Le chemin de Jean
de Brigitte Varel

critiqué par Tistou, le 12 octobre 2007
( - 68 ans)


La note:  étoiles
Etude de moeurs à La Mure.
Brigitte Varel est écrivaine dauphinoise. Ses ouvrages portent sur ce qu’elle semble apprécier et bien connaître : le Dauphiné, la mémoire, la psychologie notamment enfantine, l’attachement au sol.
Jean est un pauvre enfant, délaissé affectivement par sa mère, doté d’un père qu’il n’a jamais connu et qui est en prison, lorsqu’il débarque avec sa mère, parvenue à bout de ressources, à La Mure dans la famille de celle-ci.
Jean va trouver là une figure paternelle en la personne de son arrière-grand-père. Et également une figure plus inattendue de … médium, en la personne de sa grand-tante.
La suite du roman est une relation linéaire de l’éducation de Jean par son arrière-grand-père, suivie de sa déchéance morale à la mort de celui-ci, jusqu’à une rédemption, le tout rythmé par les interventions, aux limites du paranormal, de la grand-tante. Rien d’hallucinant pour autant du moment qu’on ne réfute pas une possible interaction du monde conscient avec celui des morts et de l’inconscient.
D’où vient l’impression qu’on pourrait être davantage impliqué dans cette histoire qui n’a rien d’abracadabrant ? Une écriture trop « facile », linéaire ? Il y a pourtant le recul psychologique qui permet de rester dans le crédible. J’ai songé (pourquoi exactement ?) à « Affliction » de Russell Banks et regretté alors la trop grande simplicité de la trame et des évènements du « Chemin de Jean ».
La vie n’est pas un long fleuve tranquille !