Soleil noir en Trièves
de Michel Andréoléty

critiqué par Tistou, le 21 mars 2008
( - 68 ans)


La note:  étoiles
Matheysin
M. Andréoléty est ce qu'on pourrait appeler un auteur « local ». Local ici, c'est Rhone-Alpes, plus spécifiquement l'Isère. Depuis 1995, M. Andréoléty produit environ un roman par an. Des polars. Tous centrés sur la région de Grenoble et plutôt le Matheysin.
Soleil Noir ne déroge pas à la règle, et pour avoir lu plusieurs ouvrages d'Andréoléty, on peut dire que le style y gagne en vieillissant. Peut être à l'inverse l'inspiration plus purement Matheysine s'amenuise car, à vrai dire, Soleil Noir pourrait bien se situer n'importe où.
Rien de tiré par les cheveux, du crédible.
L'héroïne, une journaliste photographe, a bien un nom bizarre qui fait plutôt kitsch : Priscilla de Salsey. Elle a bien un comportement limite parfois ? gamine. Mais les autres protagonistes sont bien dans le ton, notamment un commissaire à 3 mois de la retraite à qui l'on confie une enquête ? sensible, en espérant que la proximité de la retraite l'empêchera de montrer du zèle. Mais l'homme ne se refaisant pas, le commissaire Lescure ira jusqu'au bout, piétinant les raisons d'état ou ce qui serait présenté comme tel. C'est plutôt réjouissant.
Pour se souvenir qu'il n'y a pas que les anglo-saxons qui excellent dans le monde du polar, il est tout à fait recommandé de lire Andréoléty. Après tout, l'Europe, la France, le Matheysin, ça existe aussi non ?