Les Catilinaires de Amélie Nothomb
Catégorie(s) : Littérature => Francophone
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Drôle de voisin
Le narrateur est un vieux prof de Latin-Grec, qui, en retraite, va s'établir à la campagne avec sa femme, afin d'avoir une belle fin de vie.
Mais voilà que chaque jour, de 16 à 18heures, leur voisin, Palamède Bernardin ( gros, 70ans et amorphe ) vient les envahir...et il est d'un stoïcisme assez grave. C'est l'occasion pour le narrateur de se remettre en cause, en effet, la visite du voisin devient une véritable phobie pour le vieux couple. Plus tard, ils découvriront aussi l'estomac, pardon la femme de Palamède qui ne vit que et pour la nourriture. Bref, les voisins pourriront la vie de ce vieux couple jusqu'à l'extrême finalité. La question qui se pose après et pendant la lecture de ce livre: mais que représente ce voisin, que veut il nous faire passer comme message, le vide est il un tout. Drôle de bouquin en définitive, assez ambigu... comme quoi, le vide nous fait réfléchir, c'est l'histoire de l'invasion du néant sur nos bonheurs illusoires.
Les éditions
-
Les Catilinaires [Texte imprimé], roman Amélie Nothomb
de Nothomb, Amélie
le Livre de poche / Le Livre de poche.
ISBN : 9782253141709 ; 5,70 € ; 01/01/1997 ; 160 p. ; Poche -
Les Catilinaires [Texte imprimé], roman Amélie Nothomb
de Nothomb, Amélie
Albin Michel
ISBN : 9782226078766 ; 14,00 € ; 24/08/1995 ; 210 p. ; Livre
Les livres liés
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Les critiques éclairs (46)
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Génial
Critique de Mgrnt (, Inscrite le 15 novembre 2022, 59 ans) - 15 novembre 2022
Première légère déception par Amélie Nothomb
Critique de Claralyse (Bruxelles, Inscrite le 5 octobre 2015, 38 ans) - 5 octobre 2015
Ce roman un peu simpliste, où au final il ne se passe pas grand-chose, m’a un peu ennuyée, même s’il a été lu assez vite. J’ai eu l’impression que l’auteur n’avait plus beaucoup à nous raconter. Peut-être qu’après avoir lu pas mal de ses romans, je m’attendais à du neuf… Je n’ai pas vraiment été surprise car c’est toujours un peu le même style d’histoire, mais cette fois un peu moins recherchée à mon goût…
Cocasse !
Critique de Catinus (Liège, Inscrit le 28 février 2003, 73 ans) - 19 octobre 2014
Dans ce récit, encore une fois très cocasse , Amélie Nothomb semble vouloir nous faire passer un « message « , pareil à la moitié de la maxime de Georges Simenon, son illustre compatriote, : « Ne pas juger « .
Du très bon Amélie !
Extraits :
- (…) je me retournais dans mon lit, en pestant contre Bernanos qui affirmait que l’insomnie était le comble de l’aboulie (*). Evidemment, quand on a la foi qui déplace des montagnes, dormir doit être un jeu d’enfant.
(*) aboulie, synonyme de manque de volonté
- Il m’était enfin donné de comprendre le mythe de Pénélope : n’anéantissons-nous pas tous, la nuit, le personnage que nous nous composons le jour, et réciproquement.
- Etre malheureux en juin est aussi inconvenant que d’être heureux en écoutant du Schubert. C’est ce qui rend ce mois intolérable : pendant trente jours, le moindre état d’âme convainc de sa propre impolitesse. Le bonheur forcé est un cauchemar.
En bonus :
- La légende de la forêt de lilas :
https://www.youtube.com/watch?gl=BE&v=H4rxL2-S5Nw
- Le sacre du printemps :
https://www.youtube.com/watch?v=BryIQ9QpXwI
Mépris de son voisin
Critique de Ben75011 (Paris 11e, Inscrit le 19 février 2014, 36 ans) - 28 mai 2014
Je n'ai pas aimé cet ouvrage, car le mépris du couple envers le voisin est très choquant. Comment peut-on qualifier un être humain de "kyste" ou de "boule de graisse" ? C'est très dégradant, et désagréable à lire.
