La chaussure sur le toit de Vincent Delecroix
Catégorie(s) : Littérature => Francophone
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Une chaussure qui peut mener loin
Après Muriel Barbery voici la production d'un autre professeur de philosophie.
On ne va pas s'en plaindre, dans les deux cas le résultat est à la fois riche et prenant.
Les courtes histoires imbriquées ramenant toujours à une chaussure sur un toit sont bien tournées et font preuve d'une maîtrise qui est à même de satisfaire le lecteur un peu surpris au départ par le thème.
Avec toujours en arrière plan le questionnement philosophique.
Un livre que je recommande chaudement.
Les éditions
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La chaussure sur le toit [Texte imprimé], roman Vincent Delecroix
de Delecroix, Vincent
Gallimard
ISBN : 9782070781553 ; 10,00 € ; 30/08/2007 ; 224 p. ; Broché
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Les critiques éclairs (8)
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un bon exercice de style
Critique de Yotoga (, Inscrite le 14 mai 2012, - ans) - 21 mai 2012
J'ai lu les chapitres plutôt comme des nouvelles, comme une chaine d'histoires différentes. Le style est travaillé et l'auteur nous surprend par la facilité de variations.
C'est un petit recueil, lu rapidement mais qui nous suit mentalement, il y a l'après lecture, les questions restées non répondues, à mon avis, pour faciliter l'ouverture d'imagination du lecteur. Il n'y a pas de "vraie" histoire, la bonne, la vérité par rapport à cette chaussure, elle est enfouie au fond de toutes ces possibilités... ou c'en est encore une autre... qui sait ?
Ranger ses chaussures, c'est mieux
Critique de SkylarBlue (, Inscrite le 16 novembre 2010, 34 ans) - 23 novembre 2010
Un peu terne, un peu sans intérêt, un peu gentillet, un peu tout et un peu rien, et surtout la question à deux mille euros : A QUI DIABLE APPARTIENT CETTE MAUDITE GODASSE ?!
Lecture distrayante cependant qui a eu le mérite de m'occuper dans le train, mais j'attendais mieux d'un prof de philo que ce roman aux idées décousues.
Les liens entre les personnages sont intéressants, le chien particulièrement attachant et pertinent, mais ça reste de la philosophie de cuisine.
Et en effet, comment se fait-il qu'ils n'aient pas retrouvé le corps ?
Après-ski ou escarpin ? Il y en a pour tous les goûts !
Critique de Lutzie (Paris, Inscrite le 20 octobre 2008, 60 ans) - 15 mai 2009
Quelques critiques évoquent l’aspect philo du bouquin et, partant, M. Barbery, laquelle ne laisse décidément personne indifférent. Mais je n’ai pas le souvenir d’un battage médiatique pour Vincent Delecroix. Je n’ai pas eu l’impression qu’il voulait nous initier à son art, ni même rappeler son (brillant) parcours. J’ai trouvé qu’il livrait de la philosophie une vision à la fois distanciée et complice, sérieuse et amusée, parfaite pour un tel livre. Et cela donne cette écriture vive, fluide, aérée. Il fallait bien ça pour ne pas perdre de vue la chaussure sur le toit.
Gaarden, Barbery, etc
Critique de Bidoulet (, Inscrit le 18 octobre 2005, 56 ans) - 24 décembre 2008
vol libre d'une chaussure grisée
Critique de Bertrand-môgendre (ici et là, Inscrit le 9 mars 2006, 69 ans) - 14 avril 2008
Ici, l'objet insolite une chaussure sur un toit. La chaussure de monsieur tout le monde, la chaussure à personne. Des lacets ? Talon, cuir ou tissu ? C'est selon l'angle de vue de ceux qui l'aperçoivent. Fut-elle portée par un cambrioleur pressé, un ange moderne, un amant, un désespéré ? Chacun voit son désir de vie s'échapper, ses rêves se concrétiser, ses espoirs s'envoler.
La chaussure reste, l'esprit emprunte les chemins d'évasion. Dans le quartier près de la rue de la gare, la chaussure immobile insolite, accorde un peu de poésie dans cette grisaille monotonie de la ville bien rangée.
Vincent Delecroix produit un roman agréable à lire. Une succession de scènes reliées par une vision de chaussure. Il aborde des sujets profonds sans pour autant faire étalage de sa science. Il utilise ses connaissances pour élaborer des personnages aussi différents que peuvent l'être les habitants d'un même immeuble. Je soupçonne Delecroix d'avoir fenêtre sur cours en film de références.
Pourtant, me reste un sentiment de longueur, d'une histoire en manque de réalité. Ne serait-ce pas ce prologue qui tua mon rêve de découvrir la vraie vérité, celle par lesquels, les faits sont crus, définitifs, inéluctables, intangibles.
J'aime bien cette forme de roman très moderne, genre zapping de vies courtes. Dans ce livre, l'exercice est parfois un peu lourd.
Original
Critique de Lindy (Toulouse, Inscrite le 28 mai 2006, 46 ans) - 7 mars 2008
J'ai tout particulièrement aimé les chapitres "Caractère de chien" et "Secourisme" que j’ai trouvé vraiment émouvants.
rafraichissant et un peu diffus
Critique de Crosp (, Inscrit le 18 novembre 2007, 47 ans) - 18 novembre 2007
On veut en savoir plus.
Et l'exercice de style des nouvelles avec ce détail commun est une idée très intéressante.
L'écriture est assez subtile mais les nouvelles sont inégales et partent un peu dans tous les sens. Celle sur le philosophe désabusé ressemble à une tentative de balayage de la philosophie depuis l'Antiquité en 12 pages. Oulala.
On est perdus.
Enfin ... j'étais perdu.
A lire tout de même car ces nouvelles sont pleines d'imagination et laissent une sensation légère de rêverie les yeux ouverts.
Les philosophes sont souvent tristes, Vincent Delecroix n'échappe pas à la règle, mais laisse une porte ouverte, ..., ou plutôt une chaussure en plan dont l'on peut s'emparer pour partir en ballade.
A qui cette chaussure?
Critique de Sahkti (Genève, Inscrite le 17 avril 2004, 50 ans) - 14 novembre 2007
En partant de cette question simple, Vincent Delecroix donne la parole à diverses personnes qui imaginent tour à tour comment le soulier a atterri à cet endroit.
Leurs récits, individuels mais imbriqués les uns dans les autres, donnent des versions différentes, marquées par une certaine solitude, une forme d'enfermement, tant mental que physique. En donnant vie à cette chaussure, c'est eux-mêmes qu'ils explorent, leurs émotions et leurs détresses. Et ce qui peut paraître très drôle se révèle pathétique dans certains cas, triste et mélancolique.
Parallèlement à cette multivision d'un même fait, Delecroix décrypte habilement certains aspects de la philosophie, un domaine qu'il connaît bien puisque c'est le sien. Par des comparaisons, des mises en abîmes, des allusions et des symboles, il ouvre plusieurs pistes de réflexions philosophiques qui apportent une touche érudite au milieu de la drôlerie du récit. Bon mélange que la philo, l'humour et la solitude sous la plume de Delecroix qui observe, invente et mélange les histoires avec un certain brio. Certes, c'est un roman léger, il y a quelques facilités dans les combats menés qui ressemblent à des grandes portes ouvertes qu'on défonce; il y a aussi de temps en temps un peu trop de sentiments mièvres à mes yeux.
Mais cela n'empêche pas ce récit, qui ressemble à un conte, d'être agréable à lire et de faire du bien.
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