Zoli de Colum McCann
( Zoli)
Catégorie(s) : Littérature => Anglophone
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Lassant par moments
J’aime beaucoup cet auteur après avoir lu tous ses premiers livres. Cette fois ci, il s’attaque au milieu des Roms qui ne me passionne à priori pas outre mesure. Mais pourquoi pas ?...
Il va l’aborder au travers d’un personnage féminin plutôt hors du commun, Zoli.
L’histoire débute en 1930 en Slovaquie. Zoli n’a que six ans et rentre d’une longue promenade faite avec son grand-père. Arrivés à l’endroit où le groupe a installé son campement, ils ne voient plus personne de vivant et ne retrouvent que des débris de roulottes ou de chariots. Ils ont tous été tués d’une mort terrible par la milice fasciste des Hlinkas. Zoli perd ainsi ses parents, frères et sœur et amis.
Ils partent par les chemins les plus cachés possible car il ne faudrait pas rencontrer d’autres membres de ce groupe. Après un long trajet et s’être sortis de quelques situations difficiles, ils retrouvent un groupe de Roms au sein duquel ils connaissent pas mal de monde.
Zoli grandit et on découvre qu’elle a un grand talent de chanteuse et de poète. Les temps ne deviennent pas meilleurs et le grand-père, qui ne jure que par Lénine et Marx attend avec impatience que le communisme s’installe un peu partout.
La guerre quarante éclate mais, à part une petite allusion à l’holocauste, McCann ne s’étend pas sur cette période. Nous arrivons alors à la Tchécoslovaquie communiste. Non seulement Zoli a perdu son grand-père mais, en plus, les choses ne s’arrangent pas du tout pour les Roms en général ni pour elle-même.
Je ne m’étendrai pas plus longtemps sur l’histoire de peur d’en dévoiler trop.
Je dois avouer que je n’ai pas particulièrement apprécié ce livre. En effet, à mes yeux, il se traîne par trop souvent. Oui, le destin de Zoli et de son peuple est particulier mais tout cela m’a semblé très long, cela manque de vie et d’action à mes yeux.
Bien sûr c’est bien écrit, comme d’habitude, mais cela ne m’a pas suffit.
Dans l’ensemble de l’œuvre de l’auteur je ne le conseille donc pas.
Les éditions
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Zoli [Texte imprimé] Colum McCann traduit de l'anglais (Irlande) par Jean-Luc Piningre
de McCann, Colum Piningre, Jean-Luc (Traducteur)
Belfond / Littératures étrangères (Paris)
ISBN : 9782714441362 ; 21,00 € ; 16/08/2007 ; 328 p. ; Broché
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Les critiques éclairs (5)
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Déçue...
Critique de Saperlipop (, Inscrite le 8 mars 2006, 42 ans) - 27 février 2011
Moins bien que Danseur et Que le vaste monde poursuive sa course folle !
Une belle épopée
Critique de Elya (Savoie, Inscrite le 22 février 2009, 34 ans) - 10 mai 2009
Ce que j'ai le plus aimé dans cette histoire, c'est son originalité ; non seulement l'holocauste et la période entourant les années 50 concernant les tziganes est très peu traitée dans la littérature, mais en plus par un écrivain qui n'a rien de rom.
L'écrivain est très documenté, et cela se ressent positivement. Le roman est peu politisé contrairement à ce que l'on pourrait croire et tend à un ton plutôt objectif.
Le style est fluide, poétique parfois.
Je n'ai trouvé aucune longueur dans Zoli, même s'il est vrai que son périple entre Tchécoslovaquie et Autriche traine un peu ; en effet, cela permet de ressentir véritablement la détresse et la solitude de cette âme bannie.
Seule déception peut-être, une partie de la fin, qui n'a vraiment rien à voir avec l'ambiance générale du récit.
Je recommande vivement ce livre, pour les défendeurs de la cause tzigane ou non.
Très déçue
Critique de Campanule (Orp-Le-Grand, Inscrite le 10 octobre 2007, 62 ans) - 8 mars 2009
Il y a des choses qui vous arrachent la vie.
Critique de Sentinelle (Bruxelles, Inscrite le 6 juillet 2007, 54 ans) - 29 décembre 2007
Zoli (inspirée de la poétesse polono-tsigane Papuza) se retrouve bannie des siens après que son amant, contre sa volonté, publie par écrit ses poèmes pour en faire une icône du parti communiste.
Citation:
[p.72] Mon père a dit une fois qu'on ne peut juger le cœur d'un homme sur le pire de ses actes. Seulement, même si c'est vrai, il sera difficile de l'ignorer : en ce qui me concerne, ça s'est passé l'hiver, par un après-midi glacial, à l'imprimerie de la rue Godrova, où je me trouvais avec Zoli Novotna. Je l'ai trahie devant les rotatives. Comme avant, ou après, je n'ai rien fait de pire ou de sensiblement mieux, je dois admettre que ce geste isolé sera peut-être le seul que je laisserai au monde. Il habille en tout cas l'air que je respire chaque jour.
La culture de l'écrit étant prohibée par les tziganes, Zoli va être rejetée de toute la communauté tzigane et s'en suivra une longue période faite d'errances et de solitudes.
Colum McCann est un auteur généreux, et cela se sent à travers son roman.
J'ai aimé suivre le parcours de Zoli, depuis sa petite enfance jusqu'à un âge avancé.
De belles pages parcourent ce récit tout au long des thèmes abordés : le chant, l'amour, la trahison, l'émancipation, l'exil surtout.
J'ai aimé ce roman mais il manque un petit je ne sais quoi pour être véritablement transportée.
Par comparaison, j'ai préféré son roman précédent Danseur. Les thèmes abordés y étaient plus diversifiés, ainsi que l'importance de la multiplicité des points de vue et des personnages secondaires. Dans Zoli, on reste trop attaché à sa personne et à ses perceptions, tandis que les autres personnages n'ont que peu d'épaisseurs.
Zoli performance
Critique de Happy (, Inscrite le 22 novembre 2007, 52 ans) - 8 décembre 2007
Slovaque, Zoli perd sa famille très tôt, mais son grand père survivra au massacre.
Il l'élève dans la peur de la Hlinka ( Nazis de l'Est), et lui apprend à lire, à l'encontre des traditions tsiganes.
Cette passion et son immense talent causeront sa perte:
Devenue poétesse et chanteuse célèbre, elle est instrumentalisée par le Le Parti Communiste qui fait de Zoli son emblème, une icône rouge.
Son mythe sert de fondement au programme "La Grande Halte" qui vise à la sédentarisation forcée des Roms.
Les Roms sont de nouveau pourchassés.
Publiée et célèbre, Zoli est bannie de son peuple et doit fuir.
A partir de ce moment, le récit s'enlise et le détail de son périple à travers l'Europe est vite lassant.
Un livre à lire pour information, tant le monde des Roms est lointain et différent de ce que nous connaissons et surtout de ce que nous imaginons.
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