Dette de sang
de William Lashner

critiqué par Sahkti, le 10 décembre 2007
(Genève - 50 ans)


La note:  étoiles
Quand l'avocat mène l'enquête
Victor Carl est avocat. Avocat fauché, un brin roublard mais il a le sens de l'honneur et de la justice. Alors quand Joey Rapiat, un de ses clients habituels, vient frapper à sa porte pour lui parler d'un meurtre qui a eu lieu vingt ans plus tôt, puis qu'il se fait trucider quelques heures plus tard, Victor Carl se sent redevable de quelque chose et décide d'éclaircir le mystère. Un mystère qui ne fait que s'épaissir et qui va lui falloir de sérieux ennuis, en particulier lorsqu'il touchera à l'honorabilité d'un juge et qu'il remuera un peu trop le passé.

Je ne connaissais pas le personnage de Victor Carl, voilà chose faite grâce aux éditions Folio Policier.
C'est un personnage attachant, plutôt drôle, du genre débonnaire et pragmatique, qui ne lâche pas, rien ni personne.
William Lashner a le sens du rebondissement, des fils qui se croisent et se démêlent au fil des pages, compliquant toujours un peu plus l'intrigue avant que tout ne se mette en place. Habile construction qui veut que lorsqu'on se dit que ça y est, la vérité va éclater, il se passe quelque chose de neuf qui prolonge l'histoire et éclaire celle-ci de nouveaux détails importants. Pas de volonté de délayer la sauce à tout prix, non, mais plutôt la recherche d'un récit structuré qui tient le lecteur en haleine de la première à la dernière page.
Chaque protagoniste a un rôle à jouer, une pièce indispensable de l'échiquier et tous captivent l'attention du lecteur paur leur côté humain et leur proximité avec le reste du monde. Pas de super héros mais des gens comme tout le monde, c'est sans doute une des raisons pour laquelle tout paraît réaliste, palpable, vraisemblable et si agréable à suivre.
une bonne surprise 10 étoiles

c'est un peu par hasard que j'ai acheté ce polar, la surprise en fut d'autant plus agréable. Le personnage central un avocat (archétype du privé des anciens romans noirs avec le côté débonnaire, anti-héros, plein d'humour) est particulièrement réussie. L'intrigue malgré la longueur du roman (plus de 600 pages) m'a tenu en haleine de début à la fin, cerise sur le gateau ce bouquin est bien écrit.

Richard - - 78 ans - 22 juin 2009