Le village de l'Allemand ou Le journal des frères Schiller de Boualem Sansal
Catégorie(s) : Littérature => Arabe , Littérature => Francophone
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pour que l'on sache
Deux frères nés dans un hameau du côté de Sétif, d’une mère algérienne et de père allemand, leurs parents les ont confiés à de la famille en banlieue parisienne.
Rachel, l’aîné, la trentaine, marié à Ophélie, cadre dans une multinationale, propriétaire d’un pavillon, donne tous les gages d’une bonne intégration.
Malrich, plus jeune, 17 ans, c’est son frère qui est venu le chercher au pays, lui vit toujours chez son oncle et sa tante, il ne va plus à l’école, traîne avec ses copains dans la cité.
En 1994, leurs parents et des voisins sont égorgés par un groupe armé islamiste. Rachel part en Algérie pour se recueillir sur la tombe de ses parents. C’est dans la maison familiale qu’il trouve une valise qui contient toutes les archives de son père. Il découvre que celui-ci était un gradé SS, qu’il a travaillé dans plusieurs camps de la mort, que c’est un criminel de guerre nazi en fuite.
Il ne connaissait son père que comme un moudjahid, il avait épousé la fille du cheikh du village, et héritant de ce titre à la mort de son beau-père.
Rachel lui en veut, il n’avait pas le droit de donner la vie. Il tient son journal pendant tout le temps de ses recherches, de ses épreuves. Rachel c’est suicidé au gaz d’échappement.
Ce journal est remis par le commissaire Com Dad à son frère Malrich, sans oublier de lui dire : « Faut lire, ça te mettra du plomb dans la tête, ton frère était un type bien ».
A lui maintenant de comprendre le geste de son frère et de découvrir à son tour le passé de son père.
Ce roman est constitué de croisement des journaux des deux frères.
L’auteur traite des questions brûlantes des banlieues, de l’Algérie, du nazisme, du fanatisme.
Il met un parallèle entre le nazisme et l’islamisme. Il faut savoir qu’en Algérie la Shoah est un sujet tabou.
Ce roman ne laisse pas indifférent, on ne verra peut être plus la cité comme avant, surtout pour ceux qui en ont qu'une image médiatique, la montée en puissance de l'islamisme.
Des frissons vous parcourent régulièrement. Il faut absolument lire ce roman, comme l’écrit si bien son auteur pour « dire la vérité".
Les éditions
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Le village de l'Allemand ou Le journal des frères Schiller [Texte imprimé], roman Boualem Sansal
de Sansal, Boualem
Gallimard
ISBN : 9782070786855 ; 22,00 € ; 03/01/2008 ; 272 p. ; Broché -
Le village de l'Allemand ou Le journal des frères Schiller [Texte imprimé], roman Boualem Sansal
de Sansal, Boualem
Gallimard / Collection Folio
ISBN : 9782070396993 ; 8,60 € ; 10/09/2009 ; 305 p. ; Broché
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Les critiques éclairs (17)
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Sommes-nous coupables des crimes de nos parents ?
Critique de Faby de Caparica (, Inscrite le 30 décembre 2017, 63 ans) - 10 mai 2019
Ed; Folio
Bonjour les lecteurs
J'aime bien Boualem Sansal et ce livre est à nouveau un petit bijou.
1994, le GIA massacre les habitants d'un petit village algérien.
Parmi les victimes, les parents de deux frères, Rachel et Malrich. Ceux-ci ont quitté le village depuis des années et ont été élevés en France.
Rachel studieux est celui à qui tout a réussi, Malrich est un zonard de banlieue.
Les deux frères sont issus d'un mariage mixte, mère algérienne, père allemand.
Père allemand .. justement .. Qui est-il ce père admiré au village? Quel est son passé? Quelle est son histoire?
A la mort de celui-ci, les frères vont découvrir tout un pan de la vie de leur père qui leur était inconnu.
Chacun va réagir à sa façon.
Rachel va essayer de comprendre, va culpabiliser jusqu'à la folie.
Malrich va se réveiller, se révolter, essayer de survivre, de se construire.
Présenté sous forme de journal écrit à 2 mains, nous suivons les réactions des deux frères suite aux découvertes sur le passé de leur père.
