La rivière de l'exil
de Colum McCann

critiqué par Saint-Germain-des-Prés, le 28 septembre 2007
(Liernu - 56 ans)


La note:  étoiles
Petite merveille
Alors bien sûr, ne nous leurrons pas, Colum McCann ne raconte pas des histoires pour faire rire, il fait plutôt dans le noir, dans les nébuleuses, dans la violence. Comment fait-il, dès lors, pour qu’avoir avoir fermé ce livre, le sentiment qui domine ne soit pas le pessimisme ? Parce que ces douze nouvelles ne sont pas glauques, et tout le monde sait que, comme en jardinage les plus belles fleurs sortent du compost, c’est-à-dire de la pourriture, c’est au milieu de situations pour le moins délicates que la poésie peut s’épanouir.

Curieusement, le livre porte le titre de la nouvelle que j’ai trouvé la plus quelconque. Je me demande encore quel est son intérêt. Mais les onze autres sont des petites merveilles, le ton est juste, l’émotion forte, la tendresse palpable. La dernière demande un petit effort de compréhension. J’ai dû reprendre les quelques dernières pages pour la comprendre. C’est sublime d’espoir et de beauté, sur fond d’injustice.

Même si le genre « nouvelle » ne vous séduit pas (ce qui est mon cas), je vous conseille de vous baigner un instant dans les eaux troubles et pourtant apaisantes de cette « Rivière de l’exil ».
12 nouvelles tendres et sensibles 7 étoiles

Première œuvre de Colum McCann, la rivière de l’exil est un recueil de 12 nouvelles.
Même si elles sont, de mon point de vue, de qualité inégale, on est saisi par la tendresse qui se dégage de ces histoires avec l’Irlande pour toile de fond.
Récits d’individus jetés dans la vie sans défenses et qui essayent de comprendre.
Sœurs (celle-ci frappe le lecteur d'entrée), un panier plein de papier peint, une enfance volée, la rivière de l’exil, complètement déjantée et le long du quai, ont particulièrement retenu mon attention.

À la lecture de ces nouvelles, on voit de suite, qu’un écrivain sensible est né.

Chene - Tours - 54 ans - 25 juin 2014