Activez vos neurones !!!

Lorsque je lis un roman, je le fais pour de très nombreuses raisons, comme chacun d’entre vous. Mais, dans le cas spécifique des polars, nous voulons qu’il y ait un suspense qui nous permette de nous faire surprendre et qui donne la possibilité aux lecteurs que nous sommes de nous transformer en enquêteurs, au moins l’espace d’une lecture… J’aime, aussi, et je ne pense pas être le seul dans ce cas-là, les ambiances qui nous offrent l’occasion de faire connaissance avec des personnes, des situations, des lieux, des époques… Le tout, bien écrit, agréable à lire, bien construit… Eh, bien, c’est que je viens de découvrir avec ce roman policier, « Mort à l’opéra » de Gladys Mitchell, dans la collection Grands détectives aux éditions 10 / 18 !
Ce fut pour moi l’occasion de découvrir la psychologue-enquêtrice Béatrice, de son vrai nom Béatrice Adela Lestrange Bradley. Je ne connaissais absolument pas celle que certains considèrent comme l’équivalent de Mrs Marple… Madame Gladys Mitchell est anglaise comme la très célèbre Agatha Christie, mais les points communs entre les deux romancières ne sont pas si nombreux car vous ne trouverez pas dans ce roman une pâle copie des aventures de Poirot, ni le texte précurseur des enquêtes de Mrs Marple… Il faut lire un roman de Mitchell comme un texte à part entière et accepter de se laisser mener au gré de l’imagination de cette femme qui est morte en 1983 après avoir écrit plus de soixante-dix romans policiers…
Ici, tout commence par la vie paisible dans un établissement scolaire mixte. Notons, au passage, que cette situation n’était pas encore généralisée à l’époque de l’écriture du roman (1934). Les enseignants décident de donner un spectacle pour la fin du trimestre, juste avant Noël. C’est un opéra qui est choisi, Le Mikado. Chacun va mettre tout son savoir-faire, son énergie, sa volonté au service de ce spectacle… Les répétitions se suivent, et, quelques jours avant, on passe aux dernières mises au point, aux essais de costumes, puis, enfin, on arrive à la générale… Elle n’est pas parfaite, c’est le moins que l’on puisse dire, mais, après tout, ces enseignants ne sont pas des professionnels et le directeur garde le moral pour la grande soirée opéra que tout le monde attend…
Ce soir-là, il va se passer quelque chose de particulier… un des acteurs va mourir noyé dans un bac de la buanderie bouché par de la terre glaise… Assassinat ? Suicide ? Accident ? Ce sera à Dame Béatrice de le découvrir car le directeur de l’école voudrait savoir la vérité sans que la presse et la police puissent faire tomber l’opprobre sur l’établissement, les élèves, leurs familles…
Mais Gladys Mitchell ne se contente pas d’une recherche en vase clos, limitée au personnel de l’école. Sa science de l’intrigue policière lui indique des pistes que nous empressons de suivre… Fausses pistes, pistes parallèles, archives judiciaires, tout est là pour nous empêcher d’y voir clair, de découvrir la vérité avant la dernière page…
Je dois être honnête avec vous… Oui ! Il y a 285 pages et c’est vers la page 245 que j’ai commencé à y voir de façon plus précise et c’est trois pages avant la révélation finale que je me suis dit « Mais cela ne peut-être que… »… Ferez-vous mieux que moi ? N’oubliez pas de me le dire !

• 

  Mort à l'Opéra [Texte imprimé] par Gladys Mitchell trad. de l'anglais par Katia Holmes

  de Mitchell, Gladys Holmes, Katia (Traducteur)
  10-18 / 10-18
  ISBN : 9782264030719 ; 7,40 € ; 02/01/2001 ; 284 p. ; Poche

  Go Amazon