Le ciel n'aime pas le bleu
de Christophe Paviot

critiqué par Miller, le 9 septembre 2001
(STREPY - 68 ans)


La note:  étoiles
FESTEN littéraire, en bottes et à la ferme.
Voyons voir
ce que raconte le quatrième de couverture « C.Paviot fait dans ce second roman le portrait de la violence rurale, dans cette Bretagne ga-gnée par les pylônes, électrifiée jusqu'à la gueule, un monde sans états d’âme, où nature, animaux et êtres humains sont traités « à la dure ».
Il nous entraîne, caméra à l’épaule, inexorablement, dans un Festen littéraire, vers l’avénement d’une vérité sur laquelles on voudrait n'avoir ouvert les yeux. ». C'est prétentieux je trouve de comparer avec Festen. Ce film rare aux claques illuminantes. Et pourtant
Paviot y arrive. Avec un style percutant entre le boucher et la culotte Petit Bateau. Cela pourrait foirer : alcool, dérouillée, sombritude bien tendance. C'est pas ça. Paviot sait faire péter les soudures. Elles craquent comme des vérités. Comme les secrets de famille que le per-sonnage du livre dégoupille. « On a ceci en commun le plafond et moi, on n’a pas vraiment choisi la couleur de notre vie. ». Une ardoise à régler. Une écriture fraîchement démoulée. Un humour qui n'a besoin de personne. Et à mon sens une qualité essentielle : la pudeur, la vraie. Lecteurs, lectrices, mettez vos bottes et aller faire un tour là-dedans.