Le chat qui venait du ciel de Takashi Hiraide
( Neko no kyaku)
Catégorie(s) : Littérature => Asiatique
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Le chat, un don du ciel !
Le narrateur et son épouse s’installent dans un petit pavillon, sorte de dépendance d’une maison principale occupée par un couple de personnes âgées, entouré d’un grand jardin luxuriant. Les jeunes époux sont tous les deux romanciers, et après avoir fait un choix de vie, travaillent à domicile. C’est dans ce décor qu’apparaît un beau jour Chibi, le chat des voisins, débouchant du “sentier de l’éclair”, ainsi nommé pour sa configuration en zig-zag. Peu à peu Chibi va prendre place dans la vie du couple, sans jamais vraiment s’installer définitivement. Il prendra ses petites habitudes, viendra à heures fixes, s’endormira sur les fauteuils mais jamais il ne se laissera prendre dans les bras ou ne laissera entendra ses miaulements.
Le jeune couple, qui n’avait jamais envisagé d’adopter un animal de compagnie, deviendra dépendant des attentions de Chibi, guettant ses apparitions, s’émerveillant de son agilité à grimper dans les arbres, s’enorgueillissant de sa fière prestance, …
Mais la vie continue, et les propriétaires, rattrapés par leur âge vieillissant, doivent mettre en vente leur maison. Il va donc falloir quitter Chibi … A moins que ce ne soit lui qui ne les quitte le premier …
J’aime beaucoup la littérature japonaise. Elle sait être poétique comme aucune autre littérature, selon moi. “Le chat qui venait du ciel” ne déroge pas à la règle. Même si j’ai été un peu déçue, nourrissant sans doute une trop grande attente dans ce texte. Malgré tout, je peux dire que ce roman est magnifique. On ressent l’amour du romancier pour Chibi tout au long des pages. En effet, ce roman est largement autobiographique. En même temps, certains passages sont tristes même si la fin ouverte offre une note d’espoir et s’ouvre sur un bel avenir.
Les amoureux des chats ne pourront qu’apprécier cette œuvre, qui est un petit bijou plein de magie et une bouffée de bonheur dans ce monde.
Les éditions
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Le chat qui venait du ciel [Texte imprimé], roman Hiraide Takashi traduit du japonais par Élisabeth Suetsugu
de Hiraide, Takashi Suetsugu, Élisabeth (Traducteur)
Editions Philippe Picquier / Picquier poche (Arles)
ISBN : 9782877308717 ; 6,10 € ; 28/09/2006 ; 130 p. ; Poche -
Le Chat qui venait du ciel [Texte imprimé]
de Suetsugu, Élisabeth Hiraide, Takashi Qu, Lan
Editions Philippe Picquier
ISBN : 9782809712865 ; EUR 13,00 ; 05/10/2017 ; 126 p. ; Broché
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Les critiques éclairs (6)
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chat alors…
Critique de Jfp (La Selle en Hermoy (Loiret), Inscrit le 21 juin 2009, 76 ans) - 14 janvier 2021
Chat pitre
Critique de Débézed (Besançon, Inscrit le 10 février 2008, 77 ans) - 6 octobre 2017
Un jeune couple, lui écrit, elle relit et corrige, qui s’installe dans la vie déniche un petit pavillon isolé au fond d’un immense jardin dépendant d’une vaste maison. Ce pavillon leur convient particulièrement bien même si la propriétaire est un peu rigide, elle refuse que ses locataires aient des enfants et des chats. Comme ce jeune couple n’a pas un désir immédiat de maternité et ne possède aucun animal domestique, il accepte cette contrainte sans rechigner. Les deux jeunes époux s’adonnent à leur tache respective sans se préoccuper de ce qui se passe dans le jardin même s’ils apprécient énormément la nature qui les entoure et pensent qu’ils sont particulièrement chanceux d’avoir déniché ce pavillon isolé.
Mais dans la vie on ne fait pas que choisir, on peut être aussi choisi, l’écrivain remarque un jour un petit chat malicieux et espiègle qui s’évertue à franchir la clôture que la propriétaire lui interdit de dépasser. Progressivement, à force de persévérance, il parvient à pénétrer dans le jardinet du jeune couple, puis à force de mimiques et de séduction, il parvient à conquérir l’attention et l’affection du jeune couple qui l’adopte définitivement malgré l’interdit de la propriétaire. Celle-ci sans jamais l’avouer finit elle aussi par succomber au charme du charmant animal. Dès lors ce chat devient le pivot de la vie de ce jeune couple et des autres habitants de la grande maison, c’est lui qui dicte le rythme de leur vie, ils doivent tous se plier à ses caprices sous peine de les priver de sa présence.
Hiraide est avant tout un poète et il écrit ce livre comme un poète avec une écriture douce, sensuelle, descriptive, aucun détail n’échappe à son attention. Avec lui l’animal devient un personnage évanescent, on ne sait pas toujours où il est, s’il est parti pour toujours ou pour un jour, s’il reviendra, s’il est mortel ou non. On dirait un personnage de Saint Exupéry, un animal qui aurait la sagesse originelle de la bête et la conscience de l’humain. Ainsi cet animal que le poète rend presque mythologique, devient le centre du monde de ce jeune couple, l’isolant des tracasseries du monde trivial mais l’inondant des inquiétudes générées par ses absences et ses faiblesses. La morale de ce conte serait de montrer que l’insouciance, l’indépendance et l’espièglerie du chaton sont plus sages que la folie des hommes.
