Le père adopté de Didier Van Cauwelaert
Catégorie(s) : Littérature => Francophone
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Du van Cauwelaert différent
Qui n’a jamais rêvé d’écrire à un proche défunt, dans une ultime tentative de communiquer avec lui ? C’est ce que fait Didier van Cauwelaert dans ce 'livre' où justement il se 'livre' sans faux-fuyants. Ce 'roman' (quelle est la part inventée ?) n’en est que plus touchant. D’autant plus, que l’auteur écrit beaucoup de choses qu’il n’a pas osé dire à son père, avec qui la communication était souvent sous-entendue et pleine de non-dits.
Mais j’ai plusieurs reproches à lui faire : je trouve précisément qu’il parle un peu beaucoup de lui-même et qu’en plus, son histoire est très découpée, désordonnée dans le temps. Il l’avoue lui-même : il écrit comme lui viennent les idées et pour la première fois, sans canevas préalablement établi. Ce qui n’est pas forcément très agréable à lire et rend le récit confus. Néanmoins, on sent à la lecture de ces pages que l’auteur écrit avec le sourire aux lèvres qu’on lui connaît; on peut le voir. Ce livre n’est pas triste, il est empreint de l’amour d’un fils pour son père, de leur connivence, de leur humour. Didier van Cauwelaert y raconte toute l’influence qu’il a eue sur lui et sur sa vie.
A titre tout à fait personnel, je suis également un peu déçue et étonnée par le côté paranormal qui attire l’auteur : les manifestations de médiums rapportant des messages de son père, son attirance pour le reiki et autres mouvements d’énergies susceptibles de guérir du cancer (mais à quoi ne se raccrocherait-on pas pour espérer voir guérir son père ?).
Les éditions
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Le père adopté [Texte imprimé], roman Didier Van Cauwelaert
de Van Cauwelaert, Didier
Albin Michel
ISBN : 9782226176882 ; 19,80 € ; 01/03/2007 ; 280 p. ; Broché
Les livres liés
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Les critiques éclairs (5)
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Bel hommage
Critique de Ddh (Mouscron, Inscrit le 16 octobre 2005, 83 ans) - 11 septembre 2015
Didier van Cauwelaert obtient avec son roman Un aller simple le Prix Goncourt en 1994. Le père adopté vaut à son auteur le Prix Marcel Pagnol et le Prix Nice Baie des Anges.
Nous voici révélées des anecdotes de vie de Didier, son père René et sa grand-mère Hortense. Et quelles anecdotes ! Autant de personnages hors du commun à l’imagination vagabonde et prêts à des actes vraiment incroyables. Autant de héros dans leur genre. Le personnage principal reste quand même René, maître du barreau qui défendait des causes justes de petites gens mais qui ne lui ont pas apporté la gloire. Un père aux multiples facettes : homme de théâtre également. Didier se livre également : son enfance et ses amis d’enfance ; ses difficultés à se faire éditer et ensuite la gloire.
Le lecteur trouve son bonheur dans cette biographie aux multiples rebondissements ; à chaque détour, la verve humoristique de l’auteur n’est pas mise en défaut.
Autobiographie ascendante
Critique de Tistou (, Inscrit le 10 mai 2004, 68 ans) - 17 janvier 2009
Alors c’est évidemment bien raconté, il s’agit de Van Cauwelaert tout de même ! Bien raconté mais décousu et au fil des pauses qu’on est bien obligé de s’accorder dans la lecture, on perd facilement pied entre les personnages de l’ascendance de Didier Van Cauwelaert, car il part de loin pour nous raconter son père. Une accumulation de saynètes, certaines intrigantes, d’autres simplement gentillettes. Des anecdotes, les unes derrière les autres. Certaines en liaison entre elles, d’autres en cul-de-sac.
