Sagan à toute allure de Marie-Dominique Lelièvre
Catégorie(s) : Littérature => Biographies, chroniques et correspondances
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à lire à toute allure
Pour ceux et celles qui n'ont retenu de Françoise Sagan que son premier livre "bonjour tristesse" et une vie à scandales, je leur recommande humblement de lire cette biographie.
Humblement car c'est aussi le travail de l'auteur, MD Lelièvre.
Tout en douceur, elle a su revenir sur la vie de Françoise Sagan et découvrir à travers ses livres, une vérité qui dérangera tous ceux qui voyaient en elle, extravagance et frivolité.
Avec justesse, précision, Marie Dominique Lelièvre découvre pour nous "que la solitude est le thème de l'oeuvre de Françoise Sagan. La solitude, la fragilité des êtres et les efforts que l'on fait pour s'en évader. Sagan est un être singulier, incomparable donc seul" page 232
A lire absolument pour rencontrer une dernière fois Françoise Sagan !
Les éditions
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Sagan à toute allure [Texte imprimé] Marie-Dominique Lelièvre
de Lelièvre, Marie-Dominique
Denoël
ISBN : 9782207256947 ; 11,05 € ; 10/01/2008 ; 352 p. ; Broché
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Les critiques éclairs (4)
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Portrait people
Critique de Veneziano (Paris, Inscrit le 4 mai 2005, 47 ans) - 8 mai 2009
Comme Aria, je m'attendais tout de même à davantage d'analyse de l'oeuvre, de sa conception, des liens entre vie privée et création, qui n'apparaissent dans ces pages que de manière esquissée. L'entrevue de cette journaliste - l'auteur - avec la nièce de l'écrivain est en effet un comble d'impudeur.
L'ensemble se laisse lire, mais laisse un sentiment mitigé ; ce livre a le mérite de bien refléter le climat d'une époque, de montrer comment elle en est devenue une icône, mais au prix de descriptions inutilement glauques.
Pauvre petite fille riche, avant la chute !
Critique de Aria (Paris, Inscrite le 20 juin 2005, - ans) - 3 mai 2008
Pour moi, le plus grave défaut de cette biographie est le manque d’empathie de son auteur avec son sujet. Madame Lelièvre juge souvent Sagan de façon assez dure, alors qu’elle consacre de nombreuses pages à l’amie fidèle de Françoise, Florence Malraux, fille de l’écrivain-ministre. Elles se connaissent depuis le Cours Hatmer, cours privé parisien très chic qu’elles ont fréquenté toutes les deux.
J’attendais quelque chose qui soit plus que le récit de la vie de patachon de Françoise Sagan. Mais c’est le travail d’une journaliste d’investigation, qui a préféré raconter la vie de la «jet-set» de 1955 à 2000 et révéler la bisexualité de Sagan (ce qui ne m’intéressait pas plus que ça). Car cela semble être la grande découverte de Mme Lelièvre, au point qu’elle demande même à la nièce de Sagan si elle était au courant de la sexualité de sa tante… Quelle élégance !
Bien sûr, nous avons là une vie très détaillée de Sagan, un ouvrage qui fait ressortir la fragilité de cette femme-enfant, qui vivait à 150 à l’heure et plus, qui aimait les copains, la vitesse, la fête et l’extravagance. Tout comme elle aimait se réfugier dans sa chambre pour bouquiner, même si son salon était plein d’invités riches et célèbres. Car elle est toujours restée au fond d’elle-même la petite fille qui lisait tout le temps, enfant chérie de ses parents car née 8 ans après les autres. Petite fille, mais plutôt garçon manqué, à qui l’on pardonnait tout, ce qui a exacerbé la jalousie de sa sœur aînée, femme magnifique, qui a fait du mannequinat. Françoise enviait sa soeur pour sa grande beauté, elle qui n’avait qu’une frimousse et un charme irrésistible.
M.D. Lelièvre a bien sûr mentionné l’attraction qu’avait Sagan sur les autres, autant pour sa gentillesse confondante que pour son intelligence brillante, hors du commun. Si elle était restée enfant par son besoin d’être constamment entourée, même parfois par des gigolos, sa maturité et son esprit brillant lui ont souvent fait rechercher la compagnie d’hommes plus âgés. C’est ainsi qu’elle a eu des conversations privilégiées avec Sartre et Mitterrand, entre autres.
Mme Lelièvre ne s’est pas consacrée vraiment à Sagan. Elle me semble avoir plus décrit ici le milieu dans lequel évoluait Sagan, que la personnalité de l’écrivain, je dis bien l’écrivain (elle a parlé de la femme, mais guère de l’écrivain).
On trouve dans ce livre une description plus approfondie de la personnalité de Florence Malraux, qui lui a fourni de nombreuses informations sur Sagan et avec laquelle elle a noué une relation amicale. La biographe nous décrit Florence Malraux comme la femme du monde, délicate et bien élevée, telle qu’elle la conçoit.
A juste titre, elle nous parle longuement de Bernard Frank, le quasi-frère de Sagan, qui a souvent vécu avec elle avant d’être marié, puis se réfugiait chez elle, quand il ne savait pas où aller.
J’ai également été étonnée que Madame Lelièvre ne parle quasiment pas de la relation de Françoise avec son fils Denis. C’est une lacune énorme. Même si Sagan n’a pas été une mère exemplaire, loin de là, son fils tenait une place importante dans sa vie, et de Denis Westhoff, il n’est pas question. Ce qui me paraît un comble.
Pour saisir toute la dimension de l’écrivain, il faut lire ses romans, qui n’ont pas vieilli, tant Sagan était une femme en avance sur son époque.
Lisons ou relisons Sagan, cette grande dame !
sagan en kaléidoscope
Critique de Dudule (Orléans, Inscrite le 11 mars 2005, - ans) - 1 avril 2008
Marie-Dominique Lelièvre a fait un travail remarquable, beaucoup de recherche, de rencontre notamment celle de Bernard Frank et Florence Malraux, les deux plus fidèles amis de Françoise.
L’auteur nous fait découvrir ou redécouvrir Françoise Sagan avec beaucoup d’intelligence, de générosité, sans aucun scandale, ni voyeurisme.
Un vrai régal, magnifique, maintenant il ne me reste plus qu’à lire Mme Sagan.
Sacrée Sagan !
Critique de Peterman (Mandelieu, Inscrit le 15 mars 2008, 42 ans) - 18 mars 2008
Franchement, l'intelligence, la vivacité, les pirouettes mentales, les raccourcis qu'elle savait brillamment utiliser, rendaient Mlle Quoirez qui devint Mme Sagan, plutôt irrésistible !
Dommage pour elle, accro à la drogue et au tabac, elle a tiré sa révérence à 69 ans; dommage pour nous aussi bien-entendu, mais Françoise Sagan habite toujours notre imaginaire!
Merci Mme Sagan et merci à Marie-Dominique Lelièvre d'avoir fait ce livre !
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