Le nid du serpent de Pedro Juan Gutiérrez

Le nid du serpent de Pedro Juan Gutiérrez
( El nido de la serpiente)

Catégorie(s) : Littérature => Sud-américaine

Critiqué par Olivier1180, le 16 décembre 2007 (Bruxelles, Inscrit le 21 octobre 2007, 53 ans)
La note : 8 étoiles
Moyenne des notes : 8 étoiles (basée sur 3 avis)
Cote pondérée : 6 étoiles (14 894ème position).
Visites : 5 438 

Il fait chaud...

Ha, oui, il fait chaud à Cuba dans les années soixante.

Un tout bon bouquin comme je les aime, une tranche de vie sans concession aucune, où la vie est dépeinte sans artifice aucun. Ce livre n'est clairement pas fait pour plaire et le style tellement cru de l'auteur y est pour quelque chose.

L'on suivra dans ce livre l'adolescence tourmentée d'un gamin livré à lui même, bien qu'il ait des parents, dans un pays abandonné par ses habitants qui le fuient pour rejoindre ce qu'ils pensent être l'Eldorado américain.
Pedro Juan (c'est notre héros), ne vit que par et pour une chose, le sexe! Et nous aurons l'occasion de le suivre au travers de ses aventures sexuelles, souvent sans lendemain, où son machisme le laisse toujours seul.
Mais cette histoire ne se limite pas qu'à cela heureusement.
L'auteur nous décrit l'évolution de Pedro Juan au travers de ses conquêtes.

Ha oui, au fait, le héros porte le même prénom que l'auteur...

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UN ECRIVAIN, UN VRAI!...

10 étoiles

Critique de Septularisen (, Inscrit le 7 août 2004, - ans) - 5 février 2011

Pour tous ceux qui ont aimé «Trilogie sale de La Havane» et «Animal tropical» voici donc comment tout à commencé, puisque dans ce troisième volume traduit en Français (le série cycle de Centro de Habana en compte cinq, les deux derniers n’étant pas encore publiés en France) l’auteur Cubain nous parle de sa jeunesse dans son île au cours des années 1967-1969.

Bien que l’auteur s’en défende, il s’agit bel et bien ici d’une biographie, la preuve le héros s’appelle Pedro Juan (comme dans les précédents livres de l’auteur)… et dans ce livre on retrouve certains éléments dont l’auteur nous parle dans le livre «Animal tropical» …

L’écrivain Cubain nous parle donc de sa jeunesse à La Havane, on y retrouve déjà ce qui va faire «la vie» de l’auteur avec bien sûr entre autres… alcool, marijuana, plages, musique, salsa, cigares, beuveries, lecture, violence et bien sûr le sexe, beaucoup de sexe, du sexe à profusion… jusqu’à l’indigestion !

On découvrira donc ici sa découverte du sexe et des femmes, sa vie de galère à l’armée, ses premières beuveries, ses combines pour vivre, survivre, dans île privée de tout et où tous les jours ressemblent de plus en à une mort lente… C’est avant tout un livre d’apprentissage de la vie, de la soif de culture, du désir d’écrire…

Mais le plus intéressant dans ce livre est bien sûr l’écriture de Pedro Juan GUTIERREZ, celui que l’on compare souvent à MILLER ou à BUKOWSKY, nous offre une fois de plus ici son coup de patte, son écriture au scalpel, brut de décoffrage, au sécateur, sanguine, avec ses envolées, ses excès...
En fait, il est difficile de decrire le style du Cubain, c'est une écriture vraie, réelle, naturelle, une écriture comme on parle, qui vient du fond des trippes, exaltée, vomie, projetée, eructée à la face du lecteur... En tous cas, une écriture et un style, un style unique, incomparable, précieux, rare… en quelques mots un écrivain, un vrai… à découvrir de toute urgence !

Signalons enfin que ce livre, qui circule sous le manteau à Cuba, puisque il y est censuré, à obtenu le Prix des Amériques insulaires, lors de sa cinquième édition en 2008.

Réalisme sale

7 étoiles

Critique de Aaro-Benjamin G. (Montréal, Inscrit le 11 décembre 2003, 55 ans) - 26 novembre 2009

Dans cette chronique autobiographique du Cuba des années 60, nous suivons le vagabondage d’un jeune colosse assoiffé de sexe. Il évolue dans les milieux pauvres, courtise les vieilles putains les plus immondes et tente de trouver son chemin en ce monde, voulant éviter le service militaire. En quelque sorte, la genèse de l’écrivain.

L’image de l’île ensoleillée n’est pas celle que la dictature voudrait promouvoir ! C’est le Cuba de l’intérieur. De même, l’image de la femme n’est pas mieux. Comme Bukowski ou Burroughs, il faut aborder l’œuvre avec un certain recul, sinon on ne passe pas à travers le déluge de grossièretés et de méchancetés. C’est de la littérature viscérale, l’essence même d’un homme répandue sur les pages.

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