L'Enchanteur de René Barjavel
Catégorie(s) : Littérature => Francophone
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Enchantant
Quel livre merveilleux, un de ces rares livres qui vous emportent dans un autre monde d'où il est dur de revenir. Bien rares sont ceux qui n'ont jamais entendu parler de la légende des chevaliers de la Table ronde, du roi Arthur, de Merlin l'Enchanteur, du Graal…
Barjavel revisite cette légende avec une plume magique, tellement magique qu'on se demande si ce n'est pas Merlin lui-même qui lui a soufflé les mots !
Tout commence au Ve siècle, quelque part en Bretagne (à l'époque où la Grande et la Petite Bretagne faisaient un tout). Le Diable, prenant exemple sur son ex-maître Dieu, décide d'envoyer son fils sur terre… Il choisit une jeune fille pure, vierge évidemment, et lui fait un enfant, Merlin. Ce dernier garde cependant un bon fond et renie son père. Mais Satan ne renonce jamais, n'est-ce-pas?
Ensuite viennent Uther Pendragon, Arthur, Genièvre, Lancelot, Perceval, Blanche, Morgane, Galaad et toutes les histoires chevaleresques qu'ils vivront. Et puis bien sûr, il y a le Graal et sa quête interminable. Et l'inoubliable fée Vivianne, la Dame du Lac, la magnifique ensorcelleuse qui séduira Merlin.
Que d'étincelles, que de magie, d'amour, de vengeance, de concours de circonstances, de pleurs et de douleur. C'est une épopée somptueuse et dramatique, une légende éternelle, racontée de la meilleure façon possible. J'en ai lu des histoires sur les chevaliers de la Table ronde, mais l'Enchanteur de Barjavel est le seul que je n'ai pu oublier.
Les éditions
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L'Enchanteur [Texte imprimé] René Barjavel
de Barjavel, René
Gallimard / Collection Folio
ISBN : 9782070378418 ; 9,20 € ; 01/01/1987 ; 470 p. ; Poche
Les livres liés
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Les critiques éclairs (25)
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Un "remake" magistral
Critique de CC.RIDER (, Inscrit le 31 octobre 2005, 66 ans) - 16 juin 2022
« L’enchanteur » se présente comme une nouvelle version d’une légende revisitée et modernisée, tout en restant assez fidèle à l’esprit du célèbre texte des « Chevaliers de la Table Ronde ». Barjavel a choisi de prendre Merlin l’enchanteur comme personnage principal, ce qui ne lui empêche pas de lui faire partager la vedette avec le jeune roi Arthur, son épouse Guenièvre, Lancelot, Morgane, Gauvain, Léaudagan, Perceval et d’autres. L’écriture est fluide, pleine d’envolées poétiques et lyriques, de batailles épiques et de péripéties magiques. C’est un pur régal de lire cette épopée chevaleresque, dans une ambiance celtique pleine de brume et de mystère. Un retour aux sources de la littérature quand elle était encore magique, poétique, onirique et mettant pourtant en scène des hommes bien pétris de chair et de sang, traversés de sentiments contradictoires et de passions dévorantes. Un pur régal que ce « remake » magistral !
Ennuyeux
Critique de Homo.Libris (Paris, Inscrit le 17 avril 2011, 58 ans) - 16 janvier 2014
Dommage, j'ai un grand faible pour Barjavel. Je tiens son "Dans la nuit des temps" pour un des plus grands romans d'amour de la littérature française. J'ai également adoré "Ravage", "Le grand secret", "Les chemins de Katmandou", etc. Mais là... Qu'est-ce que c'est niais et cucul !
Bon il n'en reste pas moins ce merveilleux passage (p. 75) après qu'Arthur ait malencontreusement trempé sa nouille là où il ne fallait pas, Merlin lui dit furieux : " Es-tu un roi ou un chien, qui se laisse entrainer par le premier élan du dard qui lui pointe au ventre ? Que peut-on faire de toi si c'est ton ventre qui commande ?".
Ceci me fait penser, je ne sais pourquoi, à quelques déconvenues qui ont défrayé la chronique il y a quelques temps, et encore ces jours-ci. :-)
Chevaliers de la Table Ronde, à la quête du Saint Graal...
Critique de Martin1 (Chavagnes-en-Paillers (Vendée), Inscrit le 2 mars 2011, - ans) - 1 novembre 2012
Lorsque le Château Aventureux apparaît, on se demande ce que le chevalier va y trouver. Arthur, Perceval, Gauvain, Lancelot... La Quête est difficile et les chevaliers échouent les uns après les autres. Seul l'un d'entre eux sera autorisé à regarder dans la Coupe...
