Les pièces d'or de Jahangir
de Satyajit Ray

critiqué par FROISSART, le 16 juin 2007
(St Paul - 77 ans)


La note:  étoiles
Les impressions de Patryck Froissart
Titre : Les pièces d’or de Jahangir
Auteur : Satyajit Ray
Traduit du bengali par Michèle Mercier
Editeur : 10/18 – Presses de la Renaissance – Avril 1993
ISBN : 2264 01681 7
175 pages



Ce recueil de récits oscillant entre la nouvelle, le court roman policier et le conte réaliste ou fantastique, et qui pourrait être rangé sur les rayons de la littérature près de Maupassant, non loin de Somerset Maugham, mais aussi à courte distance de Tieck, dans les environs de Poe, et au voisinage de Conan Doyle, est l’œuvre d’un Satyajit Ray qui est plus connu en tant que cinéaste, pour des films tels que Pather Panchali et le Salon de Musique.

L’auteur y rassemble dix titres, dont l’un est éponyme de l’ensemble. Chaque texte entraîne le lecteur dans un endroit différent de l’Inde et du Bengale aux multiples facettes, et met en scène des personnages de milieux proches du cinéma, de la littérature, et, d’une manière générale, de la bourgeoisie bengalie.

Un glossaire en fin de volume aide à comprendre les termes bengalis intraduisibles qui se réfèrent aux événements traditionnels du calendrier et à la culture du quotidien, et qui, pour le lecteur occidental, sèment dans le courant narratif ces petites îles de couleur locale, ces petits rochers d’exotisme qui assurent et jalonnent le dépaysement.

Toutes les bonnes lectures doivent être, pour ceux qui s’y embarquent, l’occasion d’un transfert, d’une excursion, mieux, d’un transport hors de leur propre vie.

Celle que nous propose Satyajit Ray est de celles-là.

Patryck Froissart, St Benoît, le 16 juin 2007