Quand L'Histoire leur revient en pleine face comme un boomerang et chacun va perdre pied, s'interroger, sombrer ou au contraire tenter de surnager .
Dans ce livre, Boualem Sansal aborde de nombreux thèmes.
Celui de l'Allemagne nazie et ses atrocités.
Celui de l'Algérie sous le joug des islamistes radicaux.
Celui de la peste brune qui semble renaître sous forme de peste verte
Celui de la recherche d'identité, de la reconstruction de soi.
La quête du père qui n'était que silence.
Et se pose LA question : " sommes nous coupables du crime de nos parents, de nos frères, de nos enfants ?"
Grand prix RTL-Lire 2008 et le Grand Prix SGDL du roman 2008
L'oeil était dans la tombe...
Critique de Radetsky (, Inscrit le 13 août 2009, 81 ans) - 1 décembre 2015
On se souvient du vers célèbre "...Mon père, ce héros au sourire si doux..." ; tout comme la conscience de son crime à laquelle Caïn tente en vain d'échapper.
Le regard d'un fils pour son père, c'est comme l'oeil de Dieu... Il pardonne tout, à condition de ne pas trahir la confiance, l'admiration et l'amour qu'on lui porte. Et on se dit que tous les pères devraient envisager leur progéniture, dès avant qu'elle naisse, en se disant au fond d'eux-mêmes : "...Domine non sum dignus...
Je n'ai pas grand chose à ajouter aux précédentes critiques, sinon que ce livre fait apparaître et s'entrecroiser de multiples pistes ne se limitant pas à la paternité et à la filiation. Dictature ou démocratie, croyance ou liberté, Histoire et oubli, soumission ou révolte, crime et châtiment...
On ne doit pas mentir aux enfants.
A signaler que cette oeuvre compte parmi celles réunies sous ISBN 9782070149759, "Romans 1999 - 2011" : http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/46345
génial
Critique de Joanna80 (Amiens, Inscrite le 19 décembre 2011, 68 ans) - 21 mai 2014
Un fardeau difficile à assumer
Critique de Pacmann (Tamise, Inscrit le 2 février 2012, 59 ans) - 21 avril 2013
Côtés points négatifs, on peut souligner le caractère ostensiblement didactique et scolaire de l’ouvrage mais aussi la volonté de charger un texte par le longues tirades qui le rend souvent ardu, nécessitant de relire plusieurs fois certains passages pour en tirer toute la substance.
Côtés positifs, il est indéniable qu’on est face à un texte fort, dense et qui, vu le contexte syrien , redevient très actuel.
Dans sa comparaison entre les ignominies commises par les nazis et les horreurs perpétrées par l’islam radical, l’auteur réussit globalement son pari.
Cependant, resteront sur leur faim ceux qui recherchent avant tout un plaisir dans la lecture et personnellement je me suis forcé pour aller jusqu'au bout.
Peut-on s'affranchir des erreurs des parents ?
Critique de Pucksimberg (Toulon, Inscrit le 14 août 2011, 45 ans) - 10 décembre 2011
Rachel, l'aîné, a bien réussi sa vie, a une copine Ophélie, mais un beau jour sa vie bascule et il se suicide ! ( ce n'est pas une révélation, on l'apprend à la première ligne du roman ! ). Dans son journal, le lecteur suit les découvertes de ce personnage au sujet de son père. Dans celui de Malrich, on découvre la vie dans les cités, sans son frère. Ce roman est captivant car les révélations frôlent l'inacceptable et parce que cette oeuvre pose des problèmes de fond.
Boualem Sansal associe nazisme et islamisme et donne une peinture des cités assez effrayante à cause des ces imams planqués dans les caves des cités et semant le trouble dans cet univers clos. Par certaines allusions, le lecteur ne peut qu'imaginer le devenir de ces banlieues, avenir plus qu'inquiétant. Le point de vue est tranché et devient plus percutant car il provient d'un écrivain algérien. Si le discours était celui d'un français des soupçons de racisme auraient sans doute été formulés ... Le tableau des banlieues sort des clichés habituels : les habitants sont solidaires, rient ensemble, s'engueulent, mais voient d'un mauvais oeil ces islamistes qui se révèlent radicaux et dangereux. Nous ne sommes pas dans une scission banlieue/ ville. La scission est dans l'enceinte même de la cité, occupée par ces imams. Le questionnement proposé est intéressant voire inquiétant si l'on considère la comparaison que fait Boualem Sansal.
