Prédateurs
de Maxime Chattam

critiqué par Marc Florian, le 18 juin 2007
( - 55 ans)


La note:  étoiles
Un thriller palpitant
Synopsis de l'éditeur :



Se dissimulant dans les horreurs d'une guerre sans nom, un psychopathe décime les rangs de jeunes soldats que l'on retrouve les uns après les autres sauvagement mutilés.Traquant le dément, analysant son comportement, le lieutenant Frewin et son équipe de la Police Militaire établissent peu à peu son profil, faisant monter d'un cran l'angoisse et la panique chez des combattants déjà harcelés par la mort. En se joignant à l'enquête de Frewin, Ann, une jeune infirmière, s'efforce d'identifier les fantômes intimes qui la tourmentent depuis l'enfance. Exsangue, décimée, l'équipe réduite à deux rescapés parviendra-t-elle à abattre le tueur ? Criminologie, suspense, ténèbres. Chattam une fois encore propulse son lecteur dans un vortex de terreur, où le criminel, aussi cruel que retors, symbolise ces prédateurs qui incarnent les peurs archaïques de l'être humain.

Mon avis :

Un livre dur où le 'Prédateur' redouble d'imagination pour concocter des meurtres tous plus abominables les uns que les autres. J'ai vraiment aimé mais j'ai un peu l'impression que le livre ne repose que sur ça. Les pauvres soldats sont confrontés à l'ennemi à l'extérieur et à un boucher dans leurs rangs.

J'ai trouvé les personnages bien fouillés. Chaque protagoniste possède son sombre secret et devient donc un tueur potentiel, ce qui permet à Maxime Chattam de multiplier savamment les fausses pistes. Au fil des pages, les soupçons du lecteur se posent sur l'un, l'autre, etc. Creg et Ann sont tous deux des torturés, des écorchés vifs qui veulent fouiller l'âme humaine jusque dans ses aspects les plus profonds, les plus noirs, les plus tortueux. Dans ce sens, Prédateurs s'apparente, en effet, très fort à la trilogie de l'Ame du mal.

L'écriture est en outre fort agréable car elle allie le dynamisme au talent littéraire (du moins, c'est mon avis). J'ai eu l'impression que M. Chattam s'était amélioré.

Pourtant, la fin m'a un peu déçu. Difficile de dire pourquoi j'ai moins aimé sans vendre la mèche. Je vais essayer d'en dire le moins possible, mais c'est essentiel pour mon opinion. Je déplore un peu le 'syndrome Garcimore', c'est-à-dire les rebondissements qu'on nous sert un peu comme un lapin qui sort d'un chapeau. J'aime pouvoir me dire que j'aurais pu trouver la fin en reliant les indices bout à bout et j'apprécie moins quand un dénouement arrive et que l'on ne sait pourquoi qu'après une longue dissertation du responsable. J'aurais préféré que les éléments de l'enquête s'apparentent à des pièces de puzzle dont la dernière vient à la fin plutôt que de recevoir tout le puzzle tout fait d'un coup. Voilà, j'espère ne pas en avoir trop dit. Néanmoins, j'ai passé d'excellents moments avec ce livre.

En résumé, je dirais que Prédateurs est un thriller profond et assez gore, bien écrit et agréable à lire, mais que le coup de théâtre final est un peu trop abrupt à mon goût.
A la guerre comme à la guerre... 10 étoiles

Quand j'ai lu le synopsis du livre j'ai été quelque peu perplexe : un tueur en série parmi des soldats lors d'une guerre ? J'sais pas, cela ne me tentait pas trop, j'ai lu du bon et du moins bon dessus et finalement j'ai lu la suite Le cycle de l'homme, et j'ai bien fait !
J'ai a-do-ré, et encore un ! J'ai bien aimé le chef Craig Frewin, il commande une des PM (Police Militaire) une rumeur court sur lui dérangeante, veuf, bientôt la quarantaine et costaud comme body builder, il a un don pour rentrer dans l'âme des criminels, mais quand il se met à enquêter sur une série de meurtres atroces (ah ça Maxime a de l'imagination !) ce tueur va lui donner du fil à retordre...
Ann, une infirmière au passé trouble veut absolument être de la partie, entre elle et Frewin, ça va dragouiller pas mal. Le jeune sergent Kevin Matters, le bras droit de Frewin, lui également a un secret que l'on devine assez rapidement mais qui le torture. J'ai eu un peu de mal à apprécier Ann mais Kevin m'a plu assez vite
Je me suis mise à soupçonner tout le monde, et j'ai pas vraiment trouvé qui était ce tueur insaisissable !
C'est violent, mais ça se lit vite, on veut savoir la suite, pas vraiment de temps mort. J'ai beaucoup , beaucoup aimé. Suivi d'une réflexion sur l'instinct bestial de l'Homme...