C'est cela la Quête du Graal, une épreuve spécifique à chacun d'entre nous. Et personne ne peut savoir ce qui l'attend au seuil du Château Aventureux. Les plus braves se découvrent des faiblesses ; les plus purs, des péchés mortels.
C'est un livre magnifique, qui nous éclaire sur une obsolète légende chrétienne.
Un livre rempli de beaux gosses!!
Critique de Prouprette (Lyon, Inscrite le 5 février 2006, 40 ans) - 13 mai 2012
La quête du Graal réexpliquée, mais pas revisitée, et pourtant ce livre est plein de charme! Comme tout le monde le dit, on connaît tous les personnages, mais pas toujours le lien entre eux et les aventures qui s'imposent à eux. J'avoue que j'avais ces lacunes, le mal est réparé^^
J'ai beaucoup aimé, et pourtant je partais pas très confiante, n'étant pas très fan de ce style. C'est bien parce que c'est du Barjavel! Et il ne m'a encore une fois pas déçue^^
La quête du Graal
Critique de Sundernono (Nice, Inscrit le 21 février 2011, 41 ans) - 10 mai 2012
L'enchanteur de Barjavel est un bon livre, la lecture est facile et agréable, l'histoire passionnante, la quête du Graal , le roi Arthur, les chevaliers Perceval, Lancelot, Gauvain... tout cela est très prenant et Barjavel m'a appris beaucoup de choses sur cette romance médiévale.
Voilà pour le côté positif, par contre j'ai trouvé ce roman parfois mièvre et le style trop convenu, j'aurais aimé plus d'exaltations, que Barjavel rende son roman plus vivant et trépidant, même si cela n'engage que moi.
Parfois Barjavel sombre dans la nunucherie, en le lisant j'avais parfois l'impression que Lancelot était un Ken chevalier (grand, beau, fort, blond, pur, il ne lui manquait que le sourire "bright", je n'arrivais pas à me détacher de cette image...), Guenièvre ressemblait à une Barbie Reine et Morgane est "vraiment très très méchante". Les personnages sont vraiment trop caricaturaux.
Cependant ces quelques remarques n'enlèvent rien aux qualités du livre dont la lecture fut tout de même positive et agréable.
La raison rétrécit la vie !
Critique de Frunny (PARIS, Inscrit le 28 décembre 2009, 59 ans) - 21 janvier 2012
Quelle entrée en matière idéale pour accompagner les preux Chevaliers de la Table Ronde dans la quête du Graal !
René Barjavel met dans la lumière des héros mythiques :
Arthur , fils d'Uter Pangragon , le roi aux 2 épées ( Excalibur et Marmiadoise )
Guenièvre - son épouse -fille du roi Léaudagan ; la plus belle femme du royaume .
Viviane , descendante de Diane ( Déesse des forêts ) et Dyonis , éperdument amoureuse de Merlin et mère spirituelle de Lancelot;la Dame du Lac .
Perceval ( " celui qui a perdu son domaine " )
Lancelot ( de son vrai nom Galaad ) , fils du roi Ban de Benoïc.
Des chevaliers qui sillonnent la Bretagne ( Sud de l'actuelle Angleterre + Bretagne française ) en quête du Graal et de l'équilibre du Monde.
La forêt de Brocéliande , Merlin perché sur son pommier , le Château de Camaalot , l'Ile d'Avalon......des lieux mythiques à la hauteur des chevaliers qui y passeront .
Davantage que leurs aventures , l'auteur situe chacun des héros dans sa lignée , son environnement ; s'attardant sur ses forces et ses faiblesses.
Seul Merlin reste " au dessus de la mêlée " ; maitrisant la passion et usant de sortilèges au bénéfice du Bien .
Attention ; dès les premières pages, l'Enchanteur frappe et vous empêchera de refermer ce livre .
Une véritable " Bible " pour découvrir ( et/ou revivre ) le mythe des Chevaliers de la Table Ronde.
Une histoire épique et fort connue
Critique de Marcel11 (Paris, Inscrit le 23 juin 2011, 26 ans) - 1 janvier 2012
Une fontaine de jouvence
Critique de Leliseur (, Inscrit le 10 septembre 2009, 68 ans) - 2 février 2011
Je me suis dit que pouvait-il écrire de plus que les autres.
Wow! Ce roman est tellement bien écrit que j'ai pas eu de misère de voir ces personnages devant moi comme au cinéma .
