Une beauté russe
de Vladimir Nabokov

critiqué par Tistou, le 4 juin 2007
( - 68 ans)


La note:  étoiles
13 nouvelles
Treize nouvelles écrites en russe par Nabokov entre 1924 et 1940. Vladimir Nabokov avait donc entre 22 et 38 ans. Le registre de ces nouvelles est très ouvert : de la relation nostalgique d’une vie … inaboutie (« Une beauté russe », titre éponyme) à la nouvelle limite fantastique ou cauchemardesque (« La visite au Musée »).
Le niveau est inégal et trop disparate « pour faire sens » comme un recueil de nouvelles peut pourtant le faire, comme « La Vénitienne» du même Nabokov le fait. Certaines sont passablement ésotériques, absconses, comme « Ultima Thulé ». Dans l’ensemble, elles sont quand même désenchantées, trahissant un regard lucide, voire pessimiste, sur les capacités des hommes à s’aimer ou à vivre en harmonie, tel « L’irrésistible ».
Il y a un fil conducteur toutefois, le milieu de l’immigration russe en Allemagne dans les années 30, comme dans « Une affaire d’honneur ».
Au bilan, un recueil agréable à lire, certes, mais par trop disparate pour laisser une empreinte profonde.