Je ne me suis pas ennuyé une seule seconde à la lecture de ce roman qui donne envie de comprendre comment l'on devient un monstre, même si le roman n'y répond pas. Les descriptions des camps de concentration sont très réalistes et l'organisation parfaite de ces lieux fait froid dans le dos.
Quand le fils du bourreau a honte de son père
Critique de Ori (Kraainem, Inscrit le 27 décembre 2004, 89 ans) - 14 avril 2010
Tandis que celui-ci se fait massacrer par des islamistes avec d'autres habitants du village, près de Sétif, leurs deux enfants, entre temps émigrés en France, nous livrent leurs réflexions sous la forme de journaux.
En solitaire, l'aîné s'attachera à retracer la terrible histoire de son père, ingénieur chimiste nazi, ayant participé à l'Holocauste, puis quitté son pays, via l'Egypte, pour se fixer en Algérie.
Le puîné se laissera vivre parmi ses copains dans une banlieue parisienne qui nous est décrite avec réalisme sous l'envahissante mainmise des islamistes.
Le lecteur se retrouve ainsi au carrefour de trois tranches d'Histoire : celle au lendemain de la guerre après la découverte de l'horreur des camps nazis, celle de la récente guerre civile algérienne qui ne dit pas son nom, et enfin, l'apparition dans des cités françaises de l'ébauche d'un nouveau nazisme, à savoir, la prise en main par les islamistes de la jeunesse de certains quartiers.
Des deux protagonistes de ce roman particulièrement éclairant, le frère aîné mettra fin à ses jours, rongé par la culpabilité d'être le fils-de-son-père, tandis que le cadet, après avoir pris connaissance du journal de son grand frère, sortira de l'insouciance, plus lucide que jamais sur le tournant que prend l'Histoire d'aujourd'hui dans des cités françaises.
A mettre entre toutes les mains!!
Critique de Tallula31 (toulouse, Inscrite le 6 mai 2008, 52 ans) - 11 novembre 2009
Pour ne jamais oublier.
Ce livre devrait être lu dans les écoles.
Je dois expier pour mon père
Critique de Baden baden (, Inscrite le 28 juillet 2009, 68 ans) - 3 août 2009
Je place ce livre au même niveau que l'Origine de la Violence de Fabrice HUMBERT
L'écriture est directe sobre et si vraie
Passionnant Des lectures vous laisse un interrogation réelle à la dernière page
C'est le but elle sera différente pour chacun
Pour moi j'ai pensé au poids moral des géniteurs sur leurs enfants et j'ai réalisé que les " bienveillantes" sautaient les générations
A lire vite
Pas tout à fait conquise
Critique de Badzu (versailles, Inscrite le 6 novembre 2005, 49 ans) - 24 mars 2009
Je recommande donc vivement ce livre qui se laisse dévorer d'une traite.
Mais quelque chose ne passe pas: l'assimilation de l'Islam et du Nazisme. Quand l'auteur nous décrit l'Algérie, c'est à base de "Kapos", de "gestapo", de la peur à l'aéroport de se voir emmener dans des "camps de concentration"(?!)... Le parallèle est quand même un peu fort. Bien sûr tous les extrémismes peuvent mener au pire. Mais voir dans l'Algérie tous les germes pour un quatrième Reich imminent (que l'auteur prévoit également de voir s'instaurer par les caves des cités), c'est minimiser ce qui s'est passé en Europe pendant la seconde guerre mondiale.
(PS: en parlant du courage de l'auteur, ce livre a été écrit fin 2007, plus de 10 ans après les tueries de civils en Algérie, donc en soit ce n'est pas un argument pour encenser ce livre)
« Comment vivre avec ce poids sur la conscience ? »
Critique de Débézed (Besançon, Inscrit le 10 février 2008, 77 ans) - 16 mars 2009
A partir d’un fait réel, Sansal construit l’histoire de ces deux Algériens émigrés en France, l’un ayant réussi de brillantes études et l’autre traînant dans la ZUSS cherchant à occuper son trop plein de temps libre, qui sont brutalement confrontés à une vérité abominable et insupportable : leur père est en fait un tortionnaire nazi planqué au fond de la Kabylie pour échapper aux divers justiciers qui pourraient le rechercher.