L'écriture est fluide mais l'histoire courue d'avance, et assez répétitive. Je n'ai pris la peine de finir l'ouvrage que pour savoir s'il y allait avoir un retour de bâton ou non.
Les personnages principaux (les profs à la retraite) sont bobos, et niais (je vous passe mon avis sur le passage érotique lorsqu'ils avaient 6 ans).
Un mot pour résumer l'ouvrage : pénible.
Un goût d'inachevé
Critique de Margaux-50 (, Inscrite le 12 août 2011, 29 ans) - 2 juillet 2012
Dommage, c'était pourtant bien parti !
Un roman où le silence se fait bruit
Critique de Pucksimberg (Toulon, Inscrit le 14 août 2011, 45 ans) - 2 juin 2012
Ce roman est le roman de Nothomb que je préfère, c'est aussi celui qui m'a fait découvrir cette écrivaine prolifique. Dans "Les Catilinaires", le lecteur rencontrera peu de personnages : le couple de retraités, les voisins envahissants Palamède et Bernadette et une ancienne élève d'Emile. Les multiples affrontements entre les personnages sont fort amusants, parfois agaçants. La scène où les retraités rencontrent Bernadette Bernadin est d'anthologie. Chaque mot a sa place et Amélie Nothomb enchaîne les traits d'humour.
J'apprécie aussi fortement sa capacité à créer des situations burlesques, avec des personnages au comportement peu banal, tout ceci en jouant avec les mots. Dans ce roman, on rit, on est dérangé, voire choqué par certains passages.
Un court roman intelligemment fait.
Pas mal
Critique de Ahsieg (, Inscrit le 15 octobre 2008, 41 ans) - 13 juillet 2011
Ce 'roman' est néanmoins extrêmement bien pensé. Absurde, certes, expliquer à quelqu'un qu'on n'aime pas être dérangé tous les après-midis semble si simple. Mais passons ce détail. La suite est savoureuse. Le silence est ainsi pervers qu'il nous révèle à nous-même. Emile est soit mièvre, soit violent, il ne connait pas de demi-mesure, lui qui se croit si mesuré en tout. Et cela va le conduire à devenir son propre étranger, son propre intrus. Jusqu'à l'amener à franchir les limites, non seulement de sa morale, mais des règles élémentaires.
'Je' est un autre comme disait Rimbaud.
Un peu lourd!
Critique de Lalie2548 (, Inscrite le 7 avril 2010, 39 ans) - 2 juin 2011
Livre jubilatoire
Critique de Jdclve (, Inscrit le 3 janvier 2010, 60 ans) - 21 février 2010
Mon voisin le tueur
Critique de Matthias1992 (, Inscrit le 27 août 2007, 32 ans) - 26 octobre 2009
Un univers de dualité
Critique de Meg (, Inscrite le 11 septembre 2008, 51 ans) - 22 mai 2009
Les catilinaires d’Amélie Nothomb…je me suis encore laissé avoir…
Critique de Clement chatain (Bordeaux, Inscrit le 25 juin 2008, 38 ans) - 18 octobre 2008
Bien entendu, l’histoire est parfois hallucinante mais on sait qu’on va lire la dernière page parce qu’on veut savoir la fin. Elle nous tient dès le début.
Un peu comme ce couple qui va décider d’emménager dans cette maison, le lecteur devient également prisonnier. Mais je préfère être le lecteur malgré tout quand on voit la situation absurde dans laquelle vont se retrouver Emile et Juliette. Un curieux voisin va commencer à leur gâcher sérieusement cette retraite idyllique.
Mort, passion amoureuse, humour noir, tout est réuni pour que l’on se laisse guider par la plume parfaite et ironique d’Amélie…
Amusant
Critique de Nance (, Inscrite le 4 octobre 2007, - ans) - 28 août 2008
Mais pourquoi?
Critique de Malinska (Liège, Inscrite le 6 décembre 2005, 35 ans) - 13 août 2008
Enfin, une histoire assez banale... ET très endormante aussi!
