Le complot des janissaires
de Jason Goodwin

critiqué par Sahkti, le 4 avril 2008
(Genève - 50 ans)


La note:  étoiles
Meurtres à l'ombre du palais
Nous sommes à Istanbul en 1836, en compagnie d'Hachim, enquêteur eunuque au service du sultan Mahmud II. Plusieurs cadavres de la garde armée du sultan sont retrouvés morts, tués de manière atroce. A cela s'ajoute la strangulation d'une des favorites du harem. Hachim part à la chasse aux indices, ce qui permet à Jason Goodwin de nous livrer un roman historique en même temps qu'un polar.
Période et région historiques peu connues de moi, la découverte est quasi totale et heureusement, Jason Goodwin émaille son récit de multiples références socio-politiques qui permettent de mieux appréhender l'ensemble. C'est d'ailleurs ce qui fait le charme du bouquin, tout le contexte, la foule de renseignements et l'enrichissement culturel. Bien sûr, ça ne vaut pas un vrai livre d'histoire sur le sujet, mais dans le cas présent, cela permet d'apprendre tout en menant l'enquête... pas si mal!

Le récit prend son temps pour démarrer; il faut planter le décor, les personnages, les moeurs du palais du sultan, son harem, la garde armée et, par dessous tout, les janissaires, chassés de la ville dix ans plus tôt et qui reviennent subrepticement. Cela demande donc pas mal d'explications et fait que l'histoire a du mal à décoller, c'est par moments laborieux. Puis les rouages d'Hachim se mettent à tourner à toute vitesse dans sa tête et voilà l'enquête qui fait un bon en avant, donnant au roman un ton plus palpitant. Jusqu'à la résolution de l'intrigue...

Découverte intéressante, enrichissante... à prolonger!
D'autant plus que 10/18 indique en début d'ouvrage que cette histoire, couronnée par l'Edgar Award en 2007, est suivie par " Le Trésor d'Istanbul" (à paraître).