Après le suicide de Rachel, son frère aîné, Malrich découvre le journal que celui-ci a laissé et par lequel il prend connaissance des activités de son père pendant la guerre dans les camps de concentration nazis. Rachel a découvert la vérité lorsqu’il est retourné au bled sur la tombe de ses parents assassinés par les islamistes. Et depuis cette découverte, il n’a eu de cesse de reconstituer le parcours de son père pour savoir, comprendre, pardonner, expier et mériter ainsi une forme de rédemption familiale.
Malrich, confronté aux problèmes des « quartiers sensibles » comme on les appelle pudiquement maintenant et de la montée de l’islamisme voit dans le comportement des extrémistes religieux des similitudes très concrètes avec le comportement des nazis qu’il étudie dans les livres pour comprendre ce que son père a fait et pourquoi.
Sansal a trouvé là un argument très intéressant pour construire son livre et il a habilement manœuvré ses personnages pour pouvoir traiter simultanément des questions aussi brûlantes que la shoah, les problèmes des cités et la montée de l’islamisme. Mais, hélas, il n’a pas su tirer la quintessence de cette situation et il se cantonne dans des généralités qui sont désormais trop connues pour en faire un livre vraiment important sur le sujet. Et, bien qu’il exagère sans doute quelque peu dans le parallèle qu’il dresse entre et le nazisme et l’islamisme, il manifeste, toutefois, un courage réel en dénonçant violemment les exactions des extrémistes religieux en Algérie et dans les banlieues. Hosseini et Khadra que j’ai lu récemment sur des sujets concernant Kaboul et Bagdad, n’ont pas manifesté le même courage et sont restés beaucoup plus en retrait même s’ils ne vivent pas en Algérie comme Sansal.
Au-delà de ce parallèle intéressant bien qu’un peu scabreux, Sansal aborde un problème essentiel : celui de la culpabilité des enfants des criminels de guerre et même si Malrich pense que « nous ne sommes pas responsables, ni comptables des crimes de nos parents », « comment vivre avec ce poids sur la conscience ? » Et Rachel pousse encore plus loin la réflexion en posant la question qui n’a toujours pas de réponse aujourd’hui : « Je voulais trouver la clé, la magie par laquelle des hommes sains de corps et d’esprit comme mon père ont accepté de se dépouiller de leur humanité et de se transformer en machines en machines de mort. » Et cette question malgré les efforts de quelques grands écrivains restent toujours d’actualité comment tout un peuple a-t-il pu ignorer ou supporter l’ignominie portée à un tel degré et même y participer ?
Sombre et dérangeant
Critique de Papyrus (Montperreux, Inscrite le 13 octobre 2006, 64 ans) - 25 novembre 2008
Son thème: la proximité des idéologies islamiste et nazie mais aussi la nécessité du Verbe, la rédemption par la parole. Un thème sans nul doute sombre, et inquiétant qui ne permet pas de douter du courage intellectuel de l'auteur, Boualem SANSAL.
Son style: Une écriture puissante et belle qui emporte littéralement le lecteur dans les univers en apparence si différents des antagonistes.
Son intrigue: Inutile de la rappeler: elle a déjà été copieusement évoquée (et déflorée, c'est un peu dommage pour ceux qui se servent de ce site pour découvrir des textes) dans les critiques qui précèdent. B. Sansal croisent les journaux de deux frères dont on va suivre en parallèle les chemins vers la vérité de leurs origines. Par delà la mort, l'aîné, Rachel parle à son petit frère Malrich , lui raconte son cheminement et le porte vers la conscience.
En fil rouge, sont évoqués les grands drames du XXième siècle qui se continuent dans notre quotidien, en Algérie, en France, dans ces ZUS dont le devenir est bien incertain, comme un cancer qui menace de se généraliser.
