Miroir de sang de Olivier Descosse
Catégorie(s) : Littérature => Policiers et thrillers
Moyenne des notes : (basée sur 4 avis)
Cote pondérée : (15 305ème position).
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un bon polar
Résumé
Le corps d'une enfant est découvert atrocement mutilé dans les calanques de Marseille. Deux flics hors norme se lancent sur la piste du tueur. Riad Kellal, le limier de la brigade criminelle aux origines algériennes. Paul Cabrera, le policier aux allures de loubard régnant sur la Brigade anti-criminelle. Chacun de leur côté, les deux hommes ont une raison personnelle d'être le premier à arrêter le monstre. De Marseille à Lyon en passant par la Camargue, de l'univers des blousons noirs à celui des gitans, les deux flics mènent leurs enquêtes en parallèle, les pistes se croisent alors qu'un autre crime se prépare.
C’est mon premier Descosse. C’est un roman prenant avec des scènes terrifiantes et franchement atroces. On se demande où l’auteur va chercher des tortures pareilles. Quelle imagination !
Il se lit facilement (si on fait abstraction des détails sordides bien sûr !), bourré de suspense avec une intrigue bien ficelée.
Le plus effrayant dans ce livre est qu’on se dit que des cinglés comme ça ; il y en a !
Un bon polar bien que ce ne soit pas mon genre en général.
Les éditions
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Miroir de sang [Texte imprimé], roman Olivier Descosse
de Descosse, Olivier
Stock / Thriller (Paris. 2003)
ISBN : 9782234056879 ; 25,00 € ; 12/05/2004 ; 434 p. ; Broché
Les livres liés
- Le Couloir de la pieuvre
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- Le Pacte rouge
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Les critiques éclairs (3)
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Une écriture soignée pour un thriller conventionnel mais efficace
Critique de Mimi62 (Plaisance-du-Touch (31), Inscrit le 20 décembre 2013, 71 ans) - 15 octobre 2020
Un ouvrage qui se lit avec plaisir et l'envie de tourner la page pour savoir comment les événements vont évoluer.
On retrouve un schéma classique, ce qui n'est nullement une critique, d'une personne plongée dans un drame et démunie face à une société, un système qui ne réagit pas en proportion avec cette souffrance. Le personnage principal se lance alors seul contre tous pour trouver une réponse. Devient-il alors un héros, on ne sait, mais une empathie certaine à son égard se développe et on l'accompagne dans sa quête, espérant une issue favorable.
Parallèlement, on plonge dans les noirceurs du système dans lequel nous vivons, on avance dans un Marseille inconnu mais connu par ce qu'en disent les médias. Cette fois, certes le lecteur est toujours spectateur mais son identification au personnage principal rend cet autre monde plus palpable, on le vit un peu avec du ressenti personnel.
Rien d'original, dires-vous mais se dégager de ce contexte nous ferait entrer dans un genre différent, un autre monde. Cela est bien mené et les pages défilent.
Un thriller très honorable à l'écriture fluide, soignée, recherchée même par endroit, rendant la lecture aisée et plaisante. Ames sensibles s'abstenir, on évolue dans un monde gore comme le fait un Franck Thilliez, pour ne citer que lui.
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Citations
Riad Kellal faisait partie des rares officiers de police originaire du Maghreb. Un parcours exemplaire, un modèle d'intégration. En réalité une situation inconfortable.
Pour la corporation une brebis galeuse.
Pour sa communauté un renégat.
Il avait conjugué ses racines au présent, jugulé la dichotomie de son être par l'acceptation des contraires.
Des destins fracassés en quelques heures, par pure connerie. Parce que les mômes se maquillaient, portaient des jupes, parce qu'elles marchaient la tête haute, inconscientes, parquées par leurs bourreaux dans une prison de préjugés.
On n'a plus rien en Algérie, On est tous nés ici. Dans nos générations, personne ne sait à quoi ressemble le bled. Le terreau des Beurs, c'est ces cages de merde dans lesquelles on a parqué nos rêves.
L'enfant avait poussé sur ce terreau d'aigreur, mal dans sa peau, agressif, comme un chiendent de revanche. Rien ne l'apaisait. Parents, éducateurs, conseillers en tout genre, personne n'avait pu l'infléchir. Violent, hostile, colérique, il semblait jailli d'un hoquet de haine.
Ces fantômes semblaient débarquer de nulle part, surgis d'un néant de soleil et de terre tels des icône de glaise.
Un terminal pétrolier tel une sauterelle géante.
Les mots jaillissaient sous sa langue avec facilité, méchants parfois, précis toujours. Ses potes lui trouvèrent vite un surnom "Uzi", en référence au pistolet-mitrailleur israélien. Un débit en rafale,rapide, mordant, aux allures de mitraille. Lorsqu'il tirait, personne n'en ressortait indemne. Ses diatribes percutaient les consciences, ses réparties déstabilisaient les plus retors.
De nuit, on avait l'impression de traverser un naufrage. Les vieux se terraient dans les villages, recroquevillés sur leur rancoeur. Les jeunes se tassaient dans les cités-dortoirs ou des pavillons de carton-pâte, abrutis par l'opium cathodique.
Percutant
Critique de Ayor (, Inscrit le 31 janvier 2005, 52 ans) - 4 avril 2013
Le cadre : Marseille et sa campagne sous une chaleur implacable, ses paysages de rêve, le tout empreint de violence et de trafics, balancé avec une bonne dose de réalisme.
Le style est soigné, travaillé tout en étant percutant, et ne laisse aucun répit au lecteur, le maintenant sur la brèche de chapitre en chapitre.
Un écorcheur sévit dans la campagne marseillaise, l'horreur à l'état brut. Deux flics, deux amis, séparés dans cette enquête, remontent la piste d'un ravagé s'attaquant aux enfants.
Dur mais passionnant.
Du bel ouvrage qui donne envie de connaitre davantage cet auteur.
Remarquable !
Critique de Bookivore (MENUCOURT, Inscrit le 25 juin 2006, 42 ans) - 7 avril 2011
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