L'erreur est humaine
de Woody Allen

critiqué par Bluewitch, le 26 mai 2007
(Charleroi - 45 ans)


La note:  étoiles
L'apologie de l'absurdité
Comment perdre ses repères en… dix-huit nouvelles. Etre plongé dans cette presque-réalité où tout semble logé derrière un miroir déformant… mais pas trop. Allégorie ? Métaphores ? Ou simplement un lâcher-prise direct dans un univers si proche et à la fois complètement chamboulé par la vision délirante et absurde de son auteur ? On pencherait plutôt pour cette solution…

« Mere anarchy » (simple anarchie), titre original du recueil, semble davantage coller au fond que sa traduction « L’erreur est humaine » puisqu’on se trouve dans un univers où la normalité, les bases habituelles sont renouvelées et transformées en toute discordance.

Alors où Woody Allen nous emmène-t-il lorsqu’il passe derrière une plume plutôt qu’une caméra ? En Inde, peut-être, où une doublure lumière se ferait kidnapper à la place de la star qu’elle figure… Ou dans les tourments d’un couple dont le fils n’a pas été accepté dans la meilleure école maternelle de Manhattan et qui imagine déjà l’avenir du rejeton pétrifié en désastre jusqu’à son dernier souffle. Ou encore dans un magasin de costumes qui propose, bien au-delà du trois-pièces, des vertus odorantes, anti-taches,… à ses complets. Et quelle serait la substance d’un livre minceur écrit par Nietzsche ?? Du délire, et encore du délire… Mais délire jusqu’où, quand il concerne le genre humain, parfois ahurissant d’aberration ?

Jeux de mots à profusions (on ne peut s’empêcher de se demander jusqu’à quel point le traducteur s’est permis de prendre des libertés quant à la gymnastique lexicale du texte ou même quant à son sens), situations grotesques, imaginatives, débridées, extravagantes. Le monde Allen a une toute autre perception, propre et exaltée, de la cohérence, c’est une évidence…

On sent l’auteur s’être pris d’un jubilatoire amusement en écrivant ces lignes, comme un garnement surdoué s’invente des histoires à dormir debout et les fait partager, tout fier de son ironie sagace.

Donc, du plaisir amusé, voilà ce qu’on tire de ce recueil vif et « décortiqueur » fertile et abracadabrant de la nature humaine, qui ne se calme jamais, même si un peu inégal dans la qualité de son contenu. Une plume piquante et agréablement… schizophrène ?
Capable du meilleur comme du pire ce Woody 7 étoiles

Cet enchaînement de nouvelles, toutes plus loufoques et décalées les unes que les autres, a suscité un véritable engouement chez moi, en particulier pour la finesse de l'écriture et l'humour de Woody Allen.

Car oui, admettons-le, même si certaines nouvelles peuvent nous laisser pantois, dubitatif ou perplexe - c'est selon -, la plupart composée de bons mots, d'envolées lyriques en font une lecture aisée qui prête à sourire.

Assez fidèle à lui-même, je ne suis finalement surprise en rien par le personnage.

Lolita - Bormes les mimosas - 38 ans - 22 octobre 2014


Déçus.... 2 étoiles

Biographie de l'auteur
Woody Allen : né en 1935 à Brooklyn, il est auteur, compositeur, musicien, et surtout l'un des cinéastes américains les plus prolifiques de ces quarante dernières années.

Présentation de l'éditeur
Woody Allen mêle le ridicule à l'invraisemblable sans oublier d'y mettre une pincée d'acide. Il renoue avec un sens du décalage, de la dérision et de l'absurde qui rappelle l'esprit de ses premiers films. Avec, comme toujours, des dialogues à hurler de rire.

Mon avis:
A hurler de rire comme dit l'éditeur (ça c'est drôle)! Ha, ha, ha... Moi le livre ne m'a même pas fait rire. Je ne l'ai même pas fini (40 pages sur 253).
Comme disait Maxime Le Forestier, ''Passer Ma Route''.
Woody, revient aux films.

Anonyme3 - - - ans - 6 octobre 2011


Sans intérêt 2 étoiles

Je me suis plongée avec entrain dans mon premier Woody Allen mais il est retombé bien vite une fois la première nouvelle écoulée. Je n'ai réellement rien trouvé d'hilarant dans ses histoires totalement délires. Pour moi, tout est complétement inintéressant. Je me suis pas du tout prêtée au jeu de l'auteur pour son choix de raconter des choses totalement absurdes.

MAGGUIL - - 44 ans - 4 août 2011


délicieusement acide...A dévorer! 8 étoiles

Même si la première nouvelle m'a laissé de glace, les autres m'ont beaucoup plu! C'est drôle, acide, décalé, cynique... L'occasion ne s'est pas encore présentée pour que je regarde un film de woody allen, je ne peux pas me prononcer sur ses talents de cinéaste... Mais des talents de nouvelliste, il n'en manque pas!

Yesmine - - 29 ans - 20 juillet 2009


Kafkaïen 7 étoiles

Bien que ces nouvelles humoristiques semblent grossièrement exagérées, il y a un fond de réel dans chacune d’elles. D’ailleurs, Allen fournit parfois l’extrait tiré d’un journal qui fut son inspiration. On ne rit pas à gorge déployée. C’est de l’humour raffiné, du sarcasme haut de gamme. Mais, à la longue, le manque de diversité rend l’entreprise répétitive. Donc, à lire à petites doses comme le suggère Manumanu…

Aaro-Benjamin G. - Montréal - 55 ans - 7 juillet 2009


pour une première lecture 8 étoiles

Mon premier livre de Woody Allen. De bonnes nouvelles, des moins bonnes, mais dans l'ensemble, c'était plutôt à la hauteur de ce que j'attendais en l'achetant. On peut lire dans le désordre, faire une pause de trois mois entre chaque nouvelle, ça n'a pas d'importance (ça, c'était pour le côté pratique )

J'ai particulièrement aimé la première nouvelle "recalé" (qui est aussi la plus abordable du livre, idéale pour les débutants en humour-juif-New-Yorkais) et celle du magasin de costumes trois-pièces en saumon fumé... :)

J'en garde un bon souvenir.

Shelovesyou - - 36 ans - 2 mars 2009


A petites doses 5 étoiles

La première nouvelle, Recalé, est excellente, drôle, excessive à souhait.
Par contre, au cours de ces nouvelles, le mot qui me vient, c'est redondant... à la fin, ça ne me faisait plus rire.
Donc à petite dose, très bon... mais à grande dose assez décevant
Restent les formules de Woody Allen, aussi excellentes par écrit qu'au cinéma!
Les nouvelles les meilleures selon moi : Recalé, Sans foi ni matelas et Prise de bec au procès Disney.

Manumanu55 - Bruxelles - 45 ans - 11 décembre 2008