Une parfaite chambre de malade
de Yôko Ogawa

critiqué par Laure256, le 26 mai 2007
( - 52 ans)


La note:  étoiles
la maladie, la folie, la mort
Ce livre est un recueil de deux nouvelles écrites en 1989 mais traduites et publiées en France pour la première fois en 1993, à l’occasion de la sortie d’un nouveau roman de l’auteur, le musée du silence.

Dans une parfaite chambre de malade, un jeune homme de 21 ans se meurt d’un cancer à l’hôpital. Sa sœur accompagne ce départ, fascinée par la blancheur et la propreté impeccable de la chambre. Une pureté obsessionnelle, sans doute en réaction au souvenir de sa mère morte dans la folie et qui laissait pourrir de la nourriture un peu partout. En parallèle, la jeune femme cherche un peu de réconfort auprès d’un médecin de l’hôpital, au travers d’une relation qu’elle veut pure (mais ambiguë tout de même), qui lui permet simplement de pleurer.

Dans la seconde nouvelle, la désagrégation du papillon, une jeune femme est obligée de placer en maison médicalisée sa grand-mère qui souffre de démence sénile et qui a perdu toute autonomie. Commence alors pour elle une longue réflexion et une plongée intérieure sur la normalité. Métaphorique, notamment par l’histoire du papillon, j’ai eu un peu de mal à apprécier cette nouvelle.

Si habituellement j’aime beaucoup l’écriture d’Ogawa, ces deux nouvelles ne comptent pas pour moi dans ses meilleurs textes. L’atmosphère et le récit y sont moins étranges ou angoissants, et je ne sais pas l’expliquer, mais j’ai moins aimé !