Promenons-nous dans les bois
de Ruth Rendell

critiqué par Aaro-Benjamin G., le 23 juillet 2007
(Montréal - 55 ans)


La note:  étoiles
Bon thriller
4e de couverture :
Tandis que des inondations ravagent le sud de l'Angleterre, trois 'personnes disparaissent dans des circonstances mystérieuses deux adolescents, Giles et Sophie Dade, et Joanna Troy, la jeune femme chargée de veiller sur eux le temps d'un week-end. Bientôt, l'inspecteur Wexford, responsable de l'enquête, se heurte à -l'hystérie d'une mère imaginant d'emblée ses enfants emportés par les eaux et à l'agressivité d'un père froid et tyrannique. Mais Wexford, intrigué par la personnalité trouble de Joanna Troy, privilégie d'abord la piste de l'enlèvement. Quelques semaines plus tard, le cadavre de la jeune femme est retrouvé au fond d'une carrière. Les enfants Dade, eux, demeurent introuvables. L'enquête piétine : témoignages contradictoires, absence de preuves, mobile insaisissable. Quand le mensonge est une seconde nature, la frontière entre innocence et culpabilité devient floue...

C’est le premier polar de Ruth Rendell que je termine. D’habitude, je les trouve trop tranquille et gentil. C’est encore le cas ici, mais je dois dire que le suspense est suffisamment soutenu pour inciter le lecteur à aller au fond du mystère. De plus, la chute offre de belles surprises. Donc, malgré l’absence d’humour british qui aurait pu alléger ce monde boueux et fermé de la campagne anglaise, le résultat est divertissant et efficace.
Irritation et fascination… 6 étoiles

Il pleut abondamment dans ce roman, tout comme ici d’ailleurs en cette «belle» saison décevante et empreinte de morosité à cause de l’intempérie qui sévit…

«Il semble qu’il y ait beaucoup de gens qui s’en sortent à bon compte…»
Ce n’est pas moi qui le dis, mais le chef constable adjoint en conclusion de ce polar interminable et je suis tout à fait d’accord!

Comme les auteurs des appréciations précédentes, la lenteur du développement de l’intrigue, plusieurs contradictions incohérentes ont irrité mon intérêt, mais comme eux aussi, jusqu’à la toute fin, j’ai été tenue en otage par la qualité du suspense, l’érudition de l’auteur et sa passion évidente pour l’écriture!

FranBlan - Montréal, Québec - 82 ans - 10 juillet 2013


Ca se laisse lire… 7 étoiles

Lorsque les frère et sœur Giles (15 ans) et Sophie (13 ans) Dade disparaissent avec leur baby( !)-sitter Joanna, l’inspecteur Wexford est confronté à leur mère, une hystérique qualifiée, et leur père, un rustre dont l’agressivité et la goujaterie n’ont d’égale que l’indifférence. Les jours, les semaines passent sans que la police arrive à localiser les trois disparus. Une première hypothèse s’impose au vu du passé de Joanna : elle a pris la poudre d’escampette après avoir tué les deux ados.
Les grands-parents sont interrogés, les voisins, les amis, révélant l’appartenance de Giles à l’Eglise du Saint-Evangile, sorte de secte d’inspiration catholique.
Vient ensuite la découverte du cadavre de Joanna, obligeant la police à revoir ses théories.

Dès les premières lignes, la mauvaise traduction du livre saute aux yeux et handicape la lecture à de nombreuses reprises. Cela, Ruth Rendell n’en est pas responsable. Toutefois, en plus de ce premier inconvénient, j’ai trouvé certains passages superflus et certaines attitudes peu crédibles. Malgré tout, si on arrive à faire fi de ces incohérences linguistiques et/ou psychologiques, on passe un bon moment à suivre l’inspecteur Wexford dans son enquête car l’intrigue nous tient en haleine. Encore un bémol en ce qui concerne la fin du livre, dont un volet ne surprend pas et dont l’autre est comme « plaqué », ne venant quasi de nulle part…

Saint-Germain-des-Prés - Liernu - 56 ans - 4 août 2008