Marlène - Tours - 47 ans - 1 juillet 2013


Long!!! Trop long!!! 2 étoiles

Je voulais faire découvrir Maxime CHATTAM à mon conjoint. Je lui louais sa plume... Son suspense.... L'envie de dévorer ses livres, la frustration quand on doit laisser son livre pour aller travailler, l'excitation quand on sait qu'on va pouvoir reprendre la lecture.
Mais avec "Prédateurs", j'ai été déçue!
Ce n'est pas le nombre de pages qui m'a rebutée, c'est la longueur de la narration: tant de considérations inutiles, ça s'enlise, des pages et des pages inutiles, pour arriver à une fin bien banale.
On se doute de la fin, certains travers des soldats sont caricaturés. On espère certaines choses pour un des personnages principaux... Et puis, non, ça ne vient pas, ça retombe comme un soufflé.
Mais quelle déception! Et je n'arrêtais pas de dire à mon conjoint (non voyant, je lis les livres à haute voix) : "Mais CHATTAM, c'est pas ça!"

Lecturedusoir - - 44 ans - 14 février 2013


3 ingrédients : action, stress, et du sang 8 étoiles

On passe le fait que le lecteur est plongé dans un contexte de guerre, et que le meurtrier ne fait pas dans la dentelle.
Pour le public qui est habitué à lire du S.King, qui a visionné la colline a des yeux, cette lecture ne peut l'effrayer.
Certes, moins fin et moins de suspense qu'un "In Tenebris" du même auteur, mais ce qu'il faut souligner chez M.Chattam, c'est qu'on est dans le bain juste après quelques lignes.
Au bout de 30 pages on peut se dire j'arrête ou je continue.
L'aspect psychologique dans ce huis clos est très bien rendu au travers des personnages.
Au fil des pages, on soupçonne tout le monde, chaque piste qu'on peut prendre s'émiette, et à la fin du spectacle le magicien vous donnera la dernière carte.
ça prend aux tripes, c'est rapide mais on s'en souvient, même deux ans après l'avoir lu !

Manhattan - Marseille - 45 ans - 25 août 2012


Roman d'été?!! 9 étoiles

Moi qui pensais lire un roman d'été et d'un auteur que je n'avais jamais lu. Eh bien, je n'ai pas été déçu! J'ai adoré!!!
Cet auteur a vraiment du génie dans l'écriture. Il nous met dans l'ambiance dès le début et jusqu'à la fin avec l'horreur de la guerre. L'intrigue est rondement menée avec un rythme effréné, des meurtres qui s'enchainent rapidement, des descriptions à couper le souffle (digne d'un Grangé) et un suspens qui n'en finit plus.
J'ai vraiment eu du mal à fermer ce livre, il était grandiose et contrairement à ce que j'ai pu lire à droite et à gauche : la fin n'est pas minable et je n'avais encore moins trouvé le tueur au milieu du livre (je suis peut être mauvais en enquête!!).
En tout cas, je pense que je vais me lancer dans la trilogie du mal tellement j'ai adoré ce 1er livre de Chattam.

POOKIES - MONTPELLIER - 47 ans - 3 août 2010


Thriller original 9 étoiles

Encore un bon Chattam, original par son époque, seconde guerre mondiale.
Faut aimer le genre, mais moi j'adhère. A lire.

Free_s4 - Dans le Sud-Ouest - 50 ans - 1 juillet 2010


pas ce que je préfère 5 étoiles

je ne suis pas rentré aussi facilement dans le livre que dans les autres livres de maxime chattam, la multitude de pages pour expliquer la psychologie d'un tueur, le fait que j'ai trouvé qui était le tueur alors que je n'en étais qu'à la moitié du livre et une fin assez décevante m'ont déçu ...

Mr.crowley - - 42 ans - 16 janvier 2010


Cette fin valait-elle autant de pages ? 5 étoiles

Je me suis plongé dans ce livre car un ami me faisait l’éloge de Maxime Chattam depuis un bon bout de temps. Pas de chance… je ne pense pas avoir choisi le meilleur de ses romans. Je m’en explique…

On est placé dans le contexte d’une guerre, où un serial-killer, apparemment présent au sein même des effectifs de l’armée, commet des crimes pour le moins sanglants. L’une des forces du livre est d’ailleurs de très bien décrire ces scènes de crime, avec un niveau de détails qui frise l’horreur. Mieux vaut ne pas ouvrir le livre après avoir mangé…

L’autre atout du livre est son message global. Il traite de fort belle manière le mal qu’il y a en chacun d’entre nous et la manière de chaque être de le réprimer au fond de sa conscience, ou au contraire de le laisser s’exprimer par divers moyens plus ou moins « catholiques ».