Didier Van Cauwelaert doit apparemment beaucoup à son père quant à son accomplissement d’écrivain, qui a cru très tôt en lui, qui lui a fait croire en lui aussi, et qui l’a soutenu de toutes les manières possibles. Ceci vu par le prisme du fils …
“Je t’ai pris pour père à huit ans après t’avoir renié et je t’ai adopté à nouveau depuis que tu es mort. A présent, je te rends ta liberté. Je te laisse à tes nouveaux amis, à tes futurs clients. Tous ceux qui, je l’espère, seront venus à toi par ce livre. Quant à moi –“votre père était si fier de vous” disent les gens. Ce n’est pas simple et c’est bien pire. Tu as fait de moi dès l’enfance un être totalement libre, mais libre de réaliser tes rêves en ayant l’impression d’inventer sa vie, et ce n’est pas terminé, j’espère.”
On s’aperçoit dans cet ouvrage très personnel que les quelques incursions de Van Cauwelaert dans le paranormal ne sont pas anodines. Il a un pied dedans, quelques expériences touchant au paranormal sont relatées. On comprend mieux certains romans ; l’Evangile de Jimmy, la Vie interdite, …
Et puis, ça nous donne au moins l’occasion de comprendre comment, pourquoi, Didier Van Cauwelaert a pu devenir écrivain. Et ça vient de loin.
Pour ceux qui auraient lu toute l’oeuvre de Van Cauwelaert, il y a certainement des clés pour comprendre la genèse de ses romans ; l’Education d'une fée, par exemple - que je n’ai pas lu pour ma part - mais qu’il cite nommément en rapport avec un passage de sa vie.
biographie!!!!
Critique de Wakayoda (, Inscrite le 12 septembre 2007, 44 ans) - 19 janvier 2008
La gloire de mon père
Critique de Mmerliere (, Inscrit le 15 décembre 2007, 62 ans) - 17 décembre 2007
Quand Didier Van Cauvelaert nous parle de son père, cela donne un florilège généalogique tant il remonte loin dans la lignée de ses aieux.
Il y a dans ce roman des situations croquées avec verve mais on y trouve surtout des personnages romanesques campés avec une rare justesse. Ces derniers, hommes ou femmes, font preuve de détermination, traversent des épreuves difficiles et en sortent grandis. On dirait qu'ils induisent plus qu'ils ne subissent leur existence. La volonté est le point commun de tous. Les portraits se suivent, minutieux, surprenants tel ce grand père inventeur de jouets fluorescents.
On comprend mieux alors la ténacité hors norme du père du romancier qui, après un grave accident de la route, déjoue tous les pronostics médicaux et retrouve l'usage de ses jambes.
Didier Van Cauvelaert reste cependant lucide et les défauts de son géniteur sont aussi évoqués.
C'est ce qui donne tout le crédit à ce récit. Chacun peut s'y retrouver, retrouver la relation si particulière d'un fils avec son père. Car c'est celle-ci qui en fin de compte est traitée.
Ainsi, l'auteur se donne le droit d'avoir honte de son père mais se fait aussi un devoir d'en être fier.
En cela, le livre est très émouvant puisque l'on retrouve toujours un trait, une image qui peut nous remémorer un père disparu.
Par des temps si prompts à nous assommer de devoir de mémoire, Didier Van Cauvelaert réussit avec ce roman un coup de maître en contant une histoire simple, touchante et finalement universelle.
La gloire de mon père
Critique de Alma (, Inscrite le 22 novembre 2006, - ans) - 25 novembre 2007
LE PERE ADOPTE tient à la fois du récit de vie à fonction hagiographique et du récit d’éducation .
Didier Van Cauwelaert n’a de cesse de montrer comment sa personnalité s’est forgée au contact de son père, comment , en devenant écrivain, il a exploité des atouts paternels . Il signale ses rôles de « coach dynamisant » de « souffleur », sa « force motrice » . Le fils romancier devient celui qui écrit par procuration « Tu t’es arrangé, plus ou moins consciemment, pour que je maintienne ton cap sur des routes que tu n’avais pas eu les moyens de suivre » . La fusion est accomplie lorsque Didier van Cauwelaert introduit dans son récit « Allez, je te passe la plume… » des passages entiers du Cahier Bleu où son père avait transcrit les anecdotes familiales . LE PERE ADOPTE devient alors un morceau à quatre mains .
Un père doublement héros : personnage central de l’œuvre et figure mythique d’une famille « phénix récidiviste habitué à renaître de ses cendres » .
On comprend pourquoi LE PERE ADOPTE a reçu le prix Marcel Pagnol 2007
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