Un oeil bleu pâle
de Louis Bayard

critiqué par CH, le 20 janvier 2008
( - 71 ans)


La note:  étoiles
Vu d'un bon oeil
A travers une suite de récits chronologiques, Gus Landor couche sur papier la dernière enquête qu’il a été amené à conduire.
Pour des raisons de santé, cet ancien enquêteur de la police de New York s’est retiré dans les Highlands, région proche de l’Hudson et de la célèbre académie militaire de West Point.
Le colonel dirigeant cette école fait appel à ses services pour enquêter sur la mort suivi de la profanation du cadavre d’un élève officier. Ce dernier, retrouvé pendu, a subit l’ablation du cœur alors que le corps avait été déposé dans une salle supposée gardée.
L’action se passe en fin d’année 1830 dans un climat sensible pour l’école de West Point, vieille que d’une quinzaine d’année, qui a de ses détracteurs.

L’ambiance est empreinte du lieu où l’action se déroule. Les descriptions des situations, des paysages et des personnages sont faites dans la richesse du langage châtié du XIX siècle ; les dialogues ont la saveur propre à l’urbanité anglo-saxonne de l’époque. C’est un régal.
Derrière un univers dicté par la rigidité et la normalisation voulue par l’institution militaire où chaque élève doit être stéréotypé, les individus se révèlent.
L’auteur exacerbe l’anticonformisme en intégrant dans l’histoire un élève de première année hors norme en la personne d`Edgar Allan Poe lui-même. Ce dernier, de par son intelligence et sa sensibilité à fleur de peau, sera repéré par l’enquêteur qui en fera son bras droit.

Actes sataniques, cercles d’initiés, crimes dictés par la jalousie ou la vengeance, quelle est donc la raison pour laquelle les animaux et cadavres au cœur prélevé se succèdent ?
L’enquête se poursuit à un rythme que l’on aimerait plus soutenu. Pourquoi donc les américains ont l'impression de ne pas en avoir pour leur argent si le bouquin ne fait pas au minimum 500 pages?
Le dénouement, contre toute attente, apporte sa touche de surprise et de tendres sentiments. La plume de Louis Bayard assurément est à suivre.
Toute une ambiance.. 7 étoiles

A l'académie militaire de West Point, en 1820, un élève est retrouvé pendu. Plus surprenant, son corps est profané quelques heures plus tard, cage thoracique ouverte et coeur arraché. Pour mener l'enquête sur ce double crime, le commandant de l'académie fait appel à un vétéran de la police new-yorkaise, Gus Landor. Celui-ci juge nécessaire de s'adjoindre un étudiant dans la place, et son choix s'arrête sur un jeune poète, visiblement peu à sa place , nommé Edgar Allan Poe ( qui a réellement passé quelques mois à West Point).
L'action est racontée, tour à tour, par Landor et Poe, et Louis Bayard a bien utilisé les thèmes de l'oeuvre de ce dernier. Poésie, rêves, secrets de familles , sorcellerie, suicide, déguisements , maladies à cacher et jeune fille étrange aux yeux bleu pâles.
Il est un peu long, le récit de ces deux personnages, et on s'ennuie un peu...
Heureusement,le dénouement est très surprenant, et c'est Edgar Poe, qui, tel le Chevalier Dupin va résoudre l'énigme , grâce à un poème bien sûr.

Paofaia - Moorea - - ans - 1 novembre 2013


quel ennui... 1 étoiles

Le pauvre gus landor a bien du mérite de faire durer son enquête (avec l'aide d'Edgar A POE) sur 522 pages.
Je ne me suis jamais autant ennuyé dans la lecture d'un livre qui tenait pourtant toutes ses promesses, malgré un final, il est vrai, surprenant.
A conseiller aux lecteurs qui ont des problèmes de sommeil...

Jean-marc64 - - 56 ans - 23 mars 2011