Mais la grosse faiblesse du livre est la pire que l’on puisse trouver pour un thriller : Sa fin. En effet, je trouve que la fin est trop prévisible et rapide pour que l’on puisse refermer le livre la bouche bée. Là, au contraire, on se dit « j’en étais sûr » et personnellement je trouve que cette phrase ne va pas avec un thriller. Ou en tout cas elle doit être contredite.

Rajoutez à cela de nombreuses longueurs et vous obtenez, à mon sens, un livre moyen dans son ensemble, que vous refermerez peut-être avec de la frustration.

Np - - 40 ans - 28 décembre 2009


Un livre horriblement bon ... 9 étoiles

Un livre qui m'a donné des frissons et croyez-moi j'en ai lu des romans et c'est le premier qui m'a fait retrousser le poil des bras . les méthodes dont les meurtres sont faits et décrits c'est ouf ! Un livre que j'ai lu sans le lâcher si vous aimez ce style alors je vous garantis que vous aimerez !
Bonne lecture !

Leliseur - - 68 ans - 28 septembre 2009


Les horreurs de la guerre 7 étoiles

Concept original avec cette guerre dont on ne sait rien mais qui en plus des inévitables horreurs qu'elle produit, cache un serial killer particulièrement rusé. Ce roman se lit avec plaisir même si on est loin de l'exceptionnelle trilogie du mal du même auteur. Le style est limpide, rythmé, le suspense présent de bout en bout et le dénouement final n'est pas aussi attendu que l'on pourrait le croire... Les chapitres concernant les scènes de combat sont parmi les plus réussis. M.Chattam arrive à nous transposer autant les situations dramatiques vécues dans ces terribles moments que les émotions perçues par les soldats.

Craig Frewin, lieutenant de la PM d'une contrée inconnue doit faire face à des meurtres plus sanglants les uns que les autres perpétrés par un tueur supérieurement intelligent. Aidé de son équipe et d'une infirmière au passé trouble, Ann Dawson, il paiera le prix fort afin de découvrir une vérité abominable.

Ayor - - 52 ans - 16 octobre 2008


Efficace 8 étoiles

Je n'ai pas encore eu l'occasion de lire beaucoup de romans de M.Chattam (juste In Tenebris en fait) et j'ai été pris par l'écriture efficace. La fin est inattendue mais paradoxalement m'a laissé quelque peu sur ma faim.
Néanmoins si vous aimez le genre n'hésitez pas et lancez vous dans la lecture de ce roman !

Philippec - - 62 ans - 26 mai 2008


Roman très agréable 7 étoiles

Maxime Chattam renoue enfin avec la verve qui fit le succès de la Trilogie du Mal. Ce roman n’est plus sombre, il est noir, il est rouge, terrifiant et sanglant - âmes sensibles s’abstenir. Ce n’est plus de la peur, c’est de l’horreur. La violence est omniprésente : celle du serial killer, celle de la guerre, celle, toute psychologique, des personnages torturés par leurs ombres, leurs quêtes. Au coeur de la perversion et de la barbarie, sans le moindre repère spatio-temporel, un nouveau couple de héros, le lieutenant Craig Frewin de la Police Militaire et l’infirmière Ann Dawson, chassent le monstre. Aussi troubles que troublants, ils s’interrogent sur l’évolution humaine, sur ces pulsions de mort et ces instincts de survie qui s’emmêlent dans cette guerre qui ne dit pas son nom. L’auteur nous enfonce la tête à deux mains dans l’enfer, l’enfer des hommes, l’enfer dantesque. Nous plongeons dans la folie d’une enquête en plein champ de bataille. Aucun répit ne nous est accordé, nous sommes littéralement emportés, haletants d’angoisse et de terreur. De ce thriller décapant, on ne sait plus lequel des deux récits - l’enquête ou le conflit - relève du pire. Un thriller intense.

Endymion - lille - 44 ans - 24 mai 2008


Très bon 8 étoiles

Pas son meilleur, mais "Prédateurs" s'impose quand même comme étant un implacable thriller horrifique à double tranchant : horreurs de la guerre, et horreurs d'un serial killer machiavélique et monstrueux. Un excellent cru.

