Mourir partir revenir, c'est le jeu des hirondelles de Zeina Abirached
Catégorie(s) : Bande dessinée => Divers
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Beyrouth, la guerre, la vie
Sur le site de l’INA, en consultant les archives, Zeina Abirached tombe sur un reportage à Beyrouth, en 1984, dans lequel sa grand-mère apparaît. C'est un déclic, le moment venu de se dire qu'il est temps d'enfin se lancer dans ce récit qui attend depuis trop longtemps.
Et ce récit, le voilà.
A Beyrouth, en 1984, dans un immeuble sous les feux des bombes avec un appartement au premier étage qui devient le refuge d'un tas de gens, presque un havre de paix. Des êtres avec lesquels nous faisons connaissance, dans leur vie de tous les jours, leurs espoirs. Leur peur de la guerre aussi qui est là, omniprésente, symbolisée particulièrement par une tenture de l'appartement supposée masquée la réalité.
Il y a une magnifique utilisation des noirs et blancs chez Zeina Abirached; elle utilise les contrastes pour faire parler les objets et les gens, tout comme le temps qui passe. Les dessins, habilement structurés, donnent vie à un univers riche et humain, qui témoigne bien de cette vie au jour le jour qu'ont vécu les Libanais pendant la guerre, terrés chez eux ou rasant les murs.
Je suis admirative face au mouvement que l'auteur insuffle à des images fixes, elle possède l'art de l'animation (comme Marjanne Satrapi, par exemple) et arrive à donner une identité très particulière à la guerre, en utilisant peu de dialogues et pas d'images violentes. Tout est suggéré, évoqué, esquissé avec subtilité. Je suis vraiment tombée sous le charme de cet album magnifique.
Les éditions
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Mourir, partir, revenir, le jeu des hirondelles [Texte imprimé] Zeina Abirached
de Abirached, Zeina
Cambourakis
ISBN : 9782916589039 ; 20,00 € ; 10/10/2007 ; 186 p. ; Broché
Les livres liés
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Les critiques éclairs (3)
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Un jour à Beyrouth
Critique de Aaro-Benjamin G. (Montréal, Inscrit le 11 décembre 2003, 55 ans) - 10 septembre 2010
Beyrouth Est 1984
Critique de Koudoux (SART, Inscrite le 3 septembre 2009, 60 ans) - 31 août 2010
Des conteneurs, pris sur les quais du port abandonné, sont dressés au milieu des ruelles, pour protéger les habitants des balles des francs-tireurs.
Les immeubles se calfeutrent derrière des murs de parpaings et des barils métalliques.
A l'intérieur des secteurs cloisonnés, la vie s'organise en fonction des cessez-le-feu."
Le ton est donné.
On découvre alors des personnages touchants, réunis dans la pièce la plus sûre de la maison.
Chacun est décrit avec ses particularités.
Ils ont une sensation de sécurité en restant chez eux.
L'utilisation de dessins en noir et blanc pour décrire et expliquer les diverses situations sans avoir recours à un dialogue est très surprenante.
Ces dessins représentent bien l'atmosphère de la guerre et de l'attente continuelle.
Tic tac tic...
Critique de Shan_Ze (Lyon, Inscrite le 23 juillet 2004, 41 ans) - 29 janvier 2010
Il n’y a pas beaucoup d’actions dans cette histoire. On suit une journée ordinaire dans le Beyrouth-est. Les personnages qui arrivent les uns après les autres, une image se succède à une autre où parfois seulement un changement la différencie de la précédente. C’est le temps qu’ils passent à attendre.
Malgré le contexte, ils paraissent heureux d’être ensemble même si on décèle parfois de l’inquiétude dans l’attente. On ne voit rien de ce qui se passe dehors mais on le comprend. Un titre qui prend tout son sens à la fin. Une belle mise en scène pour comprendre l'atmosphère de la Guerre du Liban.
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