Les mots pour le dire de Marie Cardinal
Catégorie(s) : Sciences humaines et exactes => Psychologie
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… ou le miracle d'une psychanalyse
Marie en a vu bien des médecins avant d'arriver dans l’impasse pour y rencontrer ce petit homme brun, dernier recours à sa détresse. Il est psychanalyste. Elle est désespérée.
Depuis des années, Marie souffre d'une perte quasi constante de sang. Les gynécologues sont restés impuissants face à ce mal étrange et, avec eux, maints spécialistes.
Complètement renfermée, elle n'ose plus sortir ni voir personne, l'angoisse est omniprésente. Sans y croire vraiment mais sans autre choix que de lui confier son destin, Marie se tourne vers la psychanalyse. Le chemin sera long, les obstacles nombreux mais ce sera là la réponse salvatrice à toutes ses questions.
Difficile de s'imaginer que cette histoire est véridique et, pourtant, elle l’est bel et bien. Ce témoignage d'une force qui vous ébranle laisse pantois. On se sent voyeur, plongés au sein même des aspects les plus intimes de la vie d'une femme en souffrance. La puissance des mots est indéniable dans ce texte bouleversant, éprouvant mais qui trahit à la fois une Femme avec un grand « F » et un auteur qui connaît le moyen de nous atteindre profondément.
Un superbe roman qui nous retourne, nous laissant troublé devant la force qu’a nécessité un tel témoignage.
Les éditions
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Les Mots pour le dire [Texte imprimé] Marie Cardinal
de Cardinal, Marie
le Livre de poche / Le Livre de poche
ISBN : 9782253015598 ; 6,90 € ; 01/02/1977 ; 278 p. ; Poche
Les livres liés
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Les critiques éclairs (6)
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Donner son sang pour apprendre à vivre.
Critique de Libris québécis (Montréal, Inscrit(e) le 22 novembre 2002, 82 ans) - 16 janvier 2015
La filiation se doit d’être assumée pour vivre en paix. Guy Corneau, un psychanalyste jungien, attribue même son cancer à sa mauvaise relation avec son père. La maladie est le tribut à payer quand les liens parentaux sont boiteux. Le roman de Marie Cardinal illustre toutes les souffrances qu’il lui a fallu endurer pour l’absence de ses liens maternels. Même si toutes les raisons du monde peuvent justifier les rejets filiaux, il n’en reste pas moins qu’ils mettent en péril la santé mentale de ceux qui subissent une telle situation. Ça me rend malade, entend-on parfois. Et c’est la pure vérité. Marie Cardinal l’a éprouvée à ses dépens par de constantes menstruations.
Ce qui fait la beauté de ce roman, c’est l’authenticité de l’écriture. Pas de pudeur ni de honte. L’auteure raconte les faits comme elle les a vécus. Et même si l’œuvre remonte à des décennies, elle n’a pas vieilli d’un iota.
Sur la santé mentale
Critique de Gabri (, Inscrite le 28 juillet 2006, 38 ans) - 16 janvier 2015
Des maux pour le dire ...
Critique de Tidikee (, Inscrit le 23 avril 2010, 68 ans) - 17 mai 2010
Un récit, un parcours, ...
À lire, vraiment
L’impasse où tout commence
Critique de Antinea (anefera@laposte.net, Inscrite le 27 août 2005, 45 ans) - 25 août 2006
C’est l’histoire d’une impasse, celle de sa vie ou celle où elle va se rendre pendant sept ans, au bout d’une ruelle, pour comprendre ce que les cliniciens n’ont pas pu lui expliquer. Devant le psychanalyste, Marie expose ses symptômes et la folie qui la dévore. Mais l’homme ne veut rien savoir des saignements, des angoisses. Ce qu’il veut entendre c’est ce que la jeune femme a à dire derrière cet écran de désordre physique. Il veut entendre ce qui a fait de cette femme cette Chose, comme elle le dit elle-même, ce paquet de chairs qui se bouffe de l’intérieur.
Les raisons, les causes, inconnues le plus souvent de Marie elle-même, vont surgir au cours de sept années d’analyse. En parlant de son enfance en Algérie et surtout de sa mère bigote et froide, Marie prend conscience de cette éducation sans amour mais surtout sans conscience d’elle-même. Elle va comprendre, en les mettant en mots, les comportements malsains développés par cette mère qui fut sans aucun doute très maladroite avec elle. Mais surtout, elle va commencer à « digérer » cette déclaration, lancée par sa mère dans une conversation qu’elle avait eu enfant avec elle, cette révélation qui ne fut même pas un aveu de sa part, ce que Marie appellera « la saloperie de ma mère ».
C’est l’histoire d’une naissance, de celle de Marie, née à plus de trente ans au bout d’une ruelle, mariée et mère comblée.
Ce livre m’avait été conseillé au lycée, par mon professeur de philo. Je l’ai lu récemment, en quelques jours. C’est un témoignage passionnant où la jeune femme décrit sans tabou l’enfance qui l’a conduite à la maladie, mais aussi et surtout son combat, son apprentissage d’elle-même, sa naissance. La psychanalyse n’a pas guéri Marie, elle lui a appris à vivre, et c’est armée de cet outil qu’elle quitte l’impasse où sa vie a commencé.
Un témoignage touchant
Critique de Ichampas (Saint-Gille, Inscrite le 4 mars 2005, 60 ans) - 26 septembre 2005
Des mots et des maux
Critique de FéeClo (Brabant wallon, Inscrite le 12 février 2004, 48 ans) - 8 juillet 2005
C'est un texte dans lequel les mots ont toute leur puissance, les mots non dits, les mots mal dits, les mots trop entendus, les mots mal entendus... tous ces mots qui laissent des traces, qui créent les maux.
Une amie en psychanalyse m'a expliqué qu'elle le relisait aujourd'hui et que ça l'aidait à comprendre son propre cheminement psychanalytique. Pas étonnant: c'est l'histoire d'une femme comme tant d'autres, une femme qui voudrait mieux se comprendre pour mieux vivre.
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une révélation qui a bouleversé à l'époque la psychanalyse | 4 | Stradivarius | 22 février 2015 @ 13:38 |