L'Avare de Molière
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Pas avare de talent
L'avare de Molière, Arpagon, est tellement avare qu'il ne donne pas son bonjour mais qu'il le prête.
Sa raison de vivre est son or, à tel point que quand il le perd, il en vient à se soupçonner lui-même.
Cette pièce est une bonne illustration philosophique de la fin et du moyen. Est ce que l'argent est une fin ou un moyen? Pour arriver à la fin bonheur, il faut le moyen bonheur. Pour l'avare, fin se confond avec moyen. Bien que vieille, cette pièce illustre toujours cet état de fait oh combien actuel. C'est ça la magie des pièces de Molière, c'est qu'elles sont tellement illustratives de la psychologie et des caractères qu'elle ne perdra jamais de son actualité. C'est valable pour tout Molière.
Les éditions
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L'avare [Texte imprimé] Molière Plaute préf. et comment. par Hélène Lassalle et Annie Van Praët
de Molière, Lassalle, Hélène (Editeur scientifique) Van Praët, Annie (Editeur scientifique)
Pocket / Presses pocket (Paris).
ISBN : 9782266082914 ; 3,20 € ; 12/09/1999 ; 224 p. ; Poche -
L'avare [Texte imprimé] Molière notes, questionnaires et dossier... par Jean-Claude Landat,...
de Molière, Landat, Jean-Claude (Editeur scientifique)
Hachette / Bibliocollège.
ISBN : 9782011679598 ; 2,92 € ; 01/04/2000 ; 175 p. ; Broché -
L'avare [Texte imprimé], comédie Molière édition présentée par Dominik Manns
de Molière, Manns, Dominik (Editeur scientifique)
Nathan / Carrés classiques
ISBN : 9782091872032 ; 2,99 € ; 15/06/2006 ; 178 p. ; Poche -
L'avare [Texte imprimé] Molière éd. présentée, établie et annotée par Georges Couton
de Molière, Couton, Georges (Editeur scientifique)
Gallimard / Collection Folio
ISBN : 9782070409198 ; 1,99 € ; 14/05/1999 ; 240 p. ; Poche
Les livres liés
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Les critiques éclairs (15)
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Drôle mais verbeux
Critique de Froidmont (Laon, Inscrit le 28 octobre 2022, 33 ans) - 27 juin 2023
La pièce nous conte Harpagon qui souhaite mettre en son giron les charmes d’une jeune épouse, moins pour elle que pour le flouze que lui rapporterait sa dot. Mais elle a promis sa menotte au fils de ce même Harpagon. Lors les tourments de la passion, pour l’un la blancheur d’une fille, pour l’autre son tas d’or qui brille vont diviser cette famille !
L’humour y fonctionne à merveille, mille variations sur l’oseille qui posent efficacement le caractère délirant de cet avare atrabilaire qui détruirait toute la Terre pour sauver sa fichue cassette. Il est ridicule, il est bête, il est le grondement central de tout ce qui se fait de mal entre les murs de la maison. J’outrepasse un peu la raison : Maître Jacques est pour un peu un antagoniste en ces lieux, il est la victime frustrée qui ne songe qu’à se venger ; désespérant de ne pouvoir mettre quelques coups de boutoir sur l’origine de son mal, il porte donc quelques coups sales à Valère, homme à sa portée, gérant d’Harpagon adoré.
Mais cette pièce a un défaut : elle parle plus qu’il ne faut. L’auteur, pour combler une intrigue que trop peu d’éléments irriguent, étire beaucoup son propos. Et dire qu’il faut tant de mots pour amener un dénouement aussi plaisant que décevant ? La scène de reconnaissance brille par son invraisemblance : le hasard fait trop bien les choses ; trop d’éléments sur lui reposent.
Or ce procès que je fais là, contre un deus ex machina, vaut autant pour toutes les pièces utilisant cette faiblesse ; mais dans L’Avare de Molière, ce triple hasard exaspère. Volonté de caricature ? Ou preuve de désinvolture, le caractère valant plus qu’une fin tant dite et tant vue ? Je penche plus pour la seconde, car Molière connaît son monde, les usages en comédie, et s’il bouscule les avis sur la pensée, la société avec force et pugnacité, il est classique en écriture : il perfectionne la mâture, consolide tous les gréements, mais il n’inventa pas avant le fonctionnement du steamer, l’art de mêler rires et pleurs.
Monseignor, il est l'or...
Critique de Fanou03 (*, Inscrit le 13 mars 2011, 49 ans) - 26 septembre 2019
Il y a deux points cependant qui me laissent perplexe. En premier lieu j’avoue que j’ai été troublé par la ressemblance entre la célébrissime et géniale tirade d’Harpagon (« Au voleur, au voleur, à l'assassin, au meurtrier. Justice, juste Ciel. Je suis perdu, je suis assassiné, on m'a coupé la gorge, on m'a dérobé mon argent ! ») et un passage d’une comédie de l’auteur romain Plaute, La comédie de la Marmite, qui met également en scène un avare. Cette troublante parenté, évoquée par le dossier pédagogique de l’édition de l’Avare que j’ai eu en main, a d’ailleurs valu à Molière des critiques par certains chroniqueurs du 17ème siècle.
Le deuxième point que voulais évoquer c’est le retournement final de la pièce, qui me laisse mitigé. Bien que invraisemblable, elle n’est certes pas forcément choquante dans une comédie. Mais d’un autre côté j’ai l’impression que c’est une « facilité » qui en outre décentre le lecteur de ce personnage central qu’est Harpagon.