J'allais oublier, les excellentes illustrations de Qu Lan qui donnent tout son éclat à cette nouvelle édition.
un texte nostalgique...
Critique de Myrco (village de l'Orne, Inscrite le 11 juin 2011, 75 ans) - 26 juillet 2012
"Le chat qui venait du ciel" est effectivement une oeuvre d'atmosphère (l'univers clos de la maison et du jardin en sont des éléments constitutifs importants), une oeuvre délicate sur la relation fragile, merveilleuse et quasi magique qui peut se tisser, à un moment donné, entre l'homme et tout autre individu appartenant au règne animal, en fut-il un tout petit représentant (voir la scène avec la libellule ou le sauvetage de la cigale).
Si l'auteur a l'art de croquer avec justesse les attitudes et comportements de Chibi (d'autres l'ont fait avant lui avec infiniment de talent, je pense à Colette), il s'attache surtout à nous restituer avec beaucoup de sensibilité et d'émotion la nature de la relation très forte qui unit bientôt ce couple, et surtout sa femme, à ce chat. Seuls ceux d'entre nous qui ont vécu ce type de rapports pourront, je suppose, en partager l'intensité et en savourer l'authenticité… les autres trouveront sans doute cela excessif ou de peu d'intérêt… à moins qu'il ne leur prenne l'envie de pénétrer dans la réalité de cet univers.
La disparition de Chibi demeurera un mystère comme sa double vie en aura été un longtemps pour ses " propriétaires" (si tant est qu'un chat puisse en avoir!), mais l'auteur laisse supposer qu'un drame a pu se jouer, qui mettrait en cause les sentiments des maîtres de la maison voisine...
En arrière-fond: le passage douloureux du temps et de la mort, destructeurs, le caractère éphémère de toute vie, de tout bonheur, de toute trace...
Un joli texte vibrant d'émotion contenue et de nostalgie douloureuse, qui, à mon avis, aurait pu gagner en pureté en l'allégeant des quelques digressions du début.
« On ne doit jamais manquer de répéter à tout le monde les belles choses qu'on a lues. » Sei Shônagon in « Notes de chevet »
Critique de Deashelle (Tervuren, Inscrite le 22 décembre 2009, 15 ans) - 10 juillet 2011
J’aime les beaux textes et les textes d’atmosphère. Voici un petit roman vibrant comme un haiku. Ici se dévoile le Japon intime. A travers un chat, une demeure, un jardin, un pavillon, un vieil orme géant et le temps qui passe. Mais voici un chat gracieux et splendidement libre, dont le maître est un enfant. Il émerge d’une description de la propriété un peu difficile à se représenter. Il s’éprend du couple d’écrivains sans enfant qui vient d’emménager. Leur vie en sera métamorphosée.
Que veut-il leur dire, lui qui au bout du compte, vit entre deux maisons? Des jeux, des rites, des rendez-vous s’installent. En absolue liberté, mais les cœurs s’apprivoisent. Le bonheur est une perle. "La première fois qu'il s'est endormi chez nous, posé comme une perle sur le canapé où il dessinait une virgule, la maison tout entière était plongée dans une joie profonde, comme en face d'une scène concevable seulement dans les rêves. "
Mais la propriété se fane, va être vendue, les écrivains devront partir, qu’adviendra-t-il de leurs mystérieux bonheurs félins? Le couple se découvre un trésor de générosité inconditionnelle et déférente à partager. Une perception nostalgique de l’éphémère s’installe, l’attente fidèle va- t-elle devenir espoir ? Espoir qui se pose sur un doigt tendu, comme une libellule ? Ils se sentent pour la première fois responsables de quelqu’un, la présence de Chibi leur devient vitale.
Biographe du chat, l’auteur signe son autobiographie et la perception du mystère de la relation. Subtilité du ton poétique, puissance d’évocation, le lecteur est à son tour charmé par le mystère, on adopte le chat et on sera vraiment triste s’il disparaît. Mais ce chat peut sans doute réapparaître déli-cat-ement quelque part. Par l’écriture, sûrement. Territoire indéfini et indéfinissable, comme le chat. Jaloux comme celui d’une rose.
Allégorique
Critique de Oxymore (Nantes, Inscrit le 25 mars 2005, 52 ans) - 14 septembre 2010
Tout est éphémère et rien n'est acquis, ainsi va la vie.... tel semble être ici le message annoncé.
Chibi sait en effet parfaitement se faire désirer dans ce foyer, au point de devenir la pierre angulaire de la vie du couple. Tel un diapason, Chibi régule la vie et l'ordonnancement des choses.
Quand Chibi disparait, c'est tout l'équilibre de la vie qui s'ébranle, tel l'effet papillon.
Hiraide a su ici laisser transpirer le souffle de la vie, montrer que l'infiniment petit s'inscrit dans la logique immense et immuable du monde. Tout a un sens et même ce chat, si petit soit-il fait partie de l'ordre des choses et influe d'une façon ou d'une autre au grand souffle qu'est le monde.
Un très joli livre en somme qui nous pousse à regarder le monde avec un regard neuf.
Moyen
Critique de Aliénor (, Inscrite le 14 avril 2005, 56 ans) - 6 mars 2009
Voilà. Tout est dit. Si ce livre n’est pas dénué de charme, il faut bien reconnaître que l’intrigue en est bien mince. Le rythme est très lent, l’action presque inexistante. Tout est articulé autour des déplacements dudit chat. En résumé, c’est une lecture qui ne m’a guère intéressée.
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