Le jeûne et le festin de Anita Desai

Le jeûne et le festin de Anita Desai
( Fasting, feasting)

Catégorie(s) : Littérature => Asiatique , Littérature => Anglophone

Critiqué par Béatrice, le 18 août 2007 (Paris, Inscrite le 7 décembre 2002, - ans)
La note : 6 étoiles
Moyenne des notes : 5 étoiles (basée sur 3 avis)
Cote pondérée : 4 étoiles (56 180ème position).
Visites : 4 949  (depuis Novembre 2007)

La famille, encore et toujours

Deux filles et un garçon. Dans cette fratrie, Uma est laide et maladroite. Malgré les efforts de maman et papa pour lui trouver un fiancé, elle reste vieille fille. Son statut : moins que rien. Arun, son frère, décroche une bourse aux Etats Unis. Là, pire que le dépaysement, le mal-être.
C’est émouvant, mais c’est tiède, ça ronronne, ça parle trop de rubans, bracelets et autres colifichets. Peut-être, après la lecture d’Arundhati Roy, les autres romans semblent trop anecdotiques. C’est simplement un autre style où la souffrance est un soupir. Intimiste et résigné.

Connectez vous pour ajouter ce livre dans une liste ou dans votre biblio.

Les éditions

»Enregistrez-vous pour ajouter une édition

Les livres liés

Pas de série ou de livres liés.   Enregistrez-vous pour créer ou modifier une série

Obscur festin

5 étoiles

Critique de SpaceCadet (Ici ou Là, Inscrit(e) le 16 novembre 2008, - ans) - 23 décembre 2015

Professeur et écrivain née dans la municipalité de Mussoorie (contreforts de l'Himalaya), aujourd'hui établie aux Etats-Unis, Anita Desai a déjà un nombre substantiel de publications à son actif lorsque paraît Fasting, Feasting (Le jeûne et le festin) en 1999.

Roman à saveur psychosociologique dépourvu d'intrigue, cet ouvrage trace au long d'événements divers, une sorte de portrait dont il est difficile de définir le sujet exact. Composé de deux volets, nous y découvrons d'abord la vie d'une famille indienne de classe moyenne établie dans une ville de province, le tout vu sous l'angle d'Uma l'aînée de la famille, un être sous-développé et contraint que l'on suit depuis l'adolescence jusqu'au début de la quarantaine. La seconde partie nous entraîne dans les pas d'Arun le cadet de la famille, un introverti assujetti qui, parti étudier aux Etats-Unis, séjourne pendant les vacances d'été, dans une famille typique de la classe moyenne étatsunienne établie dans une banlieue tout aussi représentative de ce pays.

Deux points de vue et deux contextes, à une époque non définie (possiblement entre 1950 et 1970) dont le lien principal serait la famille indienne d'où sont issus les deux principaux protagonistes. Plutôt habilement narré et faisant usage d'une prose calibrée en fonction du point de vue adopté (simplifiée dans le cas d'Uma, imagée et sensuelle dans le cas d'Arun) le récit consiste donc en une suite de scènes au gré desquelles nous découvrons une foule de détails relatifs à la culture et aux valeurs, notamment en ce qui a trait à l'éducation, ainsi qu'au mode de vie en général des personnages rencontrés.

Les personnages étant suffisamment bien décrits et crédibles pour susciter l'intérêt (quoique leurs motivations et ressentis ne soient pas toujours clairs), on se laisse donc relativement entraîner dans leur sillage tout en se demandant avec une insistance croissante: à quoi tout cela rime-t-il et où tout cela mène-t-il?

Car ce qui au départ tend vers une mise en relief de l'éducation des filles et de la condition féminine en Inde est toutefois interrompu pour glisser avec la seconde partie du roman, vers un autre point vue, un autre contexte, voire un autre sujet. Le tout s'achevant sur une fin dépourvue de conclusion, il est donc difficile de déterminer avec exactitude de quoi il est ici question.

Outre une petite analyse de mon cru, j'ai cherché en vain un quelconque éclaircissement en interrogeant le titre du roman et n'ayant pas pu m'arrêter sur ce à quoi peut bien référer 'Le jeûne' ou 'Le festin', j'ai alors tenté de deviner les intentions de l'auteur, terrain glissant s'il en est, spéculant ainsi sur l'objectif visé par ce récit: a-t-il pour but d'établir un parallèle entre l'éducation des filles et celle des garçons via les personnages et expériences d'Uma, puis d'Arun? L'intention serait-t-elle de dresser un portrait de deux familles similaires mais établies dans deux contextes différents? L'auteur a-t-elle souhaité établir une comparaison entre les valeurs sociales et familiales en Inde et aux Etats-Unis?

Honnêtement, je cherche encore...

N.B. Lu dans sa version originale en langue anglaise.

Au jour le jour

4 étoiles

Critique de Falgo (Lentilly, Inscrit le 30 mai 2008, 85 ans) - 28 janvier 2015

Ce roman est divisé en deux parties. La première conte la vie quotidienne d'une famille indienne et les difficultés qu'elle éprouve à marier Uma, la fille laide, qui s'opposent à la facilité de le faire pour Aruna, la jolie. Ce canevas permet de décrire la vie quotidienne dans une couche de la société indienne, les traditions, les obligations sociales, les relations de voisinage, etc. Cela pourrait être très intéressant, mais ne l'est pas tant le récit est mou, convenu et bébête. La seconde partie relate l'installation aux Etats-Unis du fils, Arun, bénéficiaire d'une bourse d'études et pourrait faire l'objet d'un roman à part entière. Mais la nunucherie de la description de la vie d'un expatrié évite toutes les grandes questions que l'on aimerait voir traitées. Englué dans la mollasserie.

Forums: Le jeûne et le festin

Il n'y a pas encore de discussion autour de "Le jeûne et le festin".