La Fille du bar
de Catherine Guillebaud

critiqué par Aaro-Benjamin G., le 1 avril 2008
(Montréal - 55 ans)


La note:  étoiles
La fille fade
Luce est la fille du bar, ou devrait-on dire Hélène ? Car cette dernière a adopté un pseudonyme pour se déconnecter de tout ce qui lui rappelle sa famille. Elle accomplit son boulot de barmaid dans une boîte de jazz/blues sans faire de vagues, parfois couche avec un amant machinalement. Hantée par la mort de sa sœur cadette, elle se refuse de vivre, de s’engager. Serait-ce sa manière d’attendre le prince charmant, le grand amour ? Et serait-il incarné par son patron Altiero ?

Dans un genre similaire à celui de Gavalda, ce roman raconte la petite histoire sans envergure d’une femme ordinaire avec un ton contemporain. Des phrases courtes et simples. Des émotions diluées. Il est très difficile de s’attacher à l’héroïne puisque son manque de confiance en elle nous coince dans une position de thérapeute. En fait, j’ai éprouvé une pitié coupable pour elle. Un roman comme un téléfilm de grande écoute, c’est-à-dire, bien découpé, moraliste, pas trop bouleversant et vite oublié.


(Prix Ciné Roman Carte Noire)