Je me suis retrouvé à l'âge de mes 12 ans j'ai été émerveillé j'ai dévoré ce roman dommage qu'il ne soit pas plus long !
Je ne relis jamais les livres que j'ai lus mais lui je le garde près de moi car il est certain que je vais le relire et relire mon coup de coeur 2011 :) et je vais mettre René Barjavel dans ma liste d'écrivains préférés. Pour moi ce roman a été une fontaine de jouvence
Bonne lecture à tous et toutes !
L'esprit est prompt, mais la chair est faible
Critique de Nance (, Inscrite le 4 octobre 2007, - ans) - 1 décembre 2010
Je connaissais la légende surtout les nombreuses adaptations cinématographiques (dont le très grand Excalibur de John Boorman), les téléfilms (Merlin avec Sam Neill et Helena Bonham Carter), les séries télévisées (comme le parodique Kaamelot) et aussi, la peinture (de Waterhouse, Leighton, Cowper, Rossetti, Archer, Butler...) et la musique (Wagner).
J’ai crois avoir bien tombé avec la vision René Barjavel, un des derniers romans de l’auteur, publié en 1984. L’histoire va de Arthur devenant le roi de Bretagne jusqu’à sa mort (sa naissance, sa famille, son fils incestueux Mordred et d’autres événements ne sont ici que survolés). C’est habile, beau, épique, rempli de poésie, mais j’ai quelques critiques. La première c’est les dialogues, mais heureusement il en a peu. L’auteur a l’art de conter, mais j’ai trouvé que les paroles ne sont pas à la hauteur des mythiques personnages, elles sonnent déplacées (heu, « taré de juge » dans la bouche de Merlin ?). Deuxièmement, la religiosité, la morale, étant agnostique athée, je suis sensible à ça, mais je crois encore que l’auteur s’en tire bien. C’est sûr qu’avec le sujet du Graal, où juste les plus des purs peuvent y avoir accès, on ne pouvait pas passer à côté, mais l’auteur amène ça bien. Et finalement, mais c’est sûrement que moi, l’histoire d’amour entre Merlin et Viviane m’a souvent fait penser à Twilight ! Des êtres parfaits physiquement qui ne peuvent pas faire l’amour (pour ne pas perdre leurs pouvoirs), ni trop s’approcher, brûlant d’une passion très twilightienne (je sais, je sais, c’est ma faute d’avoir lu ces livres), mais bon, même si ce n’est pas mon genre d’histoire d’amour, j’ai passé par-dessus. Enfin, je recommande beaucoup ce livre, bien que je ne peux pas comparer avec les autres adaptations de la légende. Ça m’a aussi donné le goût de lire le cycle d’Avalon de Marion Zimmer Bradley, qui semble être tout à fait différent à ce livre, et tant mieux parce je ne veux pas lire toujours la même chose.
« Il y a plus de mille ans vivait en Bretagne un Enchanteur qui se nommait Merlin.
Il était jeune et beau, il avait l'oeil vif, malicieux, un sourire un peu moqueur, des mains fines, la grâce d'un danseur, la nonchalance d'un chat, la vivacité d'une hirondelle. Le temps passait sur lui sans le toucher. Il avait la jeunesse éternelle des forêts.
Il possédait les pouvoirs, et ne les utilisait que pour le bien, ou ce qu'il croyait être le bien, mais parfois il commettait une erreur, car s'il n'était pas un humain ordinaire, il était humain cependant. »
Pour tous les âges,et sans modération
Critique de Valadon (Paris, Inscrite le 6 août 2010, 43 ans) - 7 novembre 2010
Les femmes qui croisent les routes de Lancelot et de Merlin sont les plus belles du monde, et les chevaliers qui se battent pour elles sont les plus valeureux jamais imaginés. Barjavel a un talent inouï pour nous conter les aventures légendaires de ces héros de la Table ronde, pour nous entraîner dans leurs histoires d'amour bouleversantes, et ce livre que j'avais ouvert pour faire plaisir à une amie qui l'avait aimé, m'a tenue en haleine deux jours et deux nuits durant,e t reste un de mes souvenir de lecture les plus magiques.
Quoi de plus que magnifique?
Critique de Madworld (, Inscrite le 3 mai 2010, 29 ans) - 18 mai 2010
Le livre nous fait part des amours des chevaliers: Lancelot et Guenièvre, Perceval et Bennie,... Mais aussi de l'amour parfait qui règne entre Viviane dit la Dame du Lac et Merlin.
Depuis que j'ai lu ce livre, l'époque du Moyen-Age m'intéresse beaucoup plus.