Un des livres les plus chiants que j'ai lu d'Amélie Nothomb. Je ne sais pas pourquoi, est-ce l'histoire ou sa monotonie???
J'ai toujours beaucoup apprécié Amélie Nothomb, toujours lu ses livres très rapidement et sans aucun problème... Mais celui la ! Alala... Vraiment un livre fatigant.
Effrayant et agréable à la fois...
Critique de Oriono (Paris, Inscrit le 7 novembre 2007, 39 ans) - 25 novembre 2007
Un couple vient s'installer dans un endroit reculé, à la campagne. Ils n'ont ainsi qu'un seul voisin, qui vient leur rendre visite quotidiennement... et devient pour le moins envahissant.
Effroyable campagne
Critique de Veneziano (Paris, Inscrit le 4 mai 2005, 47 ans) - 27 août 2007
L'intrigue se laisse suivre, malgré une atmosphère des plus glauques et malsaines. Je l'ai lu quasiment d'une traite, ce qui prouve que l'intrigue est bien menée, tout en ne pouvant me défaire de ce sentiment de répugnance.
Je n'ai pas retrouvé dans ce roman de construction dichotomique, comme l'auteur en a l'habitude : le glauque envahit l'atmosphère dès le départ.
J'aurais préféré mieux pour un retour de vacances.
Commencé à Perros-Guirec (Côtes-d'Armor), lu pour l'essentiel et achevé dans le train Guigamp-Paris.
Un "ange" passe...
Critique de Poupi (Montpellier, Inscrit le 11 août 2005, 34 ans) - 15 novembre 2006
C'est un bon Nothomb, qui me rassure après ma lecture de "Péplum" qui m'avait profondément ennuyé. Ce n'est pourtant pas le genre de productions auxquelles Amélie nous a habitués ; habituellement, nous avons droit à 200 pages de dialogue, de joute orale... Mais comment n'écrire que des répliques, lorsqu'un des personnages ne parle jamais ? Alors viennent les passages narratifs, que l'auteur manie aussi bien que le dialogue, avec le même style évidemment ! Bref, un bon moment de lecture, un roman noir et un peu glauque, que vous aimerez de toute façon si vous aimez les premiers Nothomb !
Le poids du silence
Critique de Oxymore (Nantes, Inscrit le 25 mars 2005, 52 ans) - 1 novembre 2006
Un jour un homme, leur voisin, va venir les voir sous prétexte d'une simple présentation de courtoisie; bien vite pourtant ce voisin va s'infiltrer dans leur vie de la plus étrange des façons: une visite quotidienne entre 16h et 18h dans le mutisme le plus total.
Bientôt ce curieux visiteur va prendre la forme d'une silencieuse agression auprès d'Emile et Juliette, un huis-clos tendu s'installe alors et révèle le poids du silence et l'incommunicabilité de ces êtres. Un bien joli bouquin qui oppresse crescendo.
En tant que fan, le meilleur d'Amélie Nothomb...
Critique de Marafabian (, Inscrit le 11 août 2006, 52 ans) - 13 août 2006
Le thème de l'intrus, again !
Critique de Angie P (, Inscrite le 2 juillet 2006, 35 ans) - 28 juillet 2006
Néanmoins, la fin est bien là mais on s'ennuie tout de même et on s'empresse un peu de lire la fin pour avoir plus vite fermé le livre en disant : bon ba voila je l'ai lu.
On retrouve le thème de l'intrus qui enseigne un peu une morale... Comme dans cosmétique de l'ennemi. Amélie a cette fâcheuse tendance de réutiliser certains sujets comme la beauté, et même certains prénoms comme celui d'Azel, de sorte que parfois on a l'impression de lire un peu un dérivé du précédent livre.
Cela reste cependant un livre assez amusant par moments. Et puis quoi que l'on puisse dire le style nothombien est bel et bien là !
Drôles de voisins...