Car Harpagon "tient" toute la pièce (et la place si je puis dire) dans cette "étude de genre". Étonnante créature, pourtant si humaine, aussi avare de son argent certes mais aussi, plus graves peut-être, de ses sentiments. Cet avare n'est-il pas finalement lui aussi une sorte de Misanthrope, incapable de s'intégrer, comme Alceste au corps social qui l'environne ?
La peste soit de l'avarice et des avaricieux !
Critique de Incertitudes (, Inscrit le 4 décembre 2008, 40 ans) - 6 octobre 2018
Là où il n'échoue pas, c'est comme toujours dans son observation des mœurs de son époque. Il ne touche pas aux médecins. Tout juste y glisse-t-il une petite pique lors d'une réplique. Ce qui l'intéresse, ce sont les relations entre les parents et les enfants. Les premiers dominaient les seconds à tel point qu'il faut en passer par le père quand il s'agit d'amour. C'était un autre temps mais ça paraît toujours bizarre aujourd'hui.
Outre le besoin de liberté des enfants, Molière critique la justice et les usuriers qui prenaient à la gorge les emprunteurs avec leurs taux délirants. C'est tourné en dérision ici quand La Flèche énumère toutes les vieilleries que Cléante est forcé de récupérer s'il veut son argent.
Enfin, à travers Harpagon que Molière interprétait lui-même sur scène, c'est l'avarice qui est moqué. On a là un vieillard soi-disant amoureux d'une jeune femme. Mais ce sont plus ses éventuelles richesses que son physique ou sa personnalité qui l'attirent !
De toute façon, Harpagon est constamment moqué pour son avarice poussée à l'extrême mais aussi pour sa crédulité, sa naïveté, sa paranoïa.
Si le texte est en lui-même assez drôle, au spectacle, ce devait être autre chose. On en revient à la citation de Molière : "le théâtre n'est fait que pour être vu".
Le poids des ans a aussi fait son œuvre. Certains mots, certaines tournures de phrases ne sont plus du tout utilisés aujourd'hui. Ça peut faire sourire ce décalage entre la manière dont ils s'exprimaient au dix-septième siècle et aujourd'hui. Mais les thèmes sont toujours actuels et nul doute que Molière se régalerait aujourd'hui à se moquer de ses semblables.
bien
Critique de Choupchip (, Inscrite le 12 janvier 2014, 49 ans) - 12 janvier 2014
Assez bon
Critique de Chloe-44 (, Inscrite le 13 février 2013, 27 ans) - 28 juin 2013
Bref, c'est au final c'est une assez bonne comédie, même si j'ai largement préféré le malade imaginaire.
Super! :)
Critique de Emma* (, Inscrite le 22 février 2012, 26 ans) - 22 février 2012
Je me meurs, je suis mort, je suis enterré ...
Critique de Pucksimberg (Toulon, Inscrit le 14 août 2011, 45 ans) - 15 novembre 2011
Ce personnage est égoïste, détestable, ridicule et les autres personnages se plaisent à le cuisiner et à le faire enrager. La Flèche, le valet, se plaît à se montrer insolent et à contrer l'avare par ses piques bien assénées. Il incarne le valet parfait comme Molière les aime. Frosine, une entremetteuse, flatte l'ego d'Harpagon afin d'obtenir de l'argent de lui, mais c'est peine perdue. Les scènes comiques s'enchaînent et touchent à la fois à la farce et à un humour plus fin parfois.
La richesse de cette pièce est qu'elle permet plusieurs interprétations. Louis de Funès a accentué le caractère farcesque de la pièce alors que Michel Serrault dans l'adaptation télévisuelle a fait d'Harpagon un personnage assez tragique et sombre dans son fameux monologue.
Comme toute comédie, tout est bien qui finit bien. Je comprends tout à fait que le langage du 17ème siècle peut rebuter le lecteur moderne, mais il est toujours plaisant de goûter un texte comme on n 'en fait plus.
mon avis
Critique de Myrtille-confite (, Inscrite le 29 avril 2011, 27 ans) - 29 avril 2011
Sans commentaire!!
Critique de Oursblanc (, Inscrit le 21 janvier 2011, 29 ans) - 25 janvier 2011
L'or me monte à la tête ....
Critique de Frunny (PARIS, Inscrit le 28 décembre 2009, 59 ans) - 17 août 2010
En effet ; l'avare est une belle métaphore.
Ne confondons pas l'accessoire du principal .
L'argent est un moyen , le bonheur une finalité .
Molière s'en amuse au travers ce truculent personnage d'Harpagon que l'avidité exacerbée pour l'argent rend ridicule , voire pitoyable.
Que dire sur un Chef-d'Oeuvre ?
Critique de Sabrina (, Inscrite le 1 mai 2010, 28 ans) - 1 mai 2010
On découvre au cours de la pièce l'intelligence diabolique d'Harpagon.
Manque quelque chose
Critique de Nance (, Inscrite le 4 octobre 2007, - ans) - 23 avril 2010
Belle allégorie comique
Critique de Veneziano (Paris, Inscrit le 4 mai 2005, 47 ans) - 13 janvier 2006
Un signe à Catherine Defigier qui a monté la pièce avec sa classe de quatrième en grec ancien en 1992.
Toujours d'actualité!
Critique de Lolita (Bormes les mimosas, Inscrite le 11 décembre 2001, 38 ans) - 11 décembre 2001
L'avarice est un vilain défaut...
Critique de Thémis (Ligny, Inscrite le 17 avril 2001, 54 ans) - 12 septembre 2001
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Plaute et Molière | 4 | Fanou03 | 28 septembre 2019 @ 21:32 |