J'ai beaucoup aimé le style de René Barjavel, il a une façon d'écrire très poétique. Grâce à lui, on voit de nos propres yeux les combats de chevaliers, on entend le bruit cristallin des épées qui s'entrechoquent. Lorsqu'il décrit les forêts, on sent le parfum exquis des fleurs, le bruit reposant des oiseaux, on a l'impression d'enfoncer nos pieds à chaque pas dans cette herbe moelleuse...
Ce livre est à lire (à tout prix!) et à relire, encore et encore...
Une plongée les merveilleux
Critique de Valeriem (, Inscrite le 21 mars 2010, 49 ans) - 24 mars 2010
Tout a été dit
Critique de PA57 (, Inscrite le 25 octobre 2006, 41 ans) - 8 juillet 2009
Arthuriesque!
Critique de Vanou (Athis Mons, Inscrite le 18 octobre 2007, 41 ans) - 26 octobre 2007
Barjavel raconte tout cela en venant à l’essentiel. Contrairement à de nombreux auteurs qui tentent de conter la légende arthurienne, Barjavel ne rentre pas dans les détails des combats de tous les chevaliers. Il n’y a pas de longueurs, pas de descriptions futiles. Le point central est Merlin et ce qui nous est raconté est la conséquence de ses actes si souvent calculés, mais bien souvent différents des résultats escomptés puisque contrecarrés par le diable. C’est une très belle histoire, que souvent on connaît déjà, mais cette version est différente et bien plus agréable à lire.
Preux chevaliers et belles dames
Critique de Dirlandaise (Québec, Inscrite le 28 août 2004, 69 ans) - 7 septembre 2007
Qui ne connaît cette belle légende ! Elle reprend vie sous la plume de Barjavel qui nous la raconte par le biais d’une belle écriture limpide et claire comme du cristal. C’est un régal pour qui aime les aventures de preux chevaliers montés sur leur beaux destriers, de belles dames qui attendent l’élu de leur cœur avec crainte et espoir, de grandes batailles sanglantes avec de hauts faits d’armes, de sombres maléfices, de châteaux enchantés qui grandissent et rapetissent au gré de leur propriétaire, de forêts dont on ne revient pas, de nefs mystérieuses voguant vers des rivages inconnus…
Certains personnages ne manquent pas de pittoresque tel la vieille Bénigne, la paysanne comblée par les bienfaits de Merlin et qui peut se sustenter indéfiniment grâce à son garde-manger rempli de boîtes de conserves inépuisables. De plus, lorsque les boîtes sont vides, elle n’a qu’à les remplir de terre pour que de belles fleurs se mettent à pousser par magie. Une bonne façon de récupérer !
Je me suis laissée embarquer dans cette belle épopée de la quête du Graal et j’ai lu le livre avec un immense plaisir doublé d’une vive curiosité envers le dénouement de cette grande aventure et le destin final de ses personnages. Merci monsieur Barjavel, où que vous soyez, pour ce beau livre rempli de poésie, d’amour et de palpitantes aventures !
Que de merveilles!
Critique de Naz_de_jardin (, Inscrite le 18 octobre 2005, 33 ans) - 21 janvier 2007
Qui aime les gourmandises sera rassasié.
Trés beau
Critique de RenéBarjavel (, Inscrit le 30 septembre 2005, 46 ans) - 30 septembre 2005
Un livre touchant et très beau.
http://www.renebarjavel.com">http://www.renebarjavel.com
Un bon exemple d'écriture celtique
Critique de Djémsy (Bruxelles, Inscrite le 7 août 2005, 37 ans) - 15 août 2005
Original
Critique de NimReplica (Jumet, Inscrit le 24 février 2005, 45 ans) - 9 mars 2005
Ce livre reste distrayant et agréable à lire.
Original
Critique de Piper (, Inscrite le 3 novembre 2004, 34 ans) - 3 novembre 2004
et la dualité dans tout ça !?
Critique de Pendragon (Liernu, Inscrit le 26 janvier 2001, 54 ans) - 28 février 2004
Barjavel est un cœur pur, il le prouve sans conteste dans ce récit magique qui met en scène les plus belles vertus des hommes, qu’ils soient humains, trop humains, ou un peu moins… Son écriture est légère, franche, belle, magique et son style est un poisson vif-argent qui parcourt comme une flèche la rivière de ces vies si denses.
