Désormais mariés, Isis et Iker vivent heureux à Abydos mais le danger n'a toujours pas disparu. En effet, l'Annonciateur a réussi à infiltrer la cité sacré avec ses complices et a toujours pour ambition de détruire la civilisation égyptienne. Pour cela il lui faut donc se débarrasser d'Iker ce qui pourrait porter un coup fatal au règne de Sésostris. Plus que jamais l'Égypte et le jeune homme sont en danger et pour sauver le pays il faudra donc faire appel à toutes les puissances divines possible.

Comme je l'ai déjà indiqué lors de mes critiques sur les volumes précédents, je trouve que Les Mystères d'Osiris sont un bon cran en-dessous des autres cycles de Christian Jacq que j'ai lus et malheureusement ce n'est pas ce dernier tome qui m'a fait changer d'avis. En effet, autant le troisième m'avait agréablement surpris en proposant un récit plus ambitieux, autant dans celui-ci tout retombe comme un soufflé. Il y avait pourtant de bonnes idées comme l'Annonciateur à Abydos ou un retournement de situation au premier tiers du livre faisant grandement basculer l'histoire mais toutes les pistes intéressantes se retrouvent diluées dans un récit trop bavard et sont bien souvent expédiées en deux trois mouvements. Isis s'est transformée en prêtresse surpuissante connaissant tout, déjouant tous les dangers et ne pensant qu'à sa mission, difficile donc de s'attacher à elle car elle n'a plus aucune véritable personnalité. Iker quant à lui ne sert pas à grand chose mais comme c'est un personnage que je n'apprécie guère ce n'est pas grave quant à l'Annonciateur et ses sbires on dirait qu'ils ont perdu toute intelligence et durant une grande partie du livre ils ne font que des plans qui ne fonctionnent pas sauf un.

Il faut dire aussi que la moitié de ce tome au bas mot est composée de passage décrivant les différents rites relatifs aux mystères d'Osiris. Certes, comme c'est le nom de la série il est tout à fait normal d'y avoir droit, le problème c'est que l'on est tellement noyé sous les termes spécifiques à la religion égyptienne et qu'il ne se passe pas trois pages sans que l'on aie droit à une nouvelle cérémonie ou à une nouvelle célébration que cela rend le tout confus et indigeste. J'aime bien la spiritualité égyptienne mais il faut avouer que cela fait rarement bon ménage avec une intrigue prenante et rythmée et que cela prend tellement d'espace dans ce volume que le reste du récit est donc forcément sacrifié.

Je ressors donc de ce dernier tome, et même de la série dans sa globalité, assez déçu, les rares personnages ayant un tant soit peu de personnalité sont devenus lisses au possible, l’histoire, surtout dans sa deuxième partie est dans son ensemble répétitive, assez prévisible et puis on s'ennuie fortement au bout d'un moment. Si vraiment on est intéressé par les mystères d'Osiris je pense donc que le mieux au final c'est de se tourner vers un ouvrage totalement consacré à ce sujet car ce format hybride rend le tout plus confus qu'autre chose.