Bookivore - MENUCOURT - 42 ans - 30 mars 2008


Terrifiant, passionnant : Chattam 9 étoiles

Avec son dernier roman, Prédateurs, Maxime Chattam retrouve ses amours premiers, le sang, le Mal, la folie, le suspens et l’angoisse qui avaient à l’époque lancé l’auteur avec sa Trilogie du Mal. Dans le contexte de la guerre (la dernière, on suppose), de l’imminence du débarquement allié jusqu’aux zones de combat, le lieutenant Frewin de la police militaire est appelé sur les lieux d’un crime dont l’atrocité et la barbarie sont sans commune mesure avec ce que la guerre peut produire. Très vite, les crimes s’enchainent, toujours aussi cruels et monstrueux. Avec l’aide d’une jeune infirmière et de son équipe, il va traquer sans relâche ce tueur fou assoiffé de sang qui va jusqu’à décimer sa propre équipe d’enquêteurs.

Les premiers chapitres de Prédateurs feraient passer Hannibal pour un agneau silencieux, et les livres de Stephen King pour des scripts de Disney, tant la barbarie y est décrite dans tous ses détails, n’épargnant rien au lecteur de l’horreur de la torture infligée aux victimes. Le choc est dur, on encaisse en tournant les pages un peu plus vite, sans ciller. Ou presque.

Dans un style plus proche de ce qui l’avait fait connaitre, Maxime Chattam nous emmène une fois encore dans un thriller palpitant dont le lecteur n’est délivré que dans les dernières pages. Un livre glaçant d’horreur, mais une enquête passionnante, une traque du Mal qui éclaire le mal en chacun des protagonistes. Et qui interroge le lecteur très justement, “Quel avenir pour nos enfants ? Ces enfants si fragiles.“

BONNEAU Brice - Paris - 40 ans - 5 juillet 2007


Un excellent thriller 10 étoiles

Prédateurs, c’est avant tout une enquête sur fond de guerre passionnante, terrifiante, où l’on se laisse prendre au jeu à chaque page, avec une facilité déconcertante. On nous embarque dans les aspérités et les circonvolutions de la noirceur de l’esprit humain, avec toujours un retour à soi, une remise en question personnelle sur ses vraies origines, sa véritable identité.

Le suspens est omniprésent, jusqu’à la toute fin. Les personnages sont appréhendés d’une manière accomplie : fini les héros au grand cœur, purs, ingénus et innocents ; ici, ce sont des héros possédant eux-même, dans les tréfonds de leur être, une part malsaine et insoupçonnée d’agressivité qui nous sont présentés.

C’est aussi une réflexion de l’auteur sur notre société moderne, et sur la place qui occupent les enfants, la clé, en fait, de notre futur proche. Sur les conflits du monde, sur la peur qui guide nos actions, le moteur de nos vies.

Bon, avouons-le, ce n’est pas non plus de la « grande littérature » comme on l’appelle sans jamais d’ailleurs réellement la définir. Un « livre de plage » ou encore de « gare » ? Là encore, il faudrait expliquer cette expression vulgarisatrice que beaucoup utilisent, sans que l’on sache véritablement sa signification éventuelle. Mais s’il on entend par là un roman facile à aborder tant dans le fond que dans la forme, alors c’est un pari gagné pour l’auteur, qui désire par dessus-tout, comme il l’explique, rester ouvert à tous les types de lecteurs.

Maxime Chattam, en mêlant donc plans machiavéliques, résidus d’horreur et réflexions personnelles, en mettant en cause le lecteur appartenant à ce système de la modernité corrompu, nous offre un thriller exaltant, et sans conteste un excellent thriller, à mettre entre toutes les mains, amateurs du genre ou non.

Attention toutefois aux âmes sensibles…

JolWeb - - 32 ans - 4 juillet 2007


Déjà vu 4 étoiles

Chattam serait - il épuisé par les publications annuelles auxquelles il nous a habitué ?
Compilation d'horreurs, de torture et de suspens, prédateurs et un cru moyen pour un auteur qui nous avait réservé de meilleurs millésimes.
Mélangez un peu de " Il faut sauver le soldat Ryan" de " Saw" de " Têtes brûlées " et autres et vous aurez le climat de "Prédateurs".
"Prédateurs" est un bon roman de gare, mais il va falloir remettre l'ouvrage sur le métier pour reconquérir un lectorat qui si cela continue pourrait déserter.
On est loin du suspens de la trilogie du mal.
"Prédateurs" ressemble au " Sang du temps ", ni surprise, ni déception, une littérature tièdasse pour passer à l'ombre des parasols un moment tranquille.
Revenez en forme M. Chattam, on vous attend de pieds fermes.

Hexagone - - 53 ans - 20 juin 2007