Nana, volume 1
de Ai Yazawa

critiqué par Féline, le 5 mars 2008
(Binche - 46 ans)


La note:  étoiles
Rencontre avec Nana et Nana
Je n’aurais jamais pensé que je lirais un jour un manga, tant j’avais un apriori sur ces petits livres. J’étais persuadée que ce n’était que pour les garçons, que pour les ados et que c’était violent. Trois préjugés dont la série Nana m’a heureusement détourné. Et tout cela grâce à une amie, sans qui je ne me serais jamais lancée dans l’aventure.

Le tome 1 met en place les personnages. Nous faisons connaissances avec les deux héroïnes, qui dans ce tome, ne se rencontrent pas encore. Les deux jeunes filles ont pour points communs l’âge (18 ans au début de la série) et surtout, le prénom : Nana, synonyme de bonheur.

Le tome s’ouvre sur la rupture entre Nana Komatsu et Mr Asano, un homme marié, qui part travailler à Tokyo. Rapidement, les événements s’enchaînent. Nana et son amie Jun fêtent leur fin d’études secondaires et entrent dans une école préparatoire à la fac. Là, elles rencontrent Shôji et Kyôsuke, avec qui elles sympathisent. Jun et Kyôsuke deviennent rapidement un couple, tandis que Nana, malgré les sentiments partagés, décide que Shôji ne sera qu’un ami. Mais lorsque Jun et les deux garçons décident de partir pour Tokyo poursuivre leurs études, le coup est rude pour la jeune fille, qui ne peut les suivre, faute de moyens financiers. Elle ne peut que se résoudre à travailler dans sa ville natale pour pouvoir les rejoindre plus tard, en espérant que Shôji l’attendra.

Nana Osaki, quant à elle, est chanteuse dans « Blast », groupe dans lequel elle partage la vedette avec Ren, son petit ami. Tout serait parfait, si Ren n’avait pas l’opportunité d’intégrer « Trapnest », un célèbre groupe et ne partait pour Tokyo. Nana décide de ne pas le suivre car elle est trop fière et ne veut pas être juste sa femme qui l’attend à la maison. Elle poursuit donc sa petite vie et continue à chanter dans Blast.

Contre toute attente, j’ai vraiment aimé cette première immersion dans le monde des mangas et je compte bien lire toute la série des « Nana ». Il est vrai que le lecteur occidental est un peu dérouté dans les premières pages par la lecture de droite à gauche et en commençant par l’envers mais on s’y habitue très vite et cela devient finalement un véritable plaisir.
On apprend énormément de choses sur la culture japonaises grâce aux notes de bas de pages mais aussi aux notes explicatives et détaillées qui se trouvent en fin d’ouvrage.

J’ai beaucoup apprécié le côté travaillé des dessins même si j’ai eu quelques difficultés à reconnaître certains personnages au début, mais cette impression s’est vite estompée. Par contre, ce qui est assez curieux et qui m’a assez interpellée, c’est le fait que les personnages ont des caractères physiques plus occidentaux qu’orientaux.

Quant à l’histoire, elle s’adresse plutôt à un public jeune adulte qu’adolescent. J’avais un peu peur, vu le format que ce soit des récits bâclés, mais pas du tout, l’histoire est développée et la lecture prend une bonne heure et demie. Plus que pour une BD. Bref, on en a pour son argent. Et une fois le tome fermé, je n’ai eu qu’une hâte courir acheter le tome 2.