L’histoire commence bien tard dans la Geste, elle commence au moment de la formation de la Table Ronde, elle commence au tout début de la Quête du Graal, au tout début de la fin… Et c’est ainsi que nous suivrons Merlin, qui recherche le Chevalier Parfait qui pourra soulever un coin du voile, révélant ainsi au monde ce que contient le Graal Sacré. Se succéderont au service d’Arthur, le sieur Gauvain, le chevalier à la Triple Force, Perceval, le chevalier pur, Galehaut, dernier représentant d’une race de géants oubliés, Lancelot, fils adoptif de la Dame du Lac, le plus grand espoir et la plus grande déception de Merlin et enfin Galaad, le fils de celui-ci, sauveur, rédempteur. Les femmes ne sont certes point absentes de ce récit et Viviane, Morgane, Guenièvre joueront dans ce drame un rôle aussi grand que ces preux chevaliers. Tous se croisent et se décroisent…
C’est parfait, c’est un chef-d’œuvre, c’est « historiquement » acceptable, … mais…
… mais je déplore une trop grande gentillesse chez Barjavel, une trop grande naïveté, j’aurais aimé que l’accent se porte un peu plus sur cette dualité inéluctable et inhérente à la Geste. Point de cela chez Barjavel, les seuls « mauvais » sont le Diable (on s’en doute) et Morgane ; tous les autres sont la bonté et la pureté personnifiée, je ne crois pas qu’il en fut ainsi… Merlin a longtemps souffert dans sa chair de sa double engeance, mais ici il n’en est pas fait mention, on ne sait même pas pourquoi il le cherche, ce Graal… Viviane aussi a longtemps souffert de son déchirement intemporel l’obligeant sans cesse à choisir entre sa magie ou son amour charnel de Merlin… Quant à Lancelot, qui n’est pas aujourd’hui au courant de l’éternelle angoisse qui le paralyse quand il doit choisir entre allégeance pour Arthur et amour pour Guenièvre… Et je ne parle même pas de Morgane, ou d’Arthur lui-même qui aime tant ce Lancelot qui le trahira… Quant à Mordred, fils illégitime incestueux, il ne fait que passer, en une ligne, pour enfoncer le fer dans la poitrine de son père… Et de toutes ces angoisses, dans tous les récits lus, toujours ont découlés de noires pensées, des actes sombres qui révélaient la part satanique de tout un chacun, qu’il soit homme ou enchanteur, païen ou chrétien…
Et cela est la vraie richesse de la Geste Arthurienne !
Point de cela chez Barjavel… le voile protégeant son Graal à lui ne révèle qu’une partie de ce qu’il cache, il n’en révèle qu’une petite partie, tendre, douce et lumineuse… c’est beau, mais c’est dommage, il y a tant de chose à voir, tant de chose à apprendre encore et toujours… la Connaissance n’est certes point toujours belle, mais puisque nous L’avons perdue il y a longtemps avec la disparition de Merlin, de Viviane et de l’île aux pommes, pourquoi ne pas tenter encore et toujours de montrer au lecteur qu’Elle existe, malgré tout, malgré nous, malgré eux, malgré… !?
Actualiser sans dénaturer
Critique de Neurone (Liège, Inscrit le 1 juillet 2001, 54 ans) - 15 août 2002
L'auteur, tout en restant fidèle aux originaux de Chrétien de Troyes et à la trame que suivent les principaux protagonistes des récits de la Table Ronde, se focalise cette fois sur le mythique mais finalement méconnu Merlin (enchanté!).
S'il nous offre au travers du personnage un beau récit amoureux avec Viviane, c'est toutefois en rendant justice à Merlin et en lui donnant un visage humain que l'oeuvre de Barjavel prend son sens. Dans cette façon bien à lui qu'il a d'expliquer l'homme.
Enfin, cet incroyable écrivain réussit le tour de force non seulement d'exprimer l'entièreté de ce roman dans le style original mais en sus de le rendre doucement agréable.
Très poétique
Critique de Maya (Eghezée, Inscrite le 18 octobre 2001, 49 ans) - 23 janvier 2002
une écriture simple qui sert l'histoire
Critique de Xa4 (Bruxelles, Inscrit le 5 mars 2001, 44 ans) - 22 octobre 2001
Barjavel est un excellent conteur !
Un livre sensible et plein d'humour
Critique de Leura (--, Inscrit le 29 janvier 2001, 73 ans) - 14 octobre 2001
Et puis, les descriptions du paradis que Satan avait conçu pour les hommes, avec des odeurs pestilentielles, des monstres d'acier courant sur des routes, volant dans les airs, ça ne vous fait penser à rien?
Et Bénigne qui reçoit une cuisinière à gaz pour lui favoriser son labeur quotidien?
Ce livre, comme les dames
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