Divan de Martha Medeiros
( Diva)
Catégorie(s) : Littérature => Sud-américaine
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Comme une petite souris ...
A la lecture de "Divan", on croirait s'être glissé, transparent, dans le cabinet d'un psy, pendant quelques temps et en être ressorti comme on y est venu ; sans présentations préalables, ni préambule ou conclusion, uniquement les monologues de Mercedes face à Lopes, qui s'enchainent jour après jour, au fil des pages.
Ce format d'écriture, où le récit est découpé en de nombreux chapitres (qui sont autant de consultations) et où l'on se doit d'imaginer ce qu'il y a autour (le quotidien, les autres personnages, les lieux, ...) est vraiment original et très agréable à lire.
Les tracas de Mercedes sont d'actualité et on peut facilement s'y identifier.
Il y a juste à regretter un goût de trop peu (170 pages écrites en gros caractères) ...
Les éditions
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Divan [Texte imprimé] Martha Medeiros traduit du brésilien par Marcia Corban
de Medeiros, Martha Corban, Marcia (Traducteur)
A. Carrière
ISBN : 9782843374432 ; 17,30 € ; 17/01/2007 ; 170 p. ; Broché
Les livres liés
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Les critiques éclairs (3)
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Femme au bord de la crise de nerfs
Critique de Veneziano (Paris, Inscrit le 4 mai 2005, 47 ans) - 26 mai 2012
Le style est nerveux, lucide, tour à tour angoissé et humoristique. Son bon sens et son introspection fort crue laissent une impression diverse. Ce livre fait tantôt rire, réfléchir, et provoque parfois une gêne, devant une certaine impudeur face à une expression crue.
L'ensemble est intéressant, fait prendre du recul sur la condition féminine, la vie de couple, la maturité et le sexe, avec des doutes et des circonspections sur l'utilité de certains passages.
Portrait de femme
Critique de Sissi (Besançon, Inscrite le 29 novembre 2010, 54 ans) - 26 mars 2012
C’est la raison qui pousse Mercedes à s’allonger sur ce fameux divan, et s’épancher auprès de Lopes, le psy.
« Je suis si cérébrale que je ne m’en sors pas face à cette avalanche de sensations inattendues », dit-elle, cette femme qui se sent victime de son « hermaphrodisme cérébral », (elle pense comme un comme un homme, ressent comme une femme), et « piégée par l’émotion ».
Martha Medeiros dresse un très beau portrait de femme qui, à mi parcours de vie, se trouve à la croisée des chemins et ne sait plus très bien dans quelle direction elle doit orienter son existence.
Un beau florilège d’idées et de réflexions pertinentes, une bonne dose d’humour (parfois grinçant), beaucoup d’énergie dans ce livre dans lequel la narratrice souligne habilement l’ambivalence des sentiments.
Chaque (court) chapitre relate une consultation psy, ce qui permet de jeter les idées telles qu’elle viennent sans guère se préoccuper de la structure et la langue, retranscription écrite de l’oralité, est légère et simple.
Rien de transcendant, mais un bon moment de lecture pour la quadra que je suis….aussi.
vivre encore
Critique de Débézed (Besançon, Inscrit le 10 février 2008, 77 ans) - 29 février 2012
Elle voulait être encore séduite, elle avait encore besoin de vibrer et aussi de faire vibrer pour se convaincre qu’elle n’était pas déjà une vieille abandonnée par sa sexualité. Elle avait besoin de romantisme, de mise en scène, d’être rassurée sur ses aptitudes à être femme, à être désirée. Elle voulait être amoureuse rien qu’à l’idée d’être amoureuse.
C’est l’histoire de bien des femmes qui veulent donner du sens à cet espace qui se créée quand les enfants ont moins besoin de la mère et avant que celle-ci ne devienne grand-mère, quand la femme a encore des désirs charnels, que son cœur s’enflamme encore et que sa raison refuse d’idée de vieillir, le mot même de ménopause. Ce moment où la vie laisse un peu plus de temps pour faire le premier bilan d’une partie importante de l’existence qui s’est déjà écoulée, l’instant où il faut accomplir ce dont on a toujours rêvé et qu’on n’aura plus guère l’occasion de réaliser.
Sous forme de chapitres très courts, le temps d’une consultation, Martha Medeiros nous emmène, à travers ce roman, dans une recherche introspective à la découverte de la part cachée de notre personnalité, celle qui ne s’exprime jamais mais qui vit tout de même. « Tout le monde a un côté qui ne voit pas le jour et qui survit, malgré tout. » Cette partie de l’individu qui a aussi ses exigences et qui réclame son dû insatisfait quand la vie atteint la plénitude et commence déjà à s’infléchir vers la partie descendante qui emmène à l’issue fatale.
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