la maison du retour de Jean-Paul Kauffmann

la maison du retour de Jean-Paul Kauffmann

Catégorie(s) : Littérature => Francophone

Critiqué par Clementine, le 9 juillet 2007 (Inscrite le 3 décembre 2004, 56 ans)
La note : 10 étoiles
Moyenne des notes : 10 étoiles (basée sur 3 avis)
Cote pondérée : 7 étoiles (1 844ème position).
Visites : 5 783  (depuis Novembre 2007)

magnifique!

Présentation de l'éditeur
Détenu au Liban pendant trois ans, le narrateur choisit après sa libération de s'installer au cœur de la forêt landaise. Deux maçons taciturnes restaurent la maison. Il campe au milieu du chantier, rééduquant ses cinq sens au contact de la nature. Il va devenir prisonnier de la demeure dans la clairière et prendre de plus en plus de goût à cette dépendance. Dans cette parenthèse qui sépare la fin de l'épreuve du retour au monde des vivants, il écrit ce livre de la délectation où les odeurs, les visions et les rumeurs du monde sont nommées comme au premier jour.

magnifique témoignage sur le retour à la vie d'un homme marqué par une détention longue et douloureuse; cet homme va choisir LA maison et se reconstruire en même temps qu'elle.
Ce livre est une plongée dans la nature, les Landes et son climat, la nature et ses odeurs.
Jean-Paul Kauffmann va peu à peu apprivoiser sa maison sa vie, il va vivre au rythme des saisons et des travaux, on découvre avec délectation tous ces petits rien qui font que l'on vit, qu'on ne remarque plus forcément mais que Mr Kauffmann nous fait redécouvrir et qui nous charment.
C'est un retour aux sources, à la vie simple, sans superflu, seulement une maison et un homme qui a envie de vivre.

Grande recommandation pour ce livre!!!

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Trouver LA maison pour se retrouver soi

10 étoiles

Critique de Provisette1 (, Inscrite le 7 mai 2013, 12 ans) - 20 septembre 2014

Si les critiques précédentes sont, certes, fort justes, j'ajouterais que ce livre offre bien plus encore: un immense sentiment de paix, une "communion" spirituelle indicible avec celui qui, "otage", celui dont on a "ravi" la liberté, sa liberté d’être, retranscrit sa quête, longue, patiente parce que trouver devient alors symbole de la fin de "l'exil".

Non seulement ce texte est d'une rare et extrême sensibilité humaine d'un homme atteint au plus profond de lui-même mais il est riche également d'intenses instants poétiques qu'il sait nous faire partager.

Un très grand moment de lecture qui, malgré les douleurs qui le sous-tendent, nous serénise par sa généreuse et véritable sagesse.

Un immense merci, Monsieur.

Home sweet home

9 étoiles

Critique de Mmerliere (, Inscrit le 15 décembre 2007, 62 ans) - 17 décembre 2007

Home sweet home

Vous cherchez la maison de vos rêves ? Vous avez envisagé le bocage normand, les bords de Loire, le Lubéron, la côte bretonne, le Gers ....sans conviction? Et pourquoi pas les Landes? Nous sommes au début des années 90, Jean Paul Kauffmann choisit de s'arrêter dans une région où habituellement on ne fait que passer.

Cette maison et son écrin de verdure, l'«airial», charment l'auteur dès la première rencontre. D'ailleurs, est-ce seulement une maison ? D'emblée, elle est personnifiée, Kauffman lui passe les défauts que tant lui reproche - isolée, en mauvais état - , la défend quand on la critique. C'est un personnage à part entière avec lequel il choisit d'inscrire une relation dans la durée.

Sa compagne, ses enfants sont traités en second rôle. Ses voisins, parce que intégrés dans l'environnement, sont un peu mieux considérés. Seuls, les deux ouvriers, parce qu'ils restaurent la maison, ont droit à plus d'égard.
Leur présence, même discrète, est importante pour l'auteur : c'est son alibi, il est là pour surveiller les travaux. S'il choisit de se mettre à l'écart il ne refuse pas la compagnie : « la solitude plutôt que l'isolement ».

Son idylle avec «les tilleuls» nous est contée comme un journal. L'actualité internationale n'est cependant jamais très loin, à fortiori quand elle lui remémore cette longue période de captivité au Liban. Ce nouveau lieu de vie l'aide à prendre ses distances avec ces jours difficiles que, pour autant, il ne peut oublier.

On est séduit par la simplicité et la fluidité de ce récit . On envie l'auteur d'avoir trouvé le bonheur d'être libre. Il nous parle de ses passions, de celle du vin, entre autres. Il est bien chez lui dans cette demeure qui n'a rien du blanc aromatique flatteur d'odorat mais tout du rouge plus profond qui demande à être découvert.
Rarement l'expression «se ressourcer» aura trouvé autant de sens.

Nil éditions - 19 euros

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