Le vagabond américain en voie de disparition
de Jack Kerouac

critiqué par Kinbote, le 24 juillet 2007
(Jumet - 65 ans)


La note:  étoiles
Tour d'Europe
A lire ces lignes qui ouvrent la nouvelle-titre de ce recueil : « Le vagabond américain a bien du mal à mener sa vie errante aujourd’hui avec l’accroissement de la surveillance que la police exerce sur les routes, dans les gares, sur les plages, le long des rivières et des talus, et dans les mile et un trous où se cache la nuit industrielle », on croirait qu’elles ont été écrites en ce début de XXIème siècle alors qu’elles le furent dans les années 50 du siècle précédent par celui qui restera comme un des derniers grands vagabonds américains. Il y retrace l’historique du chemineau , « ce type ancien et original qui va à pied de ville en ville avec ses vivres et son matériel du couchage sur son dos », qui jouissait d’une bonne réputation. Il évoque quelques vagabonds célèbres comme Benjamin Franklin, Walt Whitman ou Serge Essénine, l’auteur de Confession d’un clochard.

La nouvelle est précédée du compte-rendu (« Grand voyage en Europe ») d’un voyage que fit Kerouac en Europe, en France principalement, en passant par Tanger (où il rejoint Burroughs) pour finalement, lassé de la France, aboutir à Londres avant de reprendre le bateau pour l’Amérique.
Ce n’est pas sans lyrisme que Kerouac narre son périple africo-européen ; la France lui rappelle ses origines françaises ; la cuisine qu'il apprécie ; les artistes (« Le Louvre- J’ai fait des kilomètres et des kilomètres devant des toiles prestigieuses ») et écrivains qu’il a aimés. On comprend à cette lecture que tout voyage se fait avec et contre les clichés courant sur les pays visités et qu’il faudrait pour les dépasser vivre et s’attarder en ces contrées.

Ces deux nouvelles - extraites du recueil Le vagabond solitaire - révèlent pour ceux qui connaissent peu Kerouac, outre un écrivain rare, une personnalité attachante.
Nouvelles 8 étoiles

Deux nouvelles de Kerouac. La première retrace un périple du Maroc jusqu’à Londres qui est assez plaisant à lire. Ensuite l’auteur fait l’éloge des vagabonds américains. Un texte qui m’a beaucoup moins intéressé. Trop court pour être vraiment satisfaisant.

Kabuto - Craponne - 64 ans - 9 août 2024


vagabond 7 étoiles

Le titre du livre est celui des quelques dernières pages car le récit principal est "Grand voyage en Europe", et ce n'est pas celui que je préfère. Bien qu'il ne comporte que 72 pages, j'y trouve des longueurs en même temps que des morceaux de phrases syncopés qui ne sont pas sans charme. C'est le premier Kerouac que je lis, et je vais lire les autres.
Je suis interpellée par l'analyse qu'il fait de la situation du "vagabond", qui pourrait être faite aujourd'hui à quelque variante près. Toutefois, ce mot teinté de négatif, prend chez Kerouac une couleur et une poésie touchante.

Uruz - - 76 ans - 15 juin 2008