Dieu et nous seuls pouvons de Michel Folco
Catégorie(s) : Littérature => Romans historiques
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Chroniques d'exécuteurs des hautes oeuvres et des basses oeuvres.
Voici les mémoires des exécuteurs (ne dites surtout pas bourreaux) de Bellerocaille, village de l'Aveyron. On y apprend comment Justinien le Premier des Pibrac est devenu exécuteur, sort préférable à la vie d'un galérien.
Puis nous retrouvons sa descendance confrontée à l'incompréhension du XXième siècle, eux qui ne vivent que selon La Tradition établie par leurs ancêtres. Dans ce roman Michel Folco nous décrit avec humour une profession qui fascine mais à laquelle on n'aimerait surtout pas se frotter car voir officier un bourreau a quelque chose de définitif. Si la première partie est assez humoristique et truculente, la seconde est un peu plus cynique car le lecteur s'aperçoit que l'appareil judiciaire qui condamne ne veut plus être impliqué dans l'application de son verdict, et ça, ça dérange! Les Pibrac sont maintenant rejetés. D'accord on les respecte, ou plutôt on les craint, mais ils n'ont plus le prestige de la profession, enfin selon Le Huitième . Justement ce sacré Huitième! Il ne va pas se laisser faire; ce qui réserve quelques surprises aux habitants de Bellerocaille et en particulier à Léon le fils renégat.
Les éditions
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Dieu et nous seuls pouvons [Texte imprimé], les très-édifiantes et très-inopinées mémoires des Pibrac de Bellerocaille Michel Folco
de Folco, Michel
Seuil / Points (Paris).
ISBN : 9782020308953 ; 2,88 € ; 07/11/1996 ; 310 p. ; Poche -
Dieu et nous seuls pouvons
de Folco, Michel
Seuil
ISBN : 9782020901284 ; 7,40 € ; 12/10/2006 ; 309 p. ; Poche
Les livres liés
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Les critiques éclairs (20)
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Un titre sous forme d’une devise
Critique de Pacmann (Tamise, Inscrit le 2 février 2012, 59 ans) - 9 mars 2021
L’auteur se concentre d’abord sur le premier de la lignée, Justinien Trouvé-Pibrac et explique comment ce dernier est devenu exécuteur des basses œuvres en acceptant de procéder au supplice de la roue pour l’auteur d’un crime abominable.
Par la suite, Michel Folco passe au tout début du 20ème siècle en se concentrant sur le flamboyant Hippolyte, dernier de la dynastie des Pibrac, qui se désespère de l’abandon du sacerdoce par son fils Léon et qui procède à l’éducation particulière qu’il inculque à Saturnin, son petit-fils, rescapé d’une tuerie.
Le ton et le style léger décrivant les crimes et les horreurs du 17 ème siècle se veulent clairement humoristiques. Cela ne plaira pas à tout le monde, mais si le lecteur prend le bon angle, il ne sera pas déçu.
Je me suis donc bien diverti, c’est indéniable, mais le livre est parfois assez inégal et manque de sens critique sur la fonction de bourreau.
L’art et la manière.
Critique de Pierrot (Villeurbanne, Inscrit le 14 décembre 2011, 73 ans) - 26 septembre 2016
Et même si l’auteur a quelque peu étêté son récit il, il a su trouver un dénouement, « grasse » à Martine qui avait probablement perdue la raison en étouffant son mari avec son fondement avant que la sienne soit rejetée au panier …Et ne rejoigne dans le trou, comme dans un jeu… » La tête et les jambes »!
Excellentissime
Bourreau décor
Critique de Montecristo (, Inscrit le 31 août 2016, 70 ans) - 8 septembre 2016
Cette fresque tonitruante et débridée se lit avec délectation. Si on aime les mots, qu'importe que les pépites émaillant les dialogues soient tirées d'un patois authentiquement d'époque, du vieux françois ou de l'imagination de l'auteur. Sans cesse elles sautent aux yeux, elles excitent la curiosité du début à la fin de ce pavé très documenté et morbleu, on en redemande !...
