Alice, raconté aux petits enfants
de Chiara Carrer, Lewis Carroll

critiqué par Sahkti, le 24 mai 2007
(Genève - 50 ans)


La note:  étoiles
Alice corrigée... en bien!
Alice revisitée, par la 3D notamment, grâce à ces objets mis en valeur par Chiara Carrer, qui symbolisent le long cheminement d'Alice dans le récit de Lewis Carroll.
Nous connaissons tous l'histoire d'Alice, un conte maintes fois analysé par les adultes, notamment à propos de la question de l'identité et des multifacettes de la fillette qui se transforme au fil des pages.
Chiara Carrer donne sa vision du tout, en racontant l'histoire au passé, en l'agrémentant de questions disséminées ci et là et en accompagnant l'ensemble d'illustrations sombres, pas toujours nettes, représentant les contours flous de la personnalité de Alice. Au diable les conventions encore trop souvent utilisées dans les albums pour enfants (haaa l'héritage Disney...), Chiarra Carrer apporte beaucoup de modernité à cette histoire, alliant parodie et ironie. L'occasion de relire cette histoire! J'ai beaucoup aimé le décalage graphique, la disposition des objets (leur recherche aussi, parce qu'ils ne sautent pas tout le temps aux yeux, c'est parfois un jeu de piste) et cette vision d'une petite Alice un brin ingénue et pas si fillette "blonde aux yeux bleus" que ça.
Une version courte pour jeunes enfants 8 étoiles

Si les Aventures au complet sont réservées pour les pré-adolescents, les dix-douze ans, cette version condensée est prévue pour les enfants plus jeunes. Elle semble en effet plus adaptée par ses dimensions à leur degré d'attention. L'esprit en est conservé, avec les mêmes vitalité et fraicheur. Cette déclinaison, surprenante, détient donc sa raison d'être.

Veneziano - Paris - 47 ans - 31 décembre 2022


Hum... 4 étoiles

J’ai lu deux versions de cette histoire : le texte nu de Lewis Carroll et l’album de Chiara Carrer (qui reprend le même texte).

Les photos et dessins de l’album de Carrer me laissent perplexe. C’est trop sombre et j’ai de la difficulté à voir les détails, et en gros, ce n’est pas mon genre.

Pour ce qui est du récit, c’est découpé en quatorze courts chapitres. C’est bien résumé, mais ils manque plusieurs dialogues et poèmes. Aussi, on dirait que Carroll a décidé de rationaliser l’histoire pour que cela soit compréhensible pour les enfants. Pour moi, c’est les détails et la folie qui font la beauté du texte original, alors je n’ai pas aimé.

Je crois que ce texte est avant tout pour les petits enfants de moins de cinq ans (comme le dit Lewis Carroll lui-même, « from nought to five »). Pour ce qui est de l’album, c’est peut-être trop avant-gardiste pour moi.

Nance - - - ans - 9 août 2008