Ecoute ma voix
de Susanna Tamaro

critiqué par Ediane, le 28 mars 2008
(Yvelines - 53 ans)


La note:  étoiles
Sans racines
Présentation de l'éditeur
Un père inconnu, une mère décédée, des origines juives enfouies... C'est pour tenter d'échapper au silence trop pesant de sa grand-mère sur ce lourd passé que l'adolescente rebelle de Va où ton cœur te porte s'était enfuie. Mais sans racines, on ne construit rien de durable...
De retour dans sa petite maison battue par les vents du nord de l'Italie, la jeune femme décide de rassembler les pièces éparses du puzzle de ses origines. Seule depuis la mort de sa grand-mère, elle entreprend un voyage dans le temps parmi les vieux papiers et les photos jaunies. Ce pèlerinage intime la mènera sur les traces de son père d'abord, puis en Israël et, enfin, jusqu'à elle-même.



Tantôt passionnant, tantôt rébarbatif, ce roman nous fait voyager en Italie puis en Israël grâce à l'héroïne à la recherche de ses origines. Seule, elle va affronter le monde à travers photos, lettres, papiers divers, voyages, déplacements, ... en quête de famille et d'elle-même. Beaucoup de descriptions font de ce roman un peu ennuyeux, mais aussi grand nombre de passages passionnants qui enlèvent très vite cet ennui.
Je souhaite à toutes et tous une bonne lecture !
Identité établie 6 étoiles

La petite fille de Olga parvient, à travers des lettres et des photos trouvées dans le grenier de la villa de G.M., à reconstruire la vie de ses parents. Ce qui est essentiel pour la narratrice, afin de faire découvrir à Elena, ses racines, son identité pour s’ancrer dans sa propre vie. C’est beaucoup de recherches : un père inconnu, une mère décédée, des origines juives enterrées. Elle y arrive difficilement parce que sa G.M. a toujours voulu la tenir hors de l’histoire familiale.

Le récit « Va où ton cœur te porte » fait ressortir en nous de la sensibilité et de la compassion pour cette G.M. qui admet ses erreurs avant de mourir, avec une telle sincérité, qu’on y croit. C’est la raison pour laquelle j’ai préféré ce premier roman. Dans « Écoute ma voix », qui en est la suite, ne nous anime pas de tels sentiments, malgré la découverte de son père et le voyage en Israël pour rechercher l’oncle éloigné.

On apprend que la G.-M. Olga est atteinte de la maladie d’Alzheimer, d’où l’importance des anciens papiers et des vieilles photos : « Jour après jour, ta mémoire s’effondrait comme un grenier d’une maison inhabitée. »

Dans ce dernier roman, on s’attend à ce que l’auteure puisse boucler la boucle. Ce qui est réussi: la découverte des parents d’Elena, l’oubli de sa rancœur et sa sérénité puisque les tuyaux obtenus lui donnent l’occasion de faire un retour sur soi.

Saumar - Montréal - 91 ans - 29 août 2009