Examen de conscience : Nous étions vaincus, mais nous nous croyions innocents
de August von Kageneck

critiqué par Septularisen, le 3 avril 2008
( - - ans)


La note:  étoiles
TRES CONFUS
Dans ce livre August Von KAGENECK (1922-2004) se livre à une sorte de confession intime, un «Examen de conscience» au sujet de l’armée allemande (notamment la Wehrmacht) et du peuple allemand et de leur attitude envers le nazisme et l’extermination du peuple juif durant la Deuxième Guerre Mondiale.
Guerre à laquelle rappelons-le, il a participé avec le grade de Lieutenant d’un escadron blindé de reconnaissance sur le front Russe en 1941-1942, il a d’ailleurs raconté cette partie de sa vie dans un de ses précédents livres «Lieutenant de panzers» (déjà critiqué par ailleurs sur CL).

Le livre est divisé en deux parties bien distinctes, dans la première, August Von KAGENECK nous parle des quelques rares fois où il a vu des exactions et des massacres de l’armée allemande envers le peuple juif sur le front russe, et aussi des quelques fois où on lui en a parlé. Il se pose aussi la question de savoir pourquoi l’armée allemande ne s’est pas rebellée contre les ordres d’extermination qui lui étaient donnés…

Dans la deuxième partie du livre, il se pose la question de savoir comment le peuple allemand a pu aussi facilement se faire subjuger et suivre aussi aveuglement un dictateur comme Hitler et son idéologie d’extrême droite et ce jusqu’à l’anéantissement de l’Allemagne et des Allemands.

J’ai trouvé ce livre très confus, l’auteur nous parle d’un thème, passe à un autre, puis un autre et enfin revient au premier. Parle d’évenements ou fait de nombreuses fois référence à ces mêmes évenements (ainsi p. ex. la fameuse exposition de Hambourg en 1995 qui révèlera à tous le rôle actif joué par la Wehrmacht dans l’extermination du peuple juif pour ensuite simplement nous dire qu’il ne l’a pas vue !) qu'on lui a rapportés.

Le livre est aussi truffé de témoignages indirects, de «on m’a dit que» ou bien «on m’a racconté que» etc, etc…l’auteur nous cite des dizaines de noms, nous parle même de l’armée allemande après la guerre (la Bundeswehr) qui franchement n’apportent pas grand-chose au livre.

J’ai beaucoup aimé l’initiative prise par l’auteur d’écrire ce livre en forme de confession, un peu moins la façon dont il est écrit, beaucoup trop bâclée et confuse à mon goût La fin du livre donne d’ailleurs dans un mysticisme tout à fait déplacé.

Je pense tout simplement qu’ August Von KAGENECK est certes un très grand historien de la Deuxième Guerre Mondiale, qu’il raconte très bien les évènements qu’il a vus et vécus, mais que comme philosophe son style est beaucoup trop confus et brouillon…

Un livre pour amateurs d’histoire donc…