écriture classique évoquant des vacances sereines, dans un cadre harmonieux, près de grands parents attentifs .
Il se poursuit comme une enquête du narrateur sur celui qui est d’abord personnage de roman puis personnage réel, enquête où les informations sont distillées progressivement, notamment grâce aux confidences successives de la mère .
Arrive ensuite une sorte de thriller par l’épisode du séminaire dans la neige où les étudiants qui doivent affronter de multiples épreuves sont manipulés par John de Bauer, sorte de Big Brother qui les épie .
C’est enfin et aussi un roman sur la quête de l’identité, sur le rapport du fils au père .
Un roman difficile à définir, sorte de patchwork auquel manque une certaine unité, face auquel j’ai ressenti un intérêt inégal (j’ai failli l’abandonner en cours de lecture…) mais que je ne regrette pas d’avoir lu en entier
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