Critique de VLEROY (, Inscrit le 9 janvier 2006, 45 ans) - 8 avril 2006
Emile, le narrateur, explique son rêve dans les premières pages : "J'étais professeur de latin et de grec au lycée. J'aimais ce métier, j'avais de bons contacts avec mes rares élèves. Cependant,j'attendais la retraite comme le mystique attend la mort. Ma comparaison n'est pas gratuite. Juliette et moi avons toujours aspiré à être libérés de ce que les hommes ont fait de la vie. Etudes, travail, mondanités même réduites à leur plus simple expression, c'était encore trop pour nous. Notre propre mariage nous a laissé l'impression d'une formalité. Juliette et moi, nous voulions avoir soixante-cinq ans, nous voulions quitter cette perte de temps qu'est le monde. Citadins depuis notre naissance, nous désirions vivre à la campagne, moins par amour de la nature que par besoin de solitude. Un besoin forcené qui s'apparente à la faim, à la soif et au dégoût".
Après avoir déniché la maison de leurs rêves, le couple subit chaque après-midi entre 16h et 18h la visite du voisin antipathique et sans-gêne, qui ne prend aucun plaisir à la vie. Trop bien élevé, Emile accepte cette situation jusqu'au jour où sa colère éclate et il refuse de le laisser entrer. Les mois passent...
Emile ne revoit l'intrus que pour le sauver du suicide. Il comprend ensuite qu'un homme dépourvu du désir de vivre n'a qu'un droit, celui de mourir, et il va s'employer à l'aider.
Ce roman alterne humour et réflexions plus profondes. La fin n'est pas prévisible, ce que j'apprécie. Voici le dernier paragraphe du livre :
"Aujourd'hui, il neige, comme il y a un an, lors de notre arrivée ici. Je regarde tomber les flocons. "Quand fond la neige, où va le blanc?" demandait Shakespeare. Il me semble qu'il n'y a pas de plus grande question. Ma blancheur a fondu et personne ne s'en est aperçu. Quand je me suis installé à la maison, il y a douze mois, je savais qui j'étais : un obscur petit professeur de grec et de latin, dont la vie ne laisserait aucune trace. A présent, je regarde la neige. Elle fondra sans laisser de trace, elle aussi. Mais je comprends, maintenant, qu'elle est un mystère. Je ne sais plus rien de moi".
Idée intéressante
Critique de Sibylline (Normandie, Inscrite le 31 mai 2004, 74 ans) - 11 janvier 2006
Amusant
Critique de Tyty2410 (paris, Inscrite le 1 août 2005, 38 ans) - 1 novembre 2005
Oppressant
Critique de Shayne (Sambreville, Inscrit le 2 octobre 2005, 42 ans) - 25 octobre 2005
Amélie signe un roman à l'humour grinçant, burlesque (la description de Bernadette, femme du voisin) et absurde (les visites incessantes du voisin et son mutisme). Le vide sensitif, voilà le plus terrible des maux pouvant accabler un honnête médecin retraité.
vraiment très moyen
Critique de Clo31 (, Inscrite le 9 septembre 2005, 66 ans) - 30 septembre 2005
Autant j'ai beaucoup aimé Stupeur et tremblements, Mercure, Péplum, l'Hygiène de l'assassin (moins le Robert des noms propres) que là vraiment je ne peux rien trouver de positif.
Plaisant
Critique de Neithan (, Inscrit le 19 juin 2005, 37 ans) - 20 juillet 2005
L'histoire est originale, avec quelques références historiques et philosophiques ("connais-toi toi même", "l'enfer c'est les autres", notamment...).
Le suspense reste à l'honneur (le mystère qui hante ses visites incessantes), l'humour noir est omniprésent (le kyste et sa débilité qui provoque un franc dégoût......), le tout pour un livre original et vraiment plaisant...
Le thème favori de Amélie Nothomb est une fois de plus présent (quoique plus en filigrane cette fois-ci), le corps difforme, objet de dégoût mais aussi de fascination...
Au fil du livre, Emile finit par se connaitre lui-même en fréquentant ce personnage qui ignore tout des règles à respecter en société... Bref un bon livre, pour moi un de ses meilleurs, bien que trop court, comme toujours...
