Rapt de nuit
de Patricia MacDonald

critiqué par Pipierre, le 20 mars 2008
( - 65 ans)


La note:  étoiles
Meilleur que ses précédents
Vingt ans après l'incident, l'ADN démontre que le coupable, ayant subi la peine de mort, ne l'était pas. La soeur de la jeune fille assassinée à l'époque et qui a été témoin oculaire, mène l'enquête à ses risques et périls.
Patricia MacDonald maintient sa recette: fausses pistes, romantisme, suspense. Les personnages sont intéressants et l'intrigue est ici bien menée. Malgré quelques gros fils blancs qu'elle nous sert en fin de roman (qui sont sa marque de commerce), elle ne tombe pas dans l'invraisemblable et le cliché comme dans deux derniers romans et maintient le suspense jusqu'à la fin.
Lecture facile et agréable.
Une impression de déjà lu 4 étoiles

Peut-être arrivai-je à saturation ? Peut-être ai-je trop lu de polars de Patricia Mac Donald ? Et que la magie n’opère plus ? L’absence de surprise, les trames cent fois répétées, usées jusqu’à la corde ? Il doit y avoir de ça.
Je crois que Patricia Mac Donald est incapable de sortir de ses codes, de ses traces. Je l’ai déjà écrit dans d’autres critiques de ses romans, la trame est immuable ; une jeune femme, sympathique, se trouve injustement accusé de mille maux, enfin généralement d’un crime ou d’une très grosse faute, tout se ligue contre elle, les faits notamment. Le malaise monte crescendo jusqu’à ce peu avant la fin un enquêteur plus astucieux, plus curieux, généralement plutôt tombé sous le charme de la dite jeune femme, permette à la vérité d’éclore en mettant au jour la cabale.
Je m’aperçois que je vous ai raconté le synopsis de « Rapt de nuit » … !
Ajoutons qu’en l’occurrence, la jeune femme c’est Tess. Que Tess, à l’âge de neuf ans, a vécu un cauchemar - j’entends un véritable drame - une nuit de camping au cours de laquelle un homme est venu enlever Phoebe, sa sœur de treize ans, pour la violer et la tuer. Qu’elle l’a formellement identifié à l’époque, que son témoignage a fait condamner Lazarus Abbott, que celui-ci a été exécuté, et que vingt après, à la demande de la famille de Lazarus Abbott des tests ADN montreront que les prélèvements conservés ne désignent pas l’homme qu’elle a contribué à faire condamner.
Vous imaginez le parti que peut tirer Patricia Mac Donald d’une telle configuration ? Non ? Allez voir alors. Elle fait toujours très fort. On frise l’apoplexie, on nage en pleine anxiété (mais ça finira bien. Toujours.)

Tistou - - 68 ans - 3 novembre 2011


vraiment déçue 5 étoiles

On connait Patricia MacDonald, grande militante contre la peine de mort. On se dit que ce livre va être une superbe vitrine pour véhiculer ses idées.
On reconnaît aussi Patricia MacDonald pour son talent à manipuler le lecteur. Tout est mis en oeuvre pour que nous nous perdions dans un labyrinthe de coupables aussi crédibles les uns que les autres. Souvent, elle nous mène en bateau jusqu'au dénouement de l'intrigue et nous ne pouvons nous empêcher de soupirer un "bon sang mais c'est bien sûr" en terminant la dernière phrase.

Sauf que là, relâchement total de l'auteur ? quelle déception !
on baigne dans les clichés, les stéréotypes, la psychologie de bazar et les grosses ficelles.

Cyberval - - 59 ans - 27 avril 2008