50 géants américains : Comment New York a détrôné l'Europe
de Pierre Sterckx

critiqué par Septularisen, le 20 février 2008
( - - ans)


La note:  étoiles
L’ART MODERNE AMERICAIN
Pierre STERCKX (Bruxellois qui vit et travaille à Paris) critique d’art depuis 1960, collaborateur à la revue Beaux Arts Magazine est considéré comme un des meilleurs critiques d’art actuel, il est également conférencier et conseiller de collectionneurs. Accessoirement il a aussi été un grand ami d’HERGE et est un «tintinologue» de réputation mondiale!

Il nous présente ici cinquante des plus grands artistes modernes et contemporains des Etats Unis d’Amérique. Il nous présente sa théorie qui veut qu’à partir de 1950 l’art américain occupe le devant de la scène artistique internationale, éclipsant l’art du «vieux continent», surtout grâce au «génie artistique» de ses représentants…

N’étant absolument pas d’accord avec cette théorie, je me contenterai de parler de l’autre volet de ce livre, à savoir la description exhaustive des cinquante artistes avec les remarques et commentaires toujours très intéressants de l’artiste, chaque biographie présentant des clés d’accès concrètes à l’oeuvre, destinées à nous faire comprendre et aimer l’art.

Chaque biographie nous présente l’artiste, sa vie, son parcours artistique, et des photos de quelques unes de ses œuvres abondamment commentées. Comme toujours dans ce genre de livre le choix des artistes de la part de l’auteur est très subjectif!

Je suis content de retrouver quelques artistes que je classerais dans la catégorie des «grands» ; citons p. ex. parmi d’autres Carl ANDRE, Donald JUDD, Mark ROTHKO, Alexander CALDER, George SEGAL…
Et bien sûr tout une série d’artistes dont je pense que la cote et la réputation sont largement surfaites et entretenues artificiellement par les critiques d’art et les galeristes, parmi ceux-ci je citerai p. ex. : Jean-Michel BASQUIAT, Jeff KOONS, Cindy SHERMAN, Cy TWOMBLY, Paul McCARTHY…
J’ai aussi découvert quelques artistes qui je pense auront sans doute un très grand avenir artistique comme p. ex. Julie MEHRETU ou William WEGMAN.

L’absence de certains artistes m’a aussi interpellé (quelque part) ainsi p. ex. d’Edward HOPPER, (pourtant père de la peinture moderne américaine), dans l’art conceptuel pas de On KAWARA, dans le pop art, pas de Wayne THIEBAULT, ni de Jim DINE, (pourtant considéré comme un des précurseurs du mouvement), ni de Richard ARTSCHWAGER, et surtout pas d’Edward KIENHOLZ et encore moins de Javacheff CHRISTO… enfin désolé pour l’auteur, mais d’après moi Louise BOURGEOIS est française et Nam June PAIK sud-coréen, alors désolé je ne vois pas bien ce qu’ils viennent faire dans cet ouvrage dédié à l’art… américain ! Mais encore une fois il s’agit ici d’un choix subjectif!

Ce livre se contente donc de nous proposer un accès à l’art américain en mettant l’accent sur certaines singularités et doit donc être lu comme tel!