Etrange
Critique de Ice-like-eyes (nantes, Inscrite le 26 mars 2005, 40 ans) - 3 juin 2005
Trop vide... Mais poétique
Critique de Panty (Gaume, Inscrit le 17 avril 2005, 33 ans) - 17 avril 2005
Un livre qui se dit hymne au vide, mais qui s'allonge et devient légèrement ennuyant. Voilà ce que c'est. J'en viendrais presque à dire que c'est voulu. Mais d'abord, l'histoire:
Emile et Juliette rêvent de plénitude. Tel Moïse qui rêve de Terre Promise, ils rêvent de La Maison. Le calme et la solitude à deux.
Mais notre vieux couple (+- 65 ans) ne va pas s'ennuyer. En effet, de 4 à 6 heures, leur voisin énorme, Palamède Bernardin, vient s’incruster chez eux. Pas pour parler. Non. Juste pour leur pourrir la vie de son emmerdant néant. Car il ne parle jamais, où presque, et le pire dans tout ça, c'est qu'il a épousé un kyste...
Voilà l'histoire. Relativement simple. Relativement facile à comprendre. Seulement, Amélie Nothomb prend un malin plaisir à, il me semble, combler des lignes car elle ne sait plus quoi écrire. C'est sûr, de cette histoire, il faut bien en dire des choses. Mais on dirait que, n'ayant pas réussi a arriver à son quota de pages, elle a gonflé son livre en l'étirant au maximum. Le gros gros défaut. Mais, le livre est très poétique, ses réflexions très philosophiques. Par contre, il faudrait que je me mette à connaitre le sens caché. Car je ne vois toujours pas pourquoi elle a appelé ça "les catilinaires"...
Ennuyeux
Critique de Aurore chan (, Inscrite le 10 janvier 2005, 44 ans) - 12 janvier 2005
De Platon à Nothomb
Critique de Libris québécis (Montréal, Inscrit(e) le 22 novembre 2002, 82 ans) - 14 décembre 2004
Ambiance pesante très bien décrite
Critique de Kreen78 (Limours, Inscrite le 11 septembre 2004, 46 ans) - 13 décembre 2004
C'est bien, mais c'est vide
Critique de Aaro-Benjamin G. (Montréal, Inscrit le 11 décembre 2003, 55 ans) - 1 novembre 2004
Présence absente
Critique de Banco (Cergy, Inscrit le 6 août 2004, 42 ans) - 11 août 2004
Un couple de vieillards paisibles et heureux vivant sa vieillesse dans une solitude enchantée comme Philémon et Baucis, voilà ce dont rêvaient Emile et Juliette. Une petite maison blottie à la lisière des bois où laisser blanchir leur chevelure et leurs jours l'un avec l'autre. Le bonheur aurait été parfait. S'il n'y avait pas eu M Bernardin, ce voisin incommode et impoli qui avait pris l'habitude de squatter leur salon tous les jours de quatre heures à six heures et de leur imposer sa présence muette et accusatrice. Une présence plus pesante de jour en jour…
"Palamède ou comment s'en débarrasser", tel pourrait être le sous-titre des catilinaires. A croire qu'il y a eu beaucoup d'importuns dans la vie d'Amélie Nothomb. Elle est revenue à plusieurs reprises sur le sujet dans ses livres mais, c'est vrai, jamais avec la même insistance qu'ici. Ici le message, presque sartrien, est clair : l'enfer, c'est les autres. Et pas besoin qu'ils parlent ou qu'ils bougent ou qu'ils se manifestent, leur seule pesanteur suffit, la simple possibilité de leur présence et de leur regard devient une gêne palpable. Et cette présence gênante est parfaitement rendue dans le roman à travers l'opposition entre les maigres Emile et Juliette envahie et Palamède, l'envahisseur obèse. De même, la réaction des deux vieillards piégés par leur politesse mais tentant désespérément de se débarrasser de l'importun est délicieuse d'absurdité et de fausse politesse. Mais malheureusement le livre s'essouffle vite et la fin traîne en longueur sans rien apporter à part quelques bribes d'érudition. Au final, ce livre très noir sur l'autre et sa présence, sur la politesse et la lâcheté s'étiole en un conte un peu drôle, un peu cruel. Dommage !
Pouah !
Critique de Nelibelul (TOURS, Inscrite le 19 juillet 2004, 55 ans) - 3 août 2004
si là était le but recherché, c'est réussi.
