Secrets bancaires, tome 3 : Blanchiment
de Philippe Richelle (Scénario), Dominique Hé (Dessin), Bruno Pradelle (Dessin)

critiqué par Shelton, le 27 juillet 2007
(Chalon-sur-Saône - 68 ans)


La note:  étoiles
De l'or !!!
Philippe Richelle, le scénariste de la série Secrets bancaires, a décidé de travailler avec deux dessinateurs pour permettre à sa série d’aller plus rapidement au contact du lecteur. Il est vrai que c’est si lassant de devoir attendre des mois et des mois, voir plus, pour lire la suite d’une histoire… Deuxième aspect de son travail, il a décidé de donner à chacun des dessinateurs une histoire, un épisode, en deux albums. Cela donne un meilleur suivi de lecture et évite de donner au lecteur l’obligation de lire les treize ou quatorze volumes précédents pour pouvoir comprendre la nouvelle parution. Secrets bancaires devrait comporter huit albums. Les deux premiers qui traitaient du détournement de fonds avaient été dessinés par Pierre Wachs, et c’est maintenant Dominique Hé qui se lance sur la question délicate du blanchiment d’argent… Les personnages de chaque épisode sont différents même si le contexte général reste le même comme une certaine banque au Luxembourg…
Le blanchiment va prendre sa tournure en suivant un lot de lingots d’or. Le passage de l’aéroport à une société puis un inconnu, puis un passeur, puis… La chaîne est longue, délicate, chacun touche sa petite part… Parfois, il arrive qu’un maillon de la chaîne se révèle plus fragile qu’un autre et désire augmenter sa part… Mais les sanctions sont alors si fortes et si « spontanées » que bien souvent le mal intentionné est obligé de faire marche arrière… Peut-il, alors, retrouver la confiance des autres et surtout celle du chef ?
Dans cette histoire, comme celle qui avait commencé la série, les personnages sont troubles, glauques et n’hésitent pas à trahir pour quelques dollars de plus… ou euros…
La narration graphique de cet album me semble moins précise et fignolée que celle par Wachs. Oui, le dessin est un peu plus grossier, les scènes d’action sont moins dynamiques, moins cinématographiques. Cela ne nuit pas au récit ni à la perception des ambiances… Disons, que pour ceux qui aiment les bédés hyper visuelles où le lecteur est bousculé de page en page, ils seront un peu déçus, resteront sur leur faim… et ce fut un peu mon cas !
Néanmoins, j’attendrai la suite avec impatience car je voudrais savoir comment tout cela se terminera et si le commissaire Salvadori va réussir à démêler le vrai du faux, lui en qui plus personne ne croit…
Le blanchiment passait, au temps héroïque de la mafia par les blanchisseries, mais à Paris, les pizzerias semblent aussi efficaces…