Un très bon roman, une très belle histoire

Je viens de lire un livre sur l'histoire d'un jeune Français - un Landais - dans les années 50 et au début des années 60, qui m'a captivé au point de le dévorer d'un trait (200 pages pourtant !)

Cela s'appelle "En route pour Varsovie" et c'est chez L'Harmattan dans la collection graveurs de mémoire. Pour le coup cette histoire doit être autobiographique. On y suit le narrateur dans son récit avec plein de détails vrais, authentiques (je suis à peine plus jeune que lui et je me souviens de tout ce qu'il raconte, tout au moins en ce qui concerne les événements politiques ou historiques de cette période, dont la terrible guerre d'Algérie.

Ce narrateur - Alain Delaroche - dépeint la vie des Landes où il passe une jeunesse heureuse au milieu des pins, puis comme pensionnaire au lycée de Dax. Ensuite c'est Bordeaux et ses études à la fac de droit de cette ville. Nous sommes en 1954. Pour qui conaît cette ville, on suit notre héros dans des lieux tout à fait réels, bien identifiés (la rue des Remparts, les places de la Victoire, Pey-Berland, Nansouty, Campeyraut, le marché des Capucins, Sciences Po cours du maréchal-Joffre, et même la librairie Mollat...). C'est un bonheur de s'y promener avec ce jeune étudiant.

Il y a la découverte de la vie et de l'Amour (avec un grand A) et, on peut le dire, l'ouvrage est très sensel du début à la fin.
Alain se fiance avec une jeune et très belle adolescente de 16 ans, Hélène, en septembre 1958, et connaît avec cette jeune fille un amour absolu.
Tout cela en préparant le concours des Affaires étrangères qu'il réussit en septembre 1959.

Hélas, les études terminées, il est envoyé en Algérie. Nous sommes en janvier 1960, il va faire le peloton des EOR à Cherchell et va connaître le bled, les pièges, les combats, faire et nouer des connaissances qu'il n'oubliera jamais ( l'adjudant kabyle Djamel Charroun qui lui sauvera la vie, le médecin-capitaine Raphaël Lebel qui sera pour lui comme un grand frère, d'autres...).

Mais, Hélène, lasse d'attendre son appelé rompra les fiançailles et ce sera pour ce garçon, meurtri dans sa chair par ailleurs, une déchirure dont il ne pourra se remettre. Pourtant, comme le dit si bien la 4ème de couverture "Alain est allé jusqu'au bout de ses rêves et de ses ambitions", mais à quel prix ?

Démobilisé en mars 1962, il va rejoindre le Quai d'Orsay puis son premier poste de secrétaire d'ambassade à Varsovie.
Retrouvera-t-il son Hélène ?

Je ne vous en dis pas plus. Mais je fais la plus grande recommandation pour ce livre qui n'est pas un roman mais un récit (probablement pas imaginaire, trop de détails sentent le "vécu"). Et - cerise sur le gâteau - c'est très bien écrit.
La curiosité m'a poussé à aller sur le sitede l'éditeur. Quatre lecteurs d'horizons les plus divers m'a-t-il semblé - dont une femme écrivain - ont déposé des notes de lecture toutes plus élogieuses les unes que les autres.

La couverture est très belle: c'est la petite sirène de Varsovie brandissant sabre et bouclier et défendant la cité. C'est assez bien accordé à la deuxième partie de l'ouvrage, la plus sombre, quand ce jeune va faire son régiment en Algérie comme aspi puis sous-lieutenant.

Très très belle histoire et très bon livre !

Message de la modération : Editeur à contrat abusif

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  En route pour Varsovie [Texte imprimé], récit Jean-Jacques Bernardini

  de Bernardini, Jean-Jacques
  l'Harmattan / Graveurs de mémoire
  ISBN : 9782296027329 ; 17,50 € ; 02/02/2007 ; 197 p. ; Broché

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