S'il le faut...
Critique de Miriandel (Paris, Inscrit le 4 juillet 2004, 63 ans) - 20 juillet 2004
J'en lirai au moins un autre, pour confirmation, en souhaitant trouver davantage de profondeur, et, surtout, de crédibilité dans le discours.
Car c'est bien le mariage hasardeux de l'improbable et du superficiel qui me gêne dans ce livre.
La lecture commence tambour battant. Le style est agréable, fin, spirituel, enjoué, et chaque page porte la promesse d'un plaisir renouvelé. Pour autant que l'on accepte l'invraisemblance de la narration. Car l'histoire n'est guère crédible. Comment imaginer qu'un homme doué de raison accepte dans son fauteuil de 4 à 6 pendant des mois un importun qui ne dit rien et ne fait rien ?
L'auteur se risque bien à expliquer - sans convaincre - que le fâcheux fait bien quelque chose, puisqu'il s'emploie, en ne faisant rien, à détruire son hôte, sans autre raison qu'une méchanceté irraisonnée.
Ce qui est intriguant au début devient vite lassant.
Le récit ne gagne pas en crédibilité au fil des pages, finissant sur un dénouement qui est au probable ce que la folie est à la raison.
J'ai à plusieurs reprises, pendant la lecture, eu l'impression que l'auteur a de la vie une connaissance scolaire, son érudition est d'ailleurs étalée dans le récit. Les personnages sont fins, si fins qu'on n'oserait les toucher sans risquer de les trouer du doigt.
Affaire de goût ?
Sans aucun doute, mais quand Montherlant parle des "Célibataires" on croirait qu'il a passé sa vie en compagnie de ses personnages, quand Mauriac parle des notables landais on sent "le vécu", comme chez ce brave Alphonse Boudard - d'ailleurs injustement boudé - qui croque comme d'autres avec un fusain des personnages authentiques.
Et c'est bien d'authentique qu'il manque à ce livre pour offrir un plaisir qui va au-delà du théorique, de l'élégance et de la jubilation du verbe.
Palamède, j'aurai ta peau...
Critique de Zenith_ (Bruxelles, Inscrite le 28 janvier 2001, 43 ans) - 15 mars 2003
Hélas, Amélie me lasse !
Critique de Tophiv (Reignier (Fr), Inscrit le 13 juillet 2001, 49 ans) - 7 octobre 2002
Puis j'ai lu Hygiène de l'assassin. J'ai retrouvé ce même style et j'ai cherché en vain à trouver autre chose dans ce roman.
Et enfin, j'ai lu Les catilinaires ! Et j'en ai eu marre de ce style !
Les 3 romans précités m'ont semblé quasiment identiques. Leur force est dans ce ton original et piquant mais au bout d'un moment, cette peinture répétitive de la laideur et de la méchanceté humaine gratuite m'a lassé. Cela peut justifier l'écriture d'un livre, mais au bout de plusieurs, il faut tout de même apporter un contenu, une réflexion, un regard en plus...
J'ai même l'impression que cette évolution est inévitable avec A.Nothomb. Au 1er livre, on aime l'originalité. Au second, on cherche à trouver quelque chose en plus de son ton décalé. Et au 3ème, on commence à en avoir marre !
Amélie Houellebecq
Critique de Virgile (Spy, Inscrit le 12 février 2001, 45 ans) - 17 avril 2002
virgile allons
Critique de Pétoman (Tournai, Inscrit le 12 mars 2001, 49 ans) - 16 avril 2002
La culture inutile
Critique de Lucien (, Inscrit le 13 mars 2001, 69 ans) - 16 décembre 2001
Il a raison aussi quand il dit que ma conclusion ne va pas assez loin. Il est vrai que j'aurais pu être plus précis. Syllah-o écrit : "La culture devenue soudain inutile du brave prof n'est pas la conséquence de son inactivité pour cause de retraite". Ce n'est pas cela que je voulais dire. Pour moi, la culture d'Emile cesse d'être utile dès lors qu'il est confronté à la présence "immanente" de l'Autre. Comment s'en débarrasser? comme dirait Ionesco. A cette question, la culture ne peut pas répondre. Devant cet être presque totalement "en soi", toutes les couches de "pour soi" accumulées par Emile cessent de dresser leur raffinée barrière protectrice, et il se retrouve nu devant l'autre, avec "en soi", la même rage qu'éprouverait l'animal dépossédé de son territoire. Ouawh!! "Immanent, en soi, pour soi..." Je vais bientôt me faire traiter d'intello!