« Ce sont les lecteurs qui font des livres une arme politique. Plus ils sont nombreux et plus ils sont forts, ils peuvent s'associer, crier, brandir le poing et chasser ceux qui nous font du mal avec leur fanatisme, leurs mensonges, leurs rapines, leurs crimes. » B. Sansal
Je serai un peu moins élogieux
Critique de Jules (Bruxelles, Inscrit le 1 décembre 2000, 80 ans) - 19 novembre 2008
D'autre part, il est évident que Sansal écrit très bien et je dirais presque trop bien ! Ce que dit Malrich, dès le début, est très juste mais, surtout il le dit dans sa langue. Je sais bien qu'il va s'instruire mais il n'en demeure pas moins que sa langue perd un peu de sa crédibilité par la suite. Quant à Rachel, je reste étonné qu'un ingénieur en arrive à écrire comme cela !
Bien sûr il ne manque pas de phrases intelligentes, de sujets qui choquent et qui heurtent. Mais quelle débauche de mots !...
Je vais en choquer plusieurs mais je ne crois pas nos sociétés capables de se défendre contre la perte de pouvoir de nos propres territoires au profit d'un islamisme extrémiste. Nos démocraties sont devenues bien trop faibles pour cela et rongées par les excès des mouvements contre le racisme (même s'il est clair que celui-ci doit être combattu)
A chaque tentative de résistance nous nous voyons accusés de tous les noms en ce compris celui de nazis !... Et nous reculons...
La décadence et la chute de l'empire romain...
C'est très dommage mais nous croulons sous les effets d'une tolérance qui va si loin qu'elle en devient une abdication et non plus de la tolérance.
Excellent
Critique de Happy_kangourou (, Inscrit le 29 mars 2007, 49 ans) - 29 juillet 2008
Pas seulement l'histoire, mais aussi la qualité de l'écriture, le style.
Le seul grand regret, c'est que le secret découvert par le fils soit annoncé dans le résumé du livre, les critiques, etc... J'aurais eu encore plus de plaisir à le lire sans savoir à l'avance quel était le secret. Je vous en veux à tous d'avoir vendu la mèche :)
Percutant
Critique de Naturev (DOLE, Inscrit le 29 mai 2008, 58 ans) - 20 juin 2008
Le livre est de lecture facile. Comme dans « Poste restante : Alger » de ce même auteur, on suit plus une pensée qu’une histoire décrite, ici celle du personnage principal. Et ce n’est pas le seul aspect de ressemblance entre eux. On ne peut que faire le lien entre les deux livres sur un point. « Le village de l’allemand » est une dénonciation qui ressemble fort à une lettre ouverte. Mais cette fois la lettre semble destinée autant à la France qu’à l’Algérie, et aux jeunes des banlieues.
Tout simplement sublime
Critique de Aliénor (, Inscrite le 14 avril 2005, 56 ans) - 1 mai 2008
Ce livre est fait du journal de deux hommes - deux frères - Rachel et Malrich Schiller. Ils sont Algériens par leur mère, Allemands par leur père, et ont été élevés en banlieue parisienne par un oncle et une tante immigrés. Leurs parents ont en effet fait le choix de les envoyer en France pour qu’ils puissent faire de bonnes études, mais eux sont restés en Algérie, à Aïn Deb. En avril 1994, le GIA commet un massacre dans ce village, et Aïcha et Hans Schiller font partie des victimes. Ce deuil terrible pour ces deux frères va malheureusement s’accompagner d’une révélation abominable sur l’identité de leur père, rendant la douleur incommensurable. Le lecteur suit, à travers ce journal, le chemin que les deux hommes vont parcourir dès l’annonce de cette vérité sur un homme qu’ils croyaient connaître. Et chaque page est belle, douloureuse… sublime. Dès la première ligne…et jusqu’à la dernière. Ce livre est à mon sens un immense roman, et m’a permis de découvrir un auteur que je ne connaissais pas. Découvrez-le vite à votre tour, vous passeriez à côté d’une grande émotion.
De l'Islam assimilé au nazisme?
Critique de Catherine de france (, Inscrite le 17 avril 2008, 60 ans) - 18 avril 2008
ce roman est une véritable perle.
Critique de Imani (Toulouse, Inscrite le 31 janvier 2008, 44 ans) - 12 février 2008
j'en ai vu la critique télé dans 1 livre 1 jour et je n'ai pas été déçue en lisant cet auteur sur lequel je ne me suis jamais arrêtée.
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