Dééévooorééé
Critique de Chtimi59 (, Inscrit(e) le 25 février 2016, - ans) - 3 mai 2016
L'emploi parfois du vieux Français "arrêtez ces beuseries ",
les expressions , "faire le photographe" celui qui devant la guillotine tend bien la tête du condamné .
Les cadeaux pour le musée d'Hyppolite avec le fameux " Manuel théorique et pratique de la flagellation des femmes esclaves" , la collection des cols des condamnés , ils discutent entre bourreaux des techniques , de leur nombre d'exécutions , et tout cela nous semble tout à fait normal .
Un livre malgré le sujet , amusant , jubilatoire , merveilleusement bien écrit .
Folco
Critique de The Nim (, Inscrit le 26 juin 2010, 49 ans) - 5 janvier 2013
Les bourreaux ont de la ressource
Critique de Marvic (Normandie, Inscrite le 23 novembre 2008, 66 ans) - 29 décembre 2012
De Justinien Premier à Saturnin, dernier de la dynastie, qui préférera son Rouergue natal à la pratique de son illustre profession, Michel Folco nous emmène avec truculence et humour dans ces vies animées.
Premier bémol à cette lecture, le vocabulaire: l'occitan -trop éloigné de mon cauchois natal- associé à l'érudition de l'auteur utilisant au plus près des appellations anciennes ou professionnelles (« Chaque profession a son jargon, le nôtre n'échappe pas à la règle. »); j'avais donc le choix entre passer les mots incompris, ou aller chercher leur définition; aucune n'étant complètement satisfaisante, cela a gâché une partie du plaisir que je pouvais prendre à ce texte.
« Plusieurs détails étonnèrent l'avocat. D'abord le papier: du vrai vélin en fine peau de veau mort-né, puis le blason vairé d'argent et de gueule incrusté dans l'en-tête de la lettre et sur l'enveloppe. Divisé en croix engrêlée, le canton dextre contenait la représentation d'un manoir à deux tours. Sur un fond de fourches patibulaires, on lisait dans la senestre: Dieu et nous seuls pouvons. Le champ du canton dextre de pointe contenait une pyramide de têtes de morts ricaneuses et le canton senestre de pointe, une potence avec une échelle. »
Mes connaissances héraldiques étant très limitées, c'est typiquement le genre de passage que j'ai survolé sans dommage... uniquement pour mon orgueil!
Quant à la transformation de « l'oustal » en musée, elle m'a rappelé la visite du Château des Comtes de Flandres à Gand, où certaines pièces exposées ont peut-être appartenu aux Pibrac...
Deuxième petit bémol à cette lecture, le format poche du livre qui m'a demandé un autre effort, visuel celui-ci.
Ces désagréments ne m'ont pas empêché d'aller jusqu'au bout de cet original et enlevé roman me donnant l'envie de lire d'autres titres de cet auteur que je découvrais.
Finalement on peut rire de tout
Critique de Dranac (Lectoure, Inscrite le 31 juillet 2010, 75 ans) - 26 août 2012
humour macabre à mourir de rire !
Critique de Undodu (, Inscrit le 3 août 2011, 48 ans) - 9 août 2011
Dieu et nous seuls pouvons (occire) se lit d'une traite, très facilement, grâce au style simple et léger de l'auteur. Les personnages sont aussi étranges que leur profession est peu commune. On apprend plein de choses sur le métier de bourreau, qui bénéficiait de la crainte comme du mépris populaire, tout autant que d'une multitude d'avantages pour faire passer la pilule aux bénéficiaires de la charge.
Quelques bonnes heures à ne pas bouder !
Dieu et nous seuls pouvons
Critique de Exarkun1979 (Montréal, Inscrit le 8 septembre 2008, 45 ans) - 18 mai 2011
Quand l'Histoire croise l'humour noir
Critique de Deinos (, Inscrit le 14 février 2009, 62 ans) - 14 mai 2011
Un moment de lecture où Histoire, Humour et ce côté roman feuilleton se mêlent pour notre plus grand plaisir... une langue savoureuse qui se nourrit parfois de termes désuets...
