La Bicyclette bleue, tome 10 : Et quand viendra la fin du voyage
de Régine Deforges

critiqué par Babsid, le 13 août 2007
(La Varenne St Hilaire - 37 ans)


La note:  étoiles
Une très belle épitaphe.
"En 1966, le général de Gaulle, chef de l'Etat français, charge François Tavernier d'une mission aussi secrète que délicate : se rendre en Bolivie où Klaus Barbie, le criminel de guerre nazi a trouvé refuge. Là, avec l'appui de Dominique Ponchardier, ambassadeur de France à La Paz, il devra obtenir l'extradition du tortionnaire de Jean Moulin. A défaut, il lui restera la possibilité de l'enlever; voire de l'éliminer...
A peine débarqué, Tavernier se trouve en butte à l'hostilité déclarée des exilés allemands : les attentats contre sa vie se multiplient. Par bonheur, Léa qui l'a rejoint à La Paz, le seconde courageusement dans cette lutte sans merci. Lancés sur les traces de Barbie et des siens, François et Léa nous entraînent à travers un pays magnifique, tout secoué qu'il est par la guérilla qu'y mène alors Ernesto Guevara.
Un viel ami... "

Je ne vous en dis pas plus.
Cependant, Régine Deforges signe ici un très bel ultime tome de cette saga entreprise avec La Bicyclette Bleue.
Nous retrouvons donc le couple central, Léa et François, en Bolivie cette fois-ci. Ainsi que leurs proches, leurs enfants devenus grands, tel Charles qui aspire à reprendre le flambeau de la lutte politique, leurs amis, tel le Che, à qui Léa est très attachée.
Pour ce dixième et dernier tome, Deforges a, comme à son habitude, effectué des recherches historiques poussées. L'approximation n'est pas de mise. Néanmoins, et ce n'est pas pour nous déplaire, elle évite d'en coucher des pages entières. Le tout est savament soupoudré, contrairement aux deux derniers tomes en Algérie, qui m'avaient fait décrocher.
Au fil des pages, sa plume devient presque pudique, comme si elle quittait ses héros à regret.
Léa est toujours belle mais sa fougue subit le poids des années et des souffrances. Comme l'annonce le titre, la fin du voyage se profile et de funestes nouvelles nous parviennent.
Il faut se faire une raison, à 40 ans, Léa ne peut continuer à parcourir le monde.
Cependant, on referme le roman avec de la douceur et de la nostalgie dans l'âme.

Ce qu'il faut aussi retenir de cette grande saga c'est une multitude de personnages. Régine Deforges sait dépeindre le caractère humain dans toute sa bonté ou dans toute son horreur.

" De tristes échos se réveillent dans les
coeurs qui ont retenu le bruit
des révolutions."
Chateaubriand.
la fin d'une belle saga 10 étoiles

J'ai adoré le dernier livre, avec un peu de tristesse pour cette fin . Mais je sais qu'un jour je relirai les 10 tomes!

Shakespeare11 - - 43 ans - 20 avril 2008