Amélie au pays des Nutons
Critique de Syllah-o (Liège, Inscrit le 5 décembre 2001, 62 ans) - 16 décembre 2001
Je réprouve assez la méthode d'Amélie Nothomb consistant à publier un livre par an, aux feuilles mortes, à l'approche des prix littéraires. J'ai envie, parfois, qu'elle disparaisse 3 ou 4 années durant et qu'elle nous revienne avec un sacré bouquin du tonnerre qui la classerait définitivement parmi les géants de la littérature. Elle en a l'étoffe, en tout cas, et le talent. Manque ce je ne sais quoi... Mais elle est si jeune encore. J'aime à me moquer gentiment d'elle en disant qu'elle a en fait cessé d'écrire à 16 ans et que les livres qu'elle publie aujourd'hui, ce sont ses fonds de tiroir.
Cette femme possède un charme ensorceleur, et physiquement et littérairement. Des 5 ou 6 romans d'elle que j'ai lus, "Les catilinaires" arrivent en tête dans mon estime. Ce livre est sombrement tragique et loufoquement drôle. Il n'est pas donné à tout le monde de jouer sur les deux plans d'une manière aussi équilibrée, sans tomber ni dans le pathos, ni dans la grosse poilade. Il faut pour cela du talent, et Amélie Nothomb en a plein son encrier. J'ai même pensé, en lisant ce livre, à Kafka, pour moi une très grande référence.
Certains reprochent à Amélie Nothomb d'être si peu femme. Pourquoi ? Parce qu'elle ne fait pas dans le joli, dans le mignard, bref, dans l'insignifiant. Parce qu'on aime à cantonner les femmes dans le rôle de la potiche avec éventail et sourire aguicheur. Elle-même avoue une prédilection pour le monstrueux, l'immonde. Ne la croyez pas : Amélie aime la beauté. L'immonde qu'elle met en scène dans ses romans, dans celui-ci en particulier, ne sort pas de son imagination. Amélie ne délire pas. Elle regarde autour d'elle, tout simplement...
Bien sûr, Lucien a raison. Sa conclusion d'ailleurs est lumineuse. Il ne va pas assez loin toutefois. La culture devenue soudain inutile du brave prof n'est pas la conséquence de son inactivité pour cause de retraite : c'est que la culture dans son ensemble, aujourd'hui, la culture de qualité, j'entends, est passée à la trappe, et avec elle les derniers dinosaures qui la magnifiaient, ceux qu'on appelle les "ringards", les "chiants", les "pompeux", les "esthètes" et autres "réactionnaires".
Amen.
Le vide est-il un tout?
Critique de Lucien (, Inscrit le 13 mars 2001, 69 ans) - 16 décembre 2001
c'est logique
Critique de Virgile (Spy, Inscrit le 12 février 2001, 45 ans) - 21 septembre 2001
Tiens, moi aussi...
Critique de Zoom (Bruxelles, Inscrite le 18 juillet 2001, 70 ans) - 18 septembre 2001
" quand même, il y a moyen d’être plus ferme, de ne pas se laisser envahir comme ça ! ", c’est presque tangible, ça nous rappelle vaguement l'un ou l'autre emmerdeur dont on a eu du mal à se débarrasser... C'est peut-être cette fibre-là qu'elle touche, car ce
Quosque tandem ?
Critique de Persée (La Louvière, Inscrit le 29 juin 2001, 73 ans) - 18 septembre 2001
Mon premier Amélie Nothomb
Critique de Jules (Bruxelles, Inscrit le 1 décembre 2000, 80 ans) - 18 septembre 2001
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Le rapport | 26 | Panty | 28 avril 2005 @ 19:48 |