Tolérance zéro
de Patricia Cornwell

critiqué par Alea, le 29 novembre 2007
( - 61 ans)


La note:  étoiles
Zéro étoile
Monique Lamont, procureur du Massachussetts, charge Win d’élucider un crime vieux de vingt ans. Cette femme, avide de pouvoir, veut se lancer dans la course pour être gouverneur et espère, en relançant cette enquête, gagner en crédibilité.
Son slogan : Résoudre n’importe quel crime, n’importe quand.
Les personnages snobs, sexys, riches à millions, ne consultant pas leur montre mais leur Breitling, ne délaçant pas leurs chaussures mais leurs Prada sont ridicules.
Leur goût du pouvoir est ostentatoire, leur sexisme caricatural.
L’intrigue est invraisemblable et l’écriture est bâclée.

Les premiers livres de la série Scarpetta étaient, dans le genre, assez réussis.
Celui-ci, premier d’une nouvelle série, est un ratage total.
Ca ne vaut pas Scarpetta 6 étoiles

J'ai tout résumé dans le titre, ça ne vaut pas Scarpetta, à lire quand même pour la découverte d'un nouveau personnage de Patricia Cornwell

Free_s4 - Dans le Sud-Ouest - 50 ans - 24 avril 2010


Décevant ... vivement le retour de Scarpetta! 2 étoiles

Je viens de terminer ce court roman de Patricia Cornwell et je suis déçue. Son nouveau personnage, l'Inspecteur Win, est tenace et arrive à trouver le fin mot de l'histoire, mais je n'ai pas retrouvé le style habituel de Cornwell.

Le livre se lit vite (à peine 185 pages) mais l'histoire est fade, sans rebondissements. C'est surtout une histoire 'politique' finalement, et l'Inspecteur Win se rendra compte de la manipulation dont il fait l'objet.

En résumé, vivement le retour des aventures de Scarpetta!

Chris - Bruxelles - 50 ans - 28 septembre 2008


Manichéen, mais loin d’être insipide 10 étoiles

J’avais pu apprécier tout l’art de Patricia Cornwell dans la série des Kay Scarpetta, et pour moi, son talent n’a pas pris une ride.

Les personnages sont en effet caricaturés à l’extrême. D’un côté, la procureur, évidemment pleine aux as, égocentrique, et manipulatrice. De l’autre, le flic moyen, courageux, et au grand cœur. De fait, tout est assez manichéen dans ce roman, pourtant, je ne pense pas que l’auteure, loin d’être une novice du genre, n'y soit pas pour quelque chose dans un choix qui me paraît totalement délibéré. Alors, certes, il peut déplaire, pour autant, cette opposition basique du bien et du mal se retrouve dans beaucoup de grands classiques du genre, et, personnellement, je n’ai eu aucun mal à m’attacher aux personnages.

Ensuite, le récit, entièrement au présent, nous permet de rentrer dans l’action, et par la même occasion dans l’intrigue. Le roman est très court, quelques 185 pages seulement, ainsi on ne s’attarde pas sur des descriptions trop longues qui pourraient nous gêner dans l’enchaînement des rebondissements incessants. Le langage très littéraire de Cornwell, sans tomber dans un soutenu complexe, est parfaitement approprié au genre et permettra à tous d’apprécier pleinement le rythme effréné. La mise en page, bien aérée, reste très agréable.

Au final, ce roman est pour moi une réussite. Car, si on pouvait, à force de temps, se lasser du personnage de Kay Scarpetta, Patricia Cornwell introduit ici un protagoniste totalement nouveau, une sorte de bouffée d’air pour ses fans de la première heure. Et au-delà, pour ceux qui n’auraient pas encore découvert cette véritable reine du thriller américain, une invitation certaine à la lecture de son œuvre reconnue.

JolWeb - - 32 ans - 30 décembre 2007