Un grand moment de lecture
Une lignée de bourreaux
Critique de CC.RIDER (, Inscrit le 31 octobre 2005, 66 ans) - 11 mai 2011
Roman historique et d'aventures particulièrement bien ficelé et documenté, ce livre ne manque pas de surprendre ne serait-ce que par l'enchaînement des causes et des effets. Une simple piqure de guêpe suffit à faire rater le plat d'un cuisinier, lequel se voyant vertement puni, trucide le très jeune fils de son maître et le lui donne à manger sous forme de boulettes... Toute la première partie du livre est de la même veine. Cruelle, sadique, glauque et sans tendresse ni pitié. On se retrouve dans une ambiance proche de celle du « Parfum » de Süskind. Puis on saute en 1901 et on passe au huitième et dernier exécuteur. Les temps ont changé. Tout doit se passer à Paris, on exécute à l'aube et même dans le secret des cours de prison. C'est le début de la fin, mais le lecteur aura quand même droit au passage à la guillotine d'une femme parricide et obèse. Autre moment bien gore ! Texte particulièrement soigné, intéressant, faisant souvent froid dans le dos et nous rappelant que le bon vieux temps ne l'était pas pour tout le monde...
Quand l'histoire se mêle de l'Histoire
Critique de Sanchan (, Inscrite le 28 avril 2009, 41 ans) - 28 avril 2009
Ce livre est incroyablement drôle et réaliste. La frontière entre l'histoire et l'Histoire est ténue.
L'ambiance, le vocabulaire, tout y est très bien retranscrit!
En un mot: J'ADORE!
Une apologie des bourreaux
Critique de Xerinata (Amiens, Inscrite le 5 avril 2006, 67 ans) - 9 juillet 2006
Dommage que l'histoire de Justinien s'arrête alors qu'il démarre juste sa "carrière professionnelle" et qu'on commençait à être bien dans l'histoire. Pourquoi passe-t-on de 1683 aux années 1900 sans explication aucune ? Ambition d'écrire l'histoire des bourreaux du Moyen Age jusqu'à l'abolition de la peine de mort ? Malgré cela le livre se lit facilement et c'est assez fascinant de découvrir la vie de ces artisans corporatistes, fiers de leur savoir faire. Même si la description des tortures m'a toujours procuré un sentiment de malaise profond.
8 générations de bourreaux
Critique de Ena (Le Gosier, Inscrit le 25 octobre 2004, 62 ans) - 26 juin 2005
Excellent !
Critique de Matt033 (, Inscrit le 25 mai 2005, 47 ans) - 25 mai 2005
Chapô Monsieur Folco!
Une tranche d’histoire quand on tranchait les têtes
Critique de Aaro-Benjamin G. (Montréal, Inscrit le 11 décembre 2003, 55 ans) - 20 mai 2005
La seconde partie, plus anecdotique, bondit au septième et huitième de la génération de bourreaux. J’aurais aimé en savoir plus entre, surtout sur Justinien III que l’auteur esquisse comme un fameux numéro. Néanmoins, on s’amuse beaucoup, malgré le sujet sordide et le fait que contrairement à d’autres titres du genre, l’auteur ne fabrique pas de héros ou d’illustres personnages. C’est un portrait du peuple, rustre, burlesque, cynique et l’on s’en délecte.
à lire absolument...
Critique de Mounette64 (Pays-basque, Inscrite le 6 avril 2005, 70 ans) - 11 avril 2005
A lire absolument, même si on doit être un peu surpris par la violence et la cruauté des premières pages...
Un petit bijou !
Critique de Seraphina (SAINT QUENTIN, Inscrite le 4 mars 2005, 54 ans) - 4 mars 2005
J'adore
Critique de Diane49 (St-Eustache, Inscrite le 29 janvier 2004, 70 ans) - 5 octobre 2004
vraiment truculent
Critique de Karl glogauer (, Inscrit le 17 mai 2004, 50 ans) - 9 